病気 Sɪᴄᴋ -

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C'était une journée plutôt banale, disons à proprement parlé.

"Salut Tafiole, devine qui est venu te rendre visite ?"

"L'homme étrange qui me sert d'oncle ?"

"C'est moi, le magnifique et le fameux !"

L'oncle de Livaï.

Kenny Ackerman.

Un homme particulier mais avec un bon fond, enfin, quand il le voulait.

"Ça va pas trop dur le traitement ?"

"C'est bizarre... Tu me parles normalement... Tu as mis du poison dans les gâteaux ?"

"Non mais pour qui me prends-tu jeune homme ? Mon cœur en souffre..." Il laissa sa main tombé sur sa poitrine, accentuant d'un air dramatique la fin de sa phrase.

"Arrête tes conneries sérieux. D'habitude tu veux juste me caner le vieux."

"J'ai décidé de lever le drapeau blanc le temps que tu sois ici, soit content. Sinon les gâteaux c'est Kuchel qui les a fait, pas moi. Je sais même pas faire des coquillettes, tu le sais."

"Oh trop bien !"

L'adolescent prit un gâteau qu'il mangea en quelques crocs à peine. Un soupire de bien-être sortit de ses lèvres et il en reprit encore une fois.

"Mon boug, tu manges des gâteaux ou tu pratiques des activités fortement étranges ?"

"Ta gueule, laisse moi profiter des gâteaux de Maman !"

"Passe moi en un."

"Non, va gratter quelqu'un d'autre."

"S'il te plaît, fait pas le crevard, c'est moi qui te les a apporter déjà."

Le noiraud dévisagea son oncle avant de lui tendre un gâteau. Il le garda bien en main jusqu'à que l'homme tira dessus pour le lui retirer.

"Sale gosse."

"Avec plaisir. Sinon, pourquoi c'est pas maman qui vient ?"

"Dit le que tu es pas content que je sois là hein ! Ta mère ne se sentait pas bien aujourd'hui, elle doit se reposer."

"Pense ce que tu veux." Il prit une bouchée d'un des gâteaux. "C'est pas grave hein ?"

"Rien de grave, elle va reprendre des forces d'ici très peu de temps."

"J'espère."

"Sinon, tu t'est fais des copains ?"

"Arrête de parler comme si j'étais en maternelle, la vieillesse te monte à la tête hein."

"Je suis jeune moi, un oncle jeune et stylé."

"Stylé ? Mon cul oui."

"Tu prends beaucoup la confiance Tafiole, calme tes hormones ou sinon je te rends stérile."

"Toujours avec plus d'amour."

"Je savais que tu étais adopté de toute façon."

"Tu as vu ta gueule ?"

Livaï leva majestueusement son majeur avant de poser la boîte sur la tablette de lit et de regarder son oncle de nouveau.

"Dit le vieux, on pourra retourner à la mer un jour ?"