Allongée dans la terre, je regardais les maraudeurs précipiter la fuite des orcs. ça devenait difficile de respirer. Et douloureux. Il m'avait bien défoncé le salaud, dommage que j'avais pas pu lui faire comprendre ma façon de penser. Et j'avais promis à l'autre de cramer son pays, il fallait que je survive !
-Priscia !
C'était la voix de Pyron. Il s'est penché sur moi, l'air inquiet. En même temps il avait lui aussi une grosse plaie au visage.
-ça va. Si tu pouvais juste fermer ça, je pourrais reprendre la baston.
Je lui ai dit ça en lui montrant ma plaie sur mon flanc. Il a alors apposé sa main dessus, et j'ai sentit la chaleur de son sort de soin m'envahir. La plaie s'est refermée et j'ai pu respirer plus facilement. Je me suis relevé en lui disant :
-Merci. Tu devrais refermer ton front avant d'avoir du sang dans les yeux.
-Je m'en occupe.L'un des prêtres d'Hydrolis s'était approché, et à appliqué ses mains sur la tête de Pyron. De l'eau en coula et guérit la blessure de mon ami. On peux penser que eau et feu ne font pas bon ménage, mais Pyrus et Hydrolis sont alliés donc dans ce cas, ça va. J'ai récupéré mon épée et celle qui avait faillit me tuer, et je me suis élancé derrière les maraudeurs pour les aider à chasser les orcs.
-Vaut mieux que vous restez là tous les deux.
A dit le prêtre. On ne l'a absolument pas écouté. On s'est mêlé au groupe de poursuivants, courant après les orcs. Pyron a lancé quelques boules de feu supplémentaires, mais ils étaient déjà en fuite. Le capitaine nous a alors ordonné de réinvestir le village.
Il voulait en faire une place forte pour la guerre. Parce que les orcs allaient revenir, plus nombreux. On a donc commencé à construire des palissades, et fortifier le village. On a récupéré une bonne partie des outils de l'artisan pour cela. Oui, il y avait une boutique d'artisanat qui servait surtout à réparer les outils des fermiers. On a tout détourné pour en faire des outils qui nous servirait à monter des défenses.
J'avais peu l'habitude de cela, il y avait peu de villes en Angdar, on était surtout des nomades. Mais j'avait un peu étudié les remparts de Shtôn quand j'y étudiais. Bon, après les constructions c'était pas trop mon truc, mais je faisais mon bonhomme de chemin. Je travaillais, même si j'étais blessée et épuisée par la bataille, j'ai pris une pelle et j'ai aidé à creusé une tranchée.
Jusqu'à ce qu'on remarque ma fatigue et mes blessures, et que malgré mon instance à vouloir travailler, on m'envoya me faire soigner à l'auberge. Les soigneurs avaient distribués les plus grands blessés dans divers chambres de l'auberge qui trônait au centre et qu'on avait retapé. Les attaques ne l'avaient pas laissé indemne. Ils ont accepté que Pyron prenne le bain avec moi. Les pouvoir de soins de Pyrus pouvant s'ajouter à ceux d'Hydrolis. Ils ont remplis d'eau une grande bassine en lui offrant par la prière, des vertus guérissantes. On y était un peu à l'étroit, mais l'eau chaude nous faisait du bien. En fait c'est Pyron qui chauffait l'eau. Je sentais toutes mes blessures et toutes mes douleurs s'évanouir peu à peu. Je me suis calée contre Pyron, il a passé ses mains sur mon corps pour m'enlever toutes mes douleurs.
-Tu as assez de mana pour nous deux ?
-Il y en a dans l'eau, tu ne la sens pas ?
-Si, mais y'en a pas infiniment non plus.
-C'est toi qui compte.Il m'a entourée de ses bras, m'enveloppant de sa douce chaleur. Son torse contre mon dos et ses jambes autour des miennes. Je me suis mis à caresser sa cuisse en profitant du moment. C'était bien aussi ces moments où on ne se battait pas.
-ça va les jeunes ?
C'était l'un des prêtre d'Hydrolis, qui nous a parlé à travers la porte.
-Ouais tout baigne. On descend.
Maintenant qu'on était requinqués, on devait retourner au labeur. J'ai aidé à porter des poutres, planter des pieux dans le sol, creuser, visser, combler, attacher, jusqu'au soir. Là, ce fut retour à l'auberge, pour un bon repas. On était tous là, à manger comme dans une vrai auberge. Il y avait de la bonne bière et du bon vin. Et un bon ragout bien savoureux. On s'est ensuite répartit dans les chambres. Ils avaient fait un système pour qu'on puisse aller sur le toit en cas d'attaque. De nouveau, je fut dans la même chambre que Pyron, Ilana et Argos.
-Un vrai groupe d'aventuriers.
J'ai dis ça en entrant dans la chambre. Il y avait deux grands lits, une bassine et une petite table. J'ai rejoins Pyron sur le lit de gauche. Il avait déjà commencé à affuter son épée. Pourtant, le plan en cas d'attaque, c'était de tirer à l'arc.
-Ouais, mais si ils s'approchent trop, on va devoir aller au contact. ça ne suffira pas de lancer des sorts depuis les barricades.
Alors je l'ai aidé à affuter son épée ainsi que la mienne et celles des deux elfes qui s'occupaient des arcs. Une fois les armes prêtes, on s'est couchés. Moi dans le lit de gauche avec Pyron, et les deux elfes dans l'autre. On a placé les armes de manière à pouvoir les prendre rapidement en cas d'attaque nocturne ou matinale. Et puis si on n'avait pas été attaqué au matin, on renforcerait les fortifications. Et puis on devrait recevoir les renforts de Shtôn. Ceux d'Angdar devrait mettre plus de temps.
Un cor a sonné dans la nuit. On s'est immédiatement levés, et on s'est préparé en un éclair, à la lueur des flammes de Pyron. Il pouvait s'enflammer et éclairer la pièce comme une torche, pratiquement sans effort. On est ensuite sortit sur le toit de l'auberge. De là on a vu que l'attaque venait du Sud. Des centaines d'orcs étaient réunis et marchaient vers nous. On n'était clairement pas assez nombreux. On s'est placé sur les bâtiments près de la palissade Sud, prêts à tirer sur les orcs dès qu'ils seraient à portés. J'ai encoché une flèche et je me suis mise en position sans bander l'arc. On était tous alignés, attendant les ordres du capitaine.
-Tirez !
J'ai bandé, j'ai visé un orc en première ligne, j'ai tiré puis j'ai attrapé une autre flèche sans faire attention à si j'avais atteins ma cible ou non. J'ai continué à tirer encore et encore, jusqu'à ce que les orcs atteignent les fortifications. Là j'ai lâché mon arc, j'ai posé mes mains sur la barre en fer devant laquelle je m'étais placé puis j'ai lâché ma plus belle décharge. On avait mis en place un ingénieux système pour conduire la foudre un peu partout et que je puisse ainsi électrocuter tous les orcs qui tentaient d'escalader la barricade. Tous sont tombé, certains se son relevé, et ont recommencé. Et se sont repris une décharge. Puis ont décidé qu'il valait mieux détruire l'obstacle. A coups d'épée et de boucliers parce qu'ils n'avaient que ça. Mais attention à ne pas vous prendre un coup de jus messieurs. (Oui, les guerriers orcs sont tous des hommes, je n'avais encore jamais vu de femmes orcs.)
-Ils nous encerclent ! Pyron, va incendier l'Ouest ! Timon, occupe toi de l'Est !
J'ai vu le mage de bataille partir vers la gauche, et Pyron détaler sur la droite. Sautant de toits en toits avec adresse, et surtout grâce aux planches qu'on avait disposées pour, justement se déplacer plus facilement sur les toits du village. L'idée était de circuler loin du sol. On savait qu'on perdrait le village. Le but était simplement de les ralentir. Je me suis décalée vers la droite pour ne pas perdre Pyron de vue, tout en reprenant mon arc et continuant de tirer sur les assaillants. Il en arrivait sans cesse de nouveaux.
-REPLIS ! BATTEZ EN RETRAITE !!
Le mot "retraite" résonna encore, pendant qu'on abandonnait le village. Je me suis dépêcher de retrouver Pyron. Peu m'importait le plan ou ce que dirais le capitaine, je ne voulais pas le perdre de vue. Les orcs commençaient à investir le village, passant entre les maisons, ou réussissant à passer aux travers d'elles en cassant un mur - ou une fenêtre.
-Priscia, tu fais quoi ?
-Je reste avec Pyron. Partez devant, on vous rejoins comme prévu.
-C'est pas ça le plan.
-M'en tape !J'ai laissai là l'archer et j'ai sauté sur le bâtiment voisin. J'ai rejoins Pyron qui descendait à l'intérieur du bâtiment, et je l'ai aidé à renverser un peu de poix supplémentaire. Les maraudeurs quittaient le village, chassés par les orcs. Pyron et moi courant derrière eux, comme si ils nous avaient distancés et qu'on craignait d'être rattrapés par les orcs.
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La foudre et le feu
خيال (فانتازيا)Je prend des mandales dans la tronche depuis l'âge de cinq ans. Je maîtrise les armes et la foudre. Je vais devenir paladine de Kröd.