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Livaï entrait dans un bureau, sobre et organisé. Carla toujours à ses côtés, elle venait de ressortir de la pièce en faisant un bref signe à l'homme assis sur sa chaise de bureau.

Le docteur réajusta ses lunettes avant de regarder l'adolescent et de survoler une tonne de papiers.

"Comment te sens-tu Livaï ?" Demanda t-il, s'arrêtant dans ses mouvements, un stylo à la main.

"Bien."

"Bien ? Tu sais, ne prend pas ça comme réflexe, il faut que tu comprennes que tu sois franc avec moi."

"Et bien... Je vais bien."

"Je vois."

Il nota quelque chose sur sa feuille puis fronça légèrement les sourcils.

"Je vais d'abord te poser une question... Tu avais cessé de prendre ton traitement, Pourquoi ?"

"J'ai pas envie de finir drogué." Répondit au tac au tac le noiraud.

"Tu ne finiras pas droguer. Ça t'est arrivé de saigner du nez ? Ou encore avec l'impression que tu tombais plus bas que terre ?"

"À part que je dormais moins, pas de changement."

"D'accord, d'accord... Tu as des troubles du sommeil ?"

"Ouais. Paralysie du sommeil, insomnies et cauchemars."

"Tu as un souvenir d'un cauchemar en particulier ?"

Le noiraud réfléchit durant quelques secondes avant d'hocher négativement la tête et de souffler un "J'ai l'habitude, je ne m'en préoccupe plus."

Le psychologue inscrit de nouveau les quelques mots sur sa feuille et mordilla son stylo.

"Tu as des amis Livaï ?"

"J'en avais."

"Avais ?"

"Ouais. Avant, quand j'avais pas ce truc."

Le garçon se raidit soudainement. Quelques secondes s'écoulèrent, dans lesquelles il perdit son regard dans le vide.

"Ne t'en fais pas, tu n'es pas prêt à en parler mais il n'y a aucun soucis avec ça. Bon maintenant, dit moi chez toi ça se passe bien ?"

"Ma mère travaille comme elle peut... Mais ça va."

"Tu es souvent seul ?"

"J'ai mon oncle qui vient de temps en temps."

"Et il fait des activités avec toi ?"

"Pas vraiment... À part me convertir à des trucs bizarres."

"Et du coup, il te surveille en quelque sorte ?"

"Si on peut dire ça."

"Il t'aide ?"

Livaï eut un rire léger, amer était-il en réalité.

Son oncle l'aidait ?

Pourquoi ?

Il pouvait très bien se débrouiller seul.

"J'aime pas être au dépend des autres."

"Parfois, de l'aide ne fait pas de mal, tu le sais n'est-ce pas ?"

病気 Sɪᴄᴋ -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant