Nurse Tony

Chapitre 7 : les meilleures intentions

Tony finit de se changer dans les vestiaires des hommes quand il sent que deux bras musclés viennent encercler sa taille et qu'un souffle chaud se pose doucement dans sa nuque.

- salut, toi.

La voix de son homme est délicieusement rauque et le cœur du jeune infirmier manque de rater un battement au passage.

- arrête Sammy, j't'ai déjà dit pas ici, Steve pourrait nous surprendre en pleine action voyons.

- très drôle. Je suis mort de rire.

- je sais, je devrais faire un one man show, on me le dit souvent.

- mmmh tu sens bon.

Son beau pédiatre barbu sème de doux baisers le long de sa nuque à présent et Tony en savoure absolument chaque seconde.

- c'est un nouveau parfum, tu aimes ?

- ah parce que toi tu changes de parfum pile le jour où tu fais une tournée avec de beaux ambulanciers, dois-je m'inquiéter ?

Les bras toujours autour de sa taille, Steve vient se tenir cette fois juste en face de lui et il écarte à dessein les jambes afin de se rapetisser légèrement pour être pile à sa hauteur.

- tu sais que c'est toujours toi le plus beau à mes yeux, encore plus quand t'es jaloux, j'adore ça.

- ah je vois, la vérité éclate enfin au grand jour, tu n'es avec moi que pour mon physique avantageux.

- absolument. T'as tout compris.

Le regard conquis, Tony passe amoureusement ses bras autour du cou de son homme avant de lui voler un tendre baiser du bout des lèvres comme pour donner encore plus de poids à ses propos.

- ma mère m'a appelé ce matin, mes parents sont à New York pour la soirée et je me disais que ce serait l'occasion pour qu'on dîne ensemble tous les quatre, qu'est-ce que t'en dis ? J'ai envie de te les présenter. Je veux qu'ils fassent ta connaissance. Ils rateraient quelque chose sinon.

Tony déglutit difficilement à cette nouvelle, c'est vraiment la pire qui soit. La présentation officielle aux parents alors que ça ne fait même pas un mois qu'ils sont en couple tous les deux, c'est tôt, beaucoup trop tôt.

La panique l'envahit alors et il sort la première excuse qui lui passe par la tête afin d'échapper à ce véritable dîner de l'horreur.

- je sais pas si je pourrais être là justement avec cette journée passée en ambulance, tu sais ce que c'est, y a toujours un nouveau patient à sauver, on sait pas vraiment quand ça s'arrête...

- j'ai dit à mes parents de venir pour 21 heures, tu termines toujours à 19 heures, non ? Donc ça te laisse une sacrée marge de manœuvre quand même.

Oups.  En voilà un putain d'argument en béton armé. Tony est coincé. Sans compter que son homme le fixe avec une lueur d'espoir si brillante dans les yeux qu'il n'a pas le cœur à briser ses rêves en un instant.

- heu oui. C'est vrai.

- parfait. On fait comme ça alors.

Steve dépose un furtif bisou sur son nez avant de retirer ses bras de sa taille et c'est débile mais ce simple contact manque à Tony en à peine une seconde.

- bon, allez, j'y vais sinon je vais être en retard.

- attends, Tony !

- quoi ?

Steve entoure délicatement le visage du brun de ses deux mains, tout en douceur, et sa bouche dépose de tendres petits baisers sur la sienne, délicieusement lents, pour son plus grand plaisir.