La foudre et le feu

Chasse en groupe

Ça faisait du bien d'être entourée de guerriers. La plupart étaient des umair originaire du Mundris et du Minstar. Ce pays m'intriguait. C'était un centre commercial, entre les humair, les altair, les olair et les nanair. Les vaisseaux des nains pouvaient traverser la mer du Nord, puis remonter l'Andurin. Les olair venaient vendre toutes sortes de boissons qu'ils tiraient de la fermentation de fruits et de céréales. Les nerair y vendaient tissus et épices, en descendant l'Andurin. Et des gens de tous ces peuples s'y étaient installés.
On discutait de ça autour du feu de camps. Le soir tombait, des sentinelles patrouillaient aux alentours pour qu'on ne soit pas surprit dans ce moment de pause. Elles avaient d'ailleurs pris Ilana avec elles, car ses pouvoirs de discrétion et sa vue perçante pouvait leur être très utile. 

En y pensant, j'ai demandé si ils avaient des mages. Deux guérisseurs du clergé d'Hydrolis, un druide, et un mage de bataille qui se prétendait aussi efficace au corps à corps qu'à distance. C'était un nerair, assez grand, qui remuait le feu avec son bâton. Les mages avaient presque toujours un bâton, qui leurs servait d'appuis comme de moyen de canaliser leurs sorts. Moi c'est avec mon épée que je canalisais mes sorts. Enfin, quand je ne les sortais pas directement de mes mains. D'ailleurs, je pouvais les sortir aussi de mes pieds, mes genoux ... d'un peu partout. Comme je l'avait fait à cet orc. 

On a mangé, puis on est repartit au petit matin. On a chassé les groupes de gobelins qui s'attaquaient aux paysans, mais on en trouvait de moins en moins. En revanche, on a reçut un message inquiétant : Les orcs se rassemblaient au Sud-Est, ils préparaient manifestement une offensive musclée. On s'est donc dirigé vers le Sud-Est, pour y prêter main forte.

Et puis on a croisé un groupe de cavaliers qui n'avaient pas vraiment fier allure. Plusieurs d'entre eux étaient blessés, les vêtements déchirés et la peur se lisait sur leurs visages.

-Hola ! Quelles nouvelles de l'Est ?
-La mort. Estegolt est détruit. C'est une véritable invasion.
-Il faut envoyer l'armée !
-Oui, nous allons à Shtôn, alerter le roi.
-Envoyez aussi un message en Angdar. Allez voir les Ilvites, et dîtes leurs que c'est Priscia qui vous envois. 

C'était l'occasion de revoir mes parents, et ceux de Pyron en plus que d'apporter de l'aide à l'armée du Mundris. ça semblait inquiétant. J'ai donné mon collier de dents au chef des cavaliers pour preuve que c'est moi qui les ai envoyés. Les miens le reconnaitraient. Les cavaliers ont alors continué leur route vers Shtôn pendant qu'on continuait la notre. 

On a monté un nouveau campement avec les tentes, les tours de gardes et tout le micmac. C'était bientôt le soir, Pyron s'est occupé à faire le feu et je suis aller aider les gens qui allaient pêcher dans la rivière. Même si je ne savait pas pêcher, j'avais une idée. J'ai retiré mon pantalon et suis allé dans l'eau. J'ai alors envoyé une grosse décharge pour directement tuer les poissons. Quelques-uns remontèrent en effet flotter à la surface, dérivant au gré du courant. On s'est dépêché de les récupéré avant que le courant ne les emporte au loin puis on les a emporter au camps pour les cuisiner. Il y avait de quoi changer un peu de la viande séchée.

On est ensuite rentré au camps. On a mangé et on s'est préparés à la journée du lendemain. On arriverais en vu du village d'Estegolt dans la matinée. On pourrait alors riposter. Ils étaient affaiblit par la bataille, et seraient en train de soigner leurs blessés. On n'était pas nombreux,  mais on était en forme. Au mieux on réussissait à reprendre le village, au pire on pouvait quand même réduire leur nombre.

On est partit au petit matin d'un pas ferme et décidé. C'était une belle journée pour botter des fesses. Une épaisse fumée s'élevait encore du village. Visiblement ça brûlait encore. Donc, ils n'avaient pas investi le village. Ils s'étaient contenté de l'incendier. On s'est séparé en plusieurs petits groupes pour s'approcher du village, j'étais avec Pyron, Ilana et un autre sylvair du nom d'Argos. On s'est approché en restant aux aguets, Ilana et Argos ont encoché une flèche, ils étaient prêts à la planter dans la première menace. Pyron était prêt à la carboniser, et moi à leur envoyer ma foudre.

On s'est approché de la première maison. Probablement celle d'un paysan. Rien a signaler, à l'intérieur c'était le bordel, mais il n'y avait pas âme qui vive. On s'est ensuite engagé dans la première rue, guettant le moindre signe de vie. Il y avait quelque chose d'étrange ... 

-Mais y'a rien qui crame en fait ... a remarqué Pyron. On devait trouver un village en cendre.
-Les deux elfes, vous ne repérez rien d'étrange ?
-Non, il semble que Daedra refuse de me livrer les secrets de ce village.

On s'est rapidement aperçut que plusieurs feux avaient été dressés pour que de loin, le village paraisse incendié. C'était étrange. Il y avait bien eu une attaque, il y avait partout des traces du combat des bâtiments à moitié détruits, du sang, mais pas l'incendie qu'on attendait. Une puanteur nous a pris au nez en approchant du centre du village. C'était des cadavres qui brûlaient. Tout à coup, un bruit nous a fait nous retourner. Des orcs sortaient en trombe de deux maisons de chaque coté de la rue. Une embuscade. 

J'ai foncé sur ma gauche en voyant Pyron envoyer une boule de feu à droite. J'ai abattu mon épée sur le premier orc, en envoyant du même coup une puissante décharge. Il est mort sur le coup en distribuant la foudre à ses camarades. Forcément, ça ne leur a pas fait du bien. J'ai continué de les taillader avec Pyron à mes coté. Je me suis pris de nombreux coups, plusieurs aux épaules qui m'ont gêné dans mes mouvements, puis un au flanc qui m'a fait flanché. Je suis tombé et l'orc qui me faisait face m'a pourfendu. Je sentais sa lame froide entre mes côtes pendant qu'il m'adressait un sourire vorace. 

-Meurs !
-Non, pas envie.

Bon, là je vous la fait super épique, mais en vrai j'en menais pas large. Cependant je l'ai quand même repoussé en lui envoyant une décharge à travers son épée et il s'est prit une flèche dans la gorge. J'ai réussi à me dégager et j'ai rampé pour me mettre à l'écart. Les autres maraudeurs étaient venu nous prêter main-forte, et les orcs battaient en retraite. Moi je mordais la poussière, avec cette grande trace rouge dégoulinante.