À la fin de son shift, Sam se rend dans les vestiaires et s'étonne de trouver Bucky déjà dans la pièce.
- c'est bon ? On peut parler ? T'es calmé ?
- réponds-moi franchement Sam, tu as demandé à Tony de mentir à Steve : oui ou non ?
- oui mais...
- parfait, c'est tout ce que je voulais savoir.
L'air visiblement contrarié, il s'apprête à quitter les lieux quand le chirurgien plastique pose une main ferme sur son bras afin de le retenir.
- attends, tu es injuste là, c'est pas parce que je donne un conseil à un ami que je vais forcément le suivre moi-même hein. Et puis, si je lui ai dit de ne rien dire c'est parce que c'était encore trop frais dans son esprit, il était encore trop bouleversé, il fallait qu'il prenne du recul, je ne voulais surtout pas que ça dégénère jusqu'à un point de non retour dans son couple. Ça ne veut pas dire pour autant que je cautionne ce que Tony a fait ou que je pense qu'il n'aurait jamais dû rien avouer à Steve mais juste que le timing n'était pas le bon, tu comprends ?
- c'est vrai ? Tu le penses vraiment ?
- je te jure. Ce sont leur intérêt à tous les deux dans cette histoire qui m'importe, ça me tient à cœur, vraiment.
Le visage de Bucky se radoucit aussitôt et Sam pose amoureusement sa main sur sa joue, ses yeux se perdant dans les siens à présent.
- je sais qu'on est seulement en novembre mais pour notre bien-être à tous les deux, je te propose de prendre ensemble une sorte de bonne résolution de fin d'année là tout de suite.
- ah oui, laquelle ?
Son homme le fixe d'un œil mi-amusé, mi-sceptique, comme s'il s'attend absolument à tout venant de sa part.
- celle de ne plus jamais nous mêler des problèmes de couple de nos chers amis car ça nous retombe dessus à chaque fois, ça ne loupe pas. D'abord avec mon soit-disant rencard avec Tony au Candle 79 qui n'en n'était pas un et maintenant cette histoire avec l'ambulancier, ça va, c'est bon, perso, j'ai eu ma dose, j'en ai marre.
- comme je te comprends.
- ça veut dire qu'on est d'accord alors ?
- on est d'accord.
C'est ainsi que quasiment en même temps, les deux chirurgiens se rapprochent encore plus et joignent leurs lèvres afin de sceller leur arrangement par un long baiser appuyé, autrement dit pour eux, de la meilleure manière qui soit, assurément.
- mmmh c'est vraiment un plaisir de faire du business avec toi, Buck.
- plaisir partagé.
✪
Tony prend l'air devant l'entrée de l'hôpital quand il voit Tiberius en sortir avec un pansement sur le nez, il n'ose pas l'approcher mais ce dernier semble hésiter une demi-seconde avant de venir tout naturellement à son encontre et le jeune infirmier fait contre mauvaise fortune bon cœur en initiant la conversation.
- hey, ça va mieux ton nez ?
- ouais, je survivrai, même si c'est vrai qu'il ne m'a pas loupé. Alors, ça s'est arrangé ? Vous avez eu le temps de vous expliquer finalement ?
- nan, il refuse toujours de m'écouter.
- laisse les choses se faire sinon tu vas réussir à l'éloigner encore plus, il ne faut surtout pas le brusquer, je pense qu'il a juste besoin de respirer un peu, c'est normal dans un sens.
Tony acquiesce mollement, malheureusement il a bien peur que Tiberius ait raison sur toute la ligne même s'il a encore du mal à l'admettre.
- encore désolé pour tout à l'heure, j'aurais mieux fait de fermer ma grande gueule. J'ai merdé en beauté. Quand je me repasse toute la scène dans ma tête, je te jure Tony, j'ai envie de me foutre des baffes.
- t'y es pour rien, c'est moi qui n'ai fait qu'enchaîner les conneries depuis hier soir, je n'aurais jamais dû accepter de boire ce dernier verre chez toi pour commencer, parce que la vérité c'est que ça m'arrangeait bien au fond de pouvoir échapper à cette rencontre avec les parents de Steve. Et puis, j'aurais dû avoir le courage de tout lui dire dès que j'en ai eu l'occasion. Quand on s'est vus ce matin, il était entrain de dormir et je n'ai pas voulu le réveiller, je me disais que je le faisais pour lui mais encore une fois, c'était pour moi, parce que c'est ce qui me convenait le mieux à ce moment-là.
- tiens bon, je suis sûr que tout va s'arranger entre vous, personne n'est assez con pour foutre en l'air une belle histoire comme la vôtre simplement sur un coup de tête.
- ouais, j'espère que t'as raison.
- allez, t'inquiète. Ça va aller, j'en suis sûr.
Joignant le geste à la parole, Tiberius pose affectueusement sa main sur l'épaule de Tony avant que son regard ne se fige tout à coup vers l'entrée du Stan Lee Memorial Hospital.
- quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
N'attendant même pas que l'ambulancier lui réponde, Tony suit des yeux ce qui peut retenir à ce point l'attention de ce dernier, il n'en revient pas quand il a la tête à présent totalement tournée vers cette fameuse entrée.
- c'est pas vrai....
Putain mais combien y a-t-il de chance ou plutôt de malchance pour que Steve sorte pile de l'hôpital à ce moment-là ? Tu parles d'un putain de mauvais timing ! Il est vraiment maudit, il ne voit pas d'autres explications !
Même s'il se trouve à quelques mètres, le jeune infirmier peut très bien voir le regard mauvais que lui lance le pédiatre alors qu'il emprunte exprès le trottoir à l'opposé de celui où Tony et Tiberius se trouvent.
Ni une, ni deux, le brun laisse l'ambulancier en plan et s'empresse d'aller rejoindre son petit-ami même s'il craint que cette simple et innocente main de Tiberius sur son épaule et dont Steve vient juste d'être le témoin ne va pas arranger ses affaires, loin s'en faut.
- je suis content de te voir.
Son homme hoquète de rire comme s'il vient de dire une énormité, bon sang, il va devoir sortir les rames, c'est peu de le dire.
- c'est ça, je vais te croire. Tu peux pas te passer de lui, on dirait.
Steve lui parle d'une manière toujours aussi froide, distante, il se montre cassant à son égard et même s'il le mérite amplement, Tony n'y est toujours pas habitué et il ne le sera probablement jamais.
Entre Steve et lui, tout se fait toujours en douceur, jamais de cris, jamais un mot plus haut que l'autre, seulement des gestes tendres, des regards conquis, des mots doux, des murmures à l'oreille de l'autre. Ils vivent dans un véritable cocon tous les deux, leur cocon, rien qu'à eux, du moins, jusqu'à ce que Tony vienne tout anéantir en une seconde.
- c'est faux, et tu le sais très bien. Si tu me dis que je dois plus voir ce mec, je le verrai plus, je ferai tout ce que tu veux, Steve.
- tout ? Vraiment ? Fiche-moi la paix alors ! Voilà ce que je veux !
- je peux pas, je peux pas faire ça, même si je te mérite pas et qu'à chaque fois que je pose les yeux sur toi, je me rappelle ce que j'ai fait et à quel point je suis désolé.
- et moi je t'ai dit de me laisser tranquille parce qu'à chaque fois que je pose les yeux sur toi, c'est lui que je vois ! J'ai pas besoin que tu me répètes que t'es désolé Tony, j'ai besoin que cette putain d'image de vous deux entrain de vous prendre la bouche sorte de ma tête !
Cette confession se fait avec des sanglots dans la voix, il semble lui-même surpris par ce grand déballage et avant que Tony ne trouve le temps de réagir, il voit son homme gravir les marches d'escaliers les plus proches d'eux en courant.
Ne voulant pas risquer d'envenimer encore plus les choses entre eux, Tony ne tente pas de le rattraper cette fois-ci, c'est Tiberius qui a raison, Steve a besoin de temps et aussi dur que ce soit pour lui de lui en donner, il se doit de respecter sa décision même si elle lui fend le cœur, complètement.
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Nurse Tony
Fanfiction100 % UA hospitalier. Steve et Tony sont amis et s'ils finissent la soirée rien que tous les deux après un double date impromptu, ça ne veut strictement rien dire, pas vrai ? De leur côté, Sam et Bucky sont sex friends et se complaisent très bien d...