Fauteuil

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On est donc repartit vers Tripoli, par le même chemin qu'àl'allée. On a longé la Forêt Maudite, restant à l'orée maisprofitant tout de même du couvert des arbres. On restait aux aguetsparce qu'on pouvait se faire attaquer à n'importe quel moment.

Comme la nuit avait décidé de nous tomber dessus, on a dûcamper. On a trouvé une petite clairière, on y a fait un feu,préparé le repas, puis organisé les tours de garde. Rorik a pritle premier quart, Ilana le deuxième. J'ai laissé Pyron prendre ledernier.

C'est pendant mon tour de garde qu'on s'est fait attaquer par desfauves. D'habitude ils ne s'attaquaient pas aux gens. C'était sansdoute les maléfices de la Forêt Maudite qui les rendaient plusagressifs. J'ai lancé un éclair sur le premier qui s'est présenté,puis j'ai sortit mon épée en gueulant pour réveiller les autres.

-Réveillez-vous ! Baston !!

Ils se sont rapidement levés et se sont mis à bastonner lesbestioles. L'une d'elle s'est enfuis suite à une rencontre avec unebelle boule de feu. J'en ai frappé un au dessus de l'oeil, en mêmetemps que j'envoyais une décharge. J'ai faillit l'éborgner. Rorik asurgit en l'achevant d'un coup de hache. Il ne l'a pas décapité,mais j'ai distinctement entendu le "crac" signe de lafatalité du coup donné derrière le cou. L'animal s'est effondré,et je me suis donc retournée vers celui qui était aux prises avecIlana. Le fauve l'avait renversé mais il avait une dague plantéedans le flanc. D'un bond j'étais sur lui et j'abattais mon épéedessus. Le félin s'est retourné vers moi en grognant, je lui aienvoyé mon épée en travers de la face et Pyron lui a envoyé uncoup de hache enflammée dans les fesses au même moment. Ça aachevé la bête.

Après il a fallut s'occuper d'Ilana qui avait été blessée.Elle avait été profondément griffée par la bestiole. On lui aretiré sa tunique pour examiner la plaie. Ça saignait abondement.Pyron lui a fait ses soins magiques dont j'avais déjà profité denombreuses fois. Il a posé sa main sur la blessure, qui s'estrefermé grâce à la magie du dieu du feu.

-Occupe-toi d'elle, je fini mon tour de garde.
-Non, mais jevais dormir, ça ira.

Elle s'est recouchée sur sa paillasse, Pyron s'est installé prèsd'elle et j'ai cherché le nanair du regard. Il avait commencé àéloigner les cadavres des bestioles. C'est vrai qu'il valait mieuxne pas avoir ça tout proche. Je l'ai aidé à déplacer les cadavreset Pyron a voulu prendre son tour de garde.

Je me suis réveillée peu après l'aube. Le nain était déjàaux fourneaux.

-Si on doit encore courir l'aventure, autant qu'on ai un peu deviande salée.
-Mais il nous reste à manger. Et puis on rentre àTripoli.
-Ouais, mais si il nous renvois encore crapahuter àl'autre bout du pays, je préfère prendre les devants.
-On peuxvoler de la bouffe sinon. D'ailleurs où en est la voleuse ?
-Encoreun peu mal, ce monstre m'a déchiré le sein.

Je commençais à m'habituer à la voir surgir de nul part. Maisje ne savais toujours pas comment elle faisait pour se déplacer sansbruit, comme une ombre.

-Il faudra trouver un guérisseur plus doué que moi.

On en trouverai forcément à Tripoli. On a rangé nos affairespuis on s'est mis en route.

En s'approchant de la ville, on a vu qu'elle était assiégée :les orcs avaient monté des campements et des barricades tout autourdes murailles qui menaçaient les échanges avec la citée. Difficiled'en entrer ou d'en sortir sans se faire voir. Ils devaient surtouts'attaquer aux soldats et aux marchants. On était suffisamment arméspour qu'ils nous considèrent comme une menace.

On était une menace.

-On fonce dans le tas ou on essai de passer discrètement ?
-Onpourrait se déguiser en orcs pour pas qu'ils nous remarquent ?
-Lestripoliens ne nous laisseraient pas entrer si ils nous prennent pourdes orcs.
-Bon, on fonce, on verra après.

La foudre et le feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant