Chapitre 35 . En soirée

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Il y avait une file d'attente interminable devant la discothèque dans laquelle jouait David Guetta. Je trépignais d'impatience car j'avais déjà mal aux pieds à cause des chaussures à talons que Laura me força à mettre pour la soirée.

J'aurais préféré rester chez sa marraine, pour finir tranquillement le roman que j'avais commencé deux jours avant à la plage, mais j'avais bien trop peur de laisser ma voisine toute seule avec notre nouvelle bande de copains qu'on ne connaissait à peine que depuis une semaine. Malgré moi, faire la queue devant cette boîte me rappelait cette fameuse dernière soirée avec la stripteaseuse et Gabriel. A chaque fois que je pensais à lui, je me demandais si cette pause était une bonne idée. A quoi Gabriel pouvait-il bien occuper ses soirées à l'autre bout du monde ?

En profitait-il pour faire n'importe quoi car il en avait assez de nos disputes ? Peut-être que ses sentiments pour moi avaient désormais changés ? Après tout cela faisait maintenant trois semaines que nous ne nous étions plus vus. Peut-être qu'il serait plus simple pour lui, de rencontrer une fille qui aimait faire la fête, qui fumait et buvait, qui ne lui demanderait pas de changer ? J'étais morte de trouille à l'idée de le perdre, à l'idée qu'il ne veuille plus faire partie de ma vie, mais en même temps, j'avais été obligé de réagir. Mon portable se mit à vibrer dans mon sac. Quand on parlait du loup.

Coucou ma puce,

Je sais que nous avions décidé de ne se parler qu'une fois par semaine pour se laisser le temps de réfléchir chacun de son côté, mais j'en ai marre de cette stupide règle. Je ne sais pas ce que tu fais ce soir, et j'en suis littéralement malade, alors j'ai décidé de t'envoyer une petite surprise par mail. Je ne te l'ai pas dit mais j'ai acheté un deuxième cahier dans lequel j'ai écris chaque jour mes pensées, un peu comme le journal de Bridget Jones que tu aimes tant. Je voulais te le donner lorsqu'on se verrait, mais j'en ai marre d'attendre. J'ai scanné chaque page de ce cahier et te les ai envoyées pour que tu puisses les lire. Je t'aime Elise. N'en doute jamais. Ton petit homme.

J'étais littéralement transportée de joie en lisant le message de Gabriel. C'était tout ce dont j'avais besoin, être rassurée. Et maintenant que je connaissais l'existence de ce mail, tout ce que je voulais, c'était de rentrer afin de me connecter à ma messagerie électronique. La soirée promettait d'être encore plus longue que je ne me l'étais imaginée.

Mon amie Laura était euphorique à l'idée de voir son Dj préféré mixer. Contrairement à chez nous, le système de table était bien différent dans la boite. Il n'était pas possible d'en réserver une pour la soirée, même si nous prenions des bouteilles. Certaines étaient occupées par des groupes de personnes qui avaient juste un cocktail à la main, chose impensable dans les discothèques de notre région. De ce fait, notre joyeuse petite bande passait la soirée debout avec une bouteille de whisky et des verres dans les mains sans réussir à trouver une table disponible pour poser tout ça. Moi qui avait mis des talons pour la soirée, même mes pieds me maudissaient d'avoir accepté de venir !

Quand David Guetta arriva sur scène, l'ambiance était survoltée, je dois avouer qu'il savait mettre de l'ambiance ! Je n'avais jamais vu autant de monde danser sur une piste de danse de toute ma vie. C'était de la folie !

Plusieurs heures passèrent durant lesquelles le célèbre Dj rejouait ses chansons les plus célèbres.

Je dansais avec Laura malgré le fait que je ne sentais pas tout à fait dans mon état normal, j'avais la tête qui tournait et la nausée, alors que je n'avais pas bu une goutte d'alcool.

Peu habituée à une telle chaleur et une foule si dense, j'essayais de donner le change devant notre bande de copains, pour ne pas passer pour la fille pénible qui voulait écourter la soirée au prétexte qu'elle ne supportait pas la foule. J'essayais de rester concentrée sur la conversation que j'avais avec le pâtissier de notre groupe, à propos des coques des macarons et des astuces pour ne pas qu'elles craquent quand soudain, sans crier gare, je vomis sur ses baskets blanches. Je n'avais pas eu le temps de courir aux toilettes tellement ce fut rapide. J'étais mortifiée, tout le monde avait vu la scène. Les autres copains se mirent à se moquer de lui.

Je me souviens.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant