Donjon sans dragon

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On a suivit Rorik jusqu'à un tunnel qui débouchait dans une rivière. Le tunnel était un accès secret vers le donjon de Leiziel. 

-Il va nous falloir des torches.

Sur les mots du nanair, Pyron a enflammé sa hache. 

-Bon.

A grogné le nanair en s'avançant dans le tunnel. On l'a suivit en baissant la tête. Rorik était assez petit pour s'y tenir debout sans problèmes, mais nous qui étions plus grand, on devait faire attention au plafond pour ne pas se cogner la tête. L'obscurité s'épaississait autour de nous pendant qu'on s'enfonçait vers les tréfonds, mais Pyron la chassait de ses flammes. 

Ilana semblait bien se sentir dans l'obscurité. Elle se fondait facilement dans les ombres, devenant presque invisible. Et comme elle y voyait bien mieux que nous dans l'obscurité, elle pouvait aller voir et entendre un peu plus en avant.

Le tunnel était l'entrée d'un dédale qui s'enfonçait sous la terre. Un réseau sous-terrain reliant différents lieux stratégiques.

-Des routes sous la terre.
-C'est ça. On en a creusé beaucoup en Gagnar. Sauf qu'on fait ça beaucoup mieux.
-Je connais le talent de votre peuple pour tailler les joyaux et fabriquer des outils. J'ai assisté à plusieurs échanges entre mon peuple et le votre en Angdar. Mais on ne m'avait jamais parlé de vos routes sous-terraines.
-Y'a un embranchement un peu plus loin avec des korrigans qui arrivent par la droite. 

Encore une fois je n'avais pas vu Ilana revenir. Elle avait bien apprivoisée les ombres. On s'est donc mis en position, le nain devant, suivit par Pyron et moi puis Ilana derrière. On s'est avancé, en faisant exprès de faire un peu de bruit pour attirer l'ennemi. Ils ont débarqué du couloir de droite. Pyron a commencé à leur envoyer des boules de feu juste avant que Rorik ne les charge. J'ai alors chargé moi aussi, ainsi que Pyron. Il faisait toujours des flammes qui nous éclairaient. On les a massacrés. J'ai lancé des éclairs qui on zigzagué entre eux en même temps que je les tailladaient de mon épée. Pyron et Rorik utilisaient autant leur boucliers que leur haches pour les frapper. Pyron pouvait en plus les brûler. Ilana est restée en arrière et tirait quelques flèches. 

Bientôt, il ne restait plus qu'un tas de petits cadavres déchiquetés encore parcourus de flammèches. On les as laissé là, et on a repris la route, tournant à gauche au croisement. Il y avait un escalier qui descendait, puis une rivière souterraine qu'on a dû traverser. Bon l'eau nous arrivait à peine au dessus des chevilles, on a juste pataugé un peu. On a continué dans ce couloir obscur jusqu'à un labyrinthe entièrement fait en ossements. Des murs fait de crânes, de tibias et de vertèbres qui de temps en temps tombait des murs pour former un squelette qui venait nous attaquer.

De la nécromancie. Mineur et basique, mais c'était mauvais signe. Déjà une chose qui intéressait le duc. Bon, ce ne fut pas difficile de se débarrasser des squelettes. Un grand coup d'épée, de hache, de bouclier ou de pied et ils se disloquaient un à un. On faisait confiance au nain pour trouver son chemin, c'était lui qui avait l'habitude des souterrains. Et puis on est arrivé à un escalier en haut duquel une grille nous barrait le passage.

-Les barreaux sont trop épais, je vais pas pouvoir les faire fondre facilement.
-Je devrais pouvoir crocheter la serrure.

Ilana s'est faufilé entre nous et a examiné la serrure. Elle a enfoncé une tige et un crochet qu'elle a enfoncé dans le trou qu'elle s'est mise à triturer. Après un moment, elle a réussit à ouvrir la porte. On a donc continué dans le couloir en pierre qui s'étendait de l'autre coté jusqu'à une autre grille. Qu'il a fallut crocheter aussi. 

On s'est alors retrouvé dans des cachots. De nouvelles grilles bien épaisses séparaient les différentes cellules. Y'avait des gens dans certaines. Pas toujours bien en point. Et dans un coin du matériel de torture. J'aimais pas trop beaucoup ça ... prolonger la souffrance des autres juste pour le fun ou pour avoir des infos c'est pas mon truc. Si l'autre ne donne pas les infos après quelques baffes c'est pas la peine d'insister. Soit il lâchera rien, soit il lâchera n'importe quoi pourvu que tu arrête. Donc c'est con. Pis s'acharner sur un ennemi que tu a déjà vaincu c'est pas héroïque. 

La foudre et le feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant