L'été qui suivit notre rencontre fut absolument génial. J'avais eu la chance de trouver un travail d'été d'un mois, très bien rémunéré dans une entreprise allemande, située non loin de la frontière. Mes parents avaient réservé un voyage en dernière minute en Égypte, durant lequel nous avons pu découvrir de fabuleux sites archéologiques, en plus de faire de la plongée dans les stations balnéaires au bord de la mer Rouge.
Cet été- là, il a toujours fait beau, il n'y a pas eu un seul jour de pluie. Cela nous permis à Gabriel et à moi, de sortir énormément les week-ends. Entre les soirées barbecue avec les copains, les journées à se baigner dans les gravières et les glaces dévorées en ville pour se rafraîchir, il n'y avait pas un seul nuage à l'horizon. J'adorais ses amis et mes copines étaient toutes aussi fan de Gabriel, que moi je ne l'étais. Au lycée, j'avais été acceptée dans la filière littéraire dont je rêvais, tout était presque trop beau pour être vrai. Mes parents, ainsi que les autres membres de ma famille, avaient appris à connaître et à apprécier Gabriel. Nous pouvions ainsi passer de plus en plus de temps ensemble, sans que cela ne pose problème.
Le vendredi soir nous nous retrouvions toujours dans le même bar avec ses copains. Ce soir-là, le meilleur ami de Gabriel accompagnée de sa copine, devaient nous rejoindre. Nous avons passé la soirée à parler de nos vacances respectives, de nos voyages passés avec nos parents.
— Je n'ai jamais fait de camping de ma vie.
— Quoi ? Tu es sérieuse Élise, m'interrogea Stéphane.
— Oui je vous jure. Je crois que ça n'est pas le truc de mes parents, ils n'ont jamais proposé qu'on fasse ça même pour un weekend. Quand j'étais petite, on avait planté une tente dans le jardin et on y dormait de temps en temps avec les copines, mais ça s'arrêtait là.
— Alors il faut qu'on organise des vacances dans un camping ! En plus on a trois semaines de vacances là, et vous aussi, ça tombe bien ! s'extasia Camille, la copine de Stéphane. J'étais plusieurs années de suite avec mes parents, dans un camping sympa à Palavas- les- Flots, non loin de Montpellier. Allez, chiche, je vais regarder s'il y a de la disponibilité et on a qu'à partir la semaine prochaine ! J'ai tout le matériel nécessaire pour camper ! La table, les chaises, le réchaud, les glacières. Vous n'avez pas besoin de vous occuper de quoi que ce soit, à part vos sacs !
J'interrogeai Gabriel du regard. Est-ce que j'avais fait une gaffe en parlant de camping ? Étais- ce une bonne idée de déjà partir en vacances avec mon petit ami et ses copains que je connaissais depuis à peine quelques semaines ? Partir en vacances, avec d'autres personnes que mes parents, était une grande première pour moi ! J'adorais voyager, et découvrir de nouveaux endroits que je ne connaissais pas. Je trouvais l'idée géniale, mais je devais avant tout en parler à mes parents.
— Moi je suis chaud, répondit Gabriel. Ça pourrait être super sympa ! La plage, le soleil, les apéros, entendre les criquets nous casser les oreilles, je suis partant !
On passa le reste de la soirée à organiser les vacances, et calculer le budget dont nous aurions besoin. On s'en sortirait à bon compte, puisqu'on décida à l'unanimité que ce serait des vacances économiques. On emmènerait tout ce qu'il fallait pour les différents repas, on dormirait sous une tente et on prendrait la voiture de Stéphane qui avait un diesel, ce qui serait plus économique pour les frais d'essence.
Contrairement à ce que je pensais, mes parents furent tout de suite d'accord pour ces vacances improvisées. Par contre, ça ne leur plaisait pas trop que nous avions décidé de rouler de nuit pour éviter les embouteillages des week-ends de grands départs. Je promis que nous partirions vers vingt-deux heures que les garçons se relayeraient en cas de fatigue, et de les prévenir dès que nous serions arrivés à destination.
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Je me souviens.
RomanceLa vie de Gabriel était déjà bien remplie. Entre revendre de la drogue, trainer avec ses copains et les aventures sans lendemain, il n'avait pas le temps de rentrer sagement dans le rang, ni même l'envie de le faire tout simplement. Quand il a comme...