病気 Sɪᴄᴋ -

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"Tu es près mon chéri ?"

"Ouais, pas vraiment le choix quoi."

"Allez tout ira bien Livaï !"

La femme embrassa délicatement son front avant de prendre les sacs.

Le jeune garçon baissa la tête automatiquement et prit une grande bouffée d'air frais.

Dans quelques instants, une nouvelle étape de sa vie débutait.

Et bien que d'après les dires de sa maternelle, il stressait.

Une angoisse plutôt étrange qui s'efforçait à dissimuler au fond de lui.

Sa mère laissa ses lèvres s'étirées tendrement avant d'entrer dans le bâtiment, il l'a suivit de près en levant les yeux au ciel.

"Je vais aller voir la dame de l'accueil, tu ne bouges pas hein !"

"Je n'ai pas vraiment le choix..." Pesta l'adolescent avant de passer une main dans sa chevelure de jais.

Il observa d'un rapide coup d'œil le hall et s'arrêta sur une petite fille en face de lui.

Elle chuchota indiscrètement quelques mots à son père et fit une moue boudeuse.

Bien-sûr que l'adolescent avait tout entendu, mais il avait l'habitude d'entendre ce genre de remarques venant des enfants.

Au lieu de s'énerver contre l'innocence, il préféra reposer ses pupilles grisâtres sur sa mère qui discutait non loin avec une dame.

Elle revint quelques instants plus tard, reprenant les sacs gisant sur le sol.

"Ton médecin est là, allons-y."

"Man..."

"Oui ?"

"Je... Laisse tomber."

Elle haussa les sourcils mais ne répliqua pas.

Le noiraud l'a suivit, légèrement curieux de rencontrer la personne qui s'occuperait de lui.

"Bonjour Madame Ackerman, je suis le docteur Smith."

"Bonjour Monsieur, Livaï dit bonjour !" S'écria sa mère tandis que le garçon observait juste le bureau dans lequel il se trouvait.

"Hm." Fut sa seule réponse, faisant soupirer la femme et légèrement rire le docteur.

Livaï ne prit pas la peine d'écouter la conversation, ça n'avait aucun intérêt à ses yeux.

Il repensa aux raisons pour laquelle sa mère l'avait poussée à venir ici.

Sociabiliser.

Guérir.

Se reposer.

Pourtant, Livaï se plaisait parmi son quotidien.

Entre les murs et les livres.

Il aimait prendre son thé devant un bouquin, ou encore observer la pluie tombait à flots sur sa fenêtre.

Il n'aimait pas le contact humain, cependant sa mère avait finis par le convaincre de venir ici.

Mais devait-il se considérer comme anormal pour autant ?

Avoir du contact humain est une base essentiel pour être "normal" non ?

Pourtant, Livaï était tout le contraire.

Sa réflexion se stoppa quand le docteur s'adressa directement à lui.

"Dit moi Livaï, prends-tu ton traitement correctement ?"

Livaï voulu rire.

Bien-sûr qu'il ne le prenait pas.

Des médicaments ?

Pour quoi au final ?

Finir drogué ?

Non merci.

"Non."

"Tu as le mérite d'être clair." Déclara l'homme en face de lui. "Mais je peux juste savoir pourquoi tu ne le prends pas ?"

"Pas envie."

"Livaï ! Tu me disais pourtant que tu le prenais chaques soirs !" Fit sa mère, les yeux grands ouverts dû à la surprise.

" 'Solé."

La femme soupira de nouveau et se tourna vers le médecin. Il tenait toujours son stylo entre ses doigts et tachés les feuilles d'encres bleues.

"Bien... Une infirmière va te montait dans ta chambre. J'ai encore quelques papiers à régler avec ta mère."

"Hm."

La femme aux cheveux longs tourna sa tête vers son fils et colla son front à celui-ci. Elle posa délicatement sa main sur la joue frêle du garçon et ferma les yeux quelques instants.

"Ils prendront soin de toi Livaï... Je t'aime mon chéri."

"Man ?"

"Oui ?"

"Fait attention à toi." Souffla l'adolescent avant de reculer légèrement, rompant le contact qu'il avait avec sa mère.

Elle lui adressa un dernier sourire avant qu'une infirmière ne vienne pour emmener l'adolescent jusqu'à sa chambre.

Il dévisageait toutes les personnes qui traversaient le couloir, agacé déjà de sa présence entre ces murs trop blancs.

Un soupire traversa de nouveau la barrière de ses lèvres et il se mit donc à détailler l'infirmière qui l'aidait.

Une femme, aux cheveux longs et bruns. Des yeux de couleur or, reflétant de la douceur et de la tendresse. Elle était vêtu d'une tenue d'infirmière basique, excepté qu'elle ne portait pas de bonnet comme les autres.

Il laissa ses yeux se posaient sur son badge et dessus était inscrit "Carla Jäger."

Donc cette femme se prénommée ainsi.

"Nous sommes arrivés à ta chambre. Je vais t'aider à t'installer dans ton lit. Si tu as besoin d'aide, appuie sur la petite télécommande près de ton lit."

"D'accord."

Elle posa les sacs près de la porte et disposa correctement les barrières du lit avant d'aider l'adolescent à montait sur celui-ci.

Livaï soupira, une énième fois.

Cette situation l'epuisé au fond, être au dépend des autres.

Il haïssait ça mais pourtant, il ne semblait plus vraiment avoir le choix.

Elle l'installa correctement avant de le laisser se reposer tranquillement.

Car oui, Livaï était secrètement épuisé.

Il souffla et enfuit sa tête dans les draps blanchâtres et propres.

Au fond, il voulait rentrer chez lui et se cacher sous sa couette.

Mais, Livaï le savait qu'il ne pouvait plus se cacher.

Il allait devoir tout affronter.

Et accepter le fait qu'il ne puisse plus jamais marcher.

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C'est ainsi que je débute la publication de cette histoire qui me tient énormément à cœur.
J'espère qu'elle vous plaira et que vous passerez une agréable lecture <3
Je vous envoie amour et bonheur.