Seventy-four

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Et me voilà seul pour les deux prochaines journées. Ils sont tous partis voir le terrain de la famille de Kun, me laissant seul ici et avec comme devoir de surveiller Chenle qui se remet doucement mais sûrement de ses blessures. Et ce qui a été dit à ses parents c'est qu'il est tombé dans les escaliers de la maison à trois étages où habite Taeyong. Ils ont bien failli faire une attaque et rentrer mais impossible. Des obligations les ont retenus et je me suis dit que ce n'est pas plus mal. Jisung aurait encore plus mal vécu tout cela.

-Donc aujourd'hui tu es allé voir ton ami qui s'est blessé ?
-Oui appa.
-Il est où ?
-Chez Anhmil.
-Ah bon ? Pourquoi ?
-Un des amis du frère de Donghyuck est médecin et ils ont une pièce de soins. Donc ils l'ont installé là-bas.
-Oh, d'accord. Tant mieux dans ce cas.

Je lui souris et me lève du canapé.

-Je vais monter, j'ai pas fini le cadeau de Hendery pour Noël.
-Que c'est beau l'amour. Tu lui as fait quoi ?
-C'est un secret.

Je lui tire la langue et monte les escaliers. En réalité, j'ai déjà fini le cadeau de Hendery. J'ai remarqué qu'il aimait beaucoup les bracelets faits main avec une plaque où était écrit quelque chose. Alors j'ai tout simplement cherché au plus profond de moi ce que je pourrais lui mettre qui lui ferait penser à moi. Et j'ai trouvé. Alors je l'ai gravé sur une plaque grâce à mon feu. Et le résultat est incroyable. Je suis fier de moi et j'espère qu'il va aimer. Mais je sais aussi que sa famille se trouve à Macao. Et je n'ai malheureusement pas pu lui acheter un billet d'avion pour qu'il y aille. Alors j'ai tout simplement pris les devants et j'ai envoyé une lettre à sa famille en leur disant qu'ils manquaient énormément à leur fils. Et quelle ne fût ma surprise en recevant une réponse de leur part, plus une lettre pour Hendery. Je ne l'ai pas ouverte par respect mais celle qui m'était destinée m'a mis les larmes aux yeux. Ils m'ont remercié pour avoir pris les devants et de prendre autant soin de leur fil. Ils m'ont accepté dans leur famille sans même me rencontrer.

Je souris et me laisse tomber sur mon lit, les yeux rivés sur cette petite statuette que Hendery m'a donné à la fin de l'heure de maths que j'ai passé à pleurer sur mon exo alors que lui avait déjà fini. Ouais, il a eu le temps de me faire une petite statuette alors qu'il aurait pu m'aider. Il s'est bien foutu de moi d'ailleurs avant de m'embrasser la joue et de m'aider pour les dix minutes qu'il restait. Ce méchant. Je ris à ce souvenir et prends mon téléphone, branche mes écouteurs et me laisse bercer par la voix de mon cadet. J'ai nommé, Huang Renjun. Ce petit a une voix magnifique. Et il a accepté de me faire écouter son cover en avant première. Je me suis foutu de Jeno et Jaemin durant trois heures.

La douce voix de mon cadet me berce pendant que je joue avec la petite statuette. Je souris et m'allonge sur le dos. Je n'avais clairement pas imaginé vivre tout ça en arrivant ici. Rencontrer toutes ces personnes incroyables, n'être finalement pas un humain mais bien une Naïade et une Nymphe de feu mais aussi rencontrer l'amour. J'avais imaginé arriver là-bas et être pétrifié par la peur. Et au final, j'aurais peut-être dû avoir peur justement. Me voilà maintenant être la source de gros problèmes. Tout est compliqué. Mais la bonne nouvelle, c'est que émotionnellement je vais bien. J'avais surtout peur de ne pas m'intégrer aux personnes de ce lycée. Et je remercierai jamais assez YangYang de m'avoir servi de guide. Ni les professeurs pour m'avoir mis autant de fois à côté de mon beau vampire. Qui m'a fuit les premiers jours, soit dit en passant hein.

Je souris de nouveau et me relève. J'écarquille les yeux en voyant qu'une heure est déjà passée.

-Je ne pensais pas que penser à ce bel immortel pourrait faire passer le temps à ce point.

Je me relève et et m'étire avant de descendre de nouveau, téléphone à la main. Je fronce les sourcils en entendant mon père hausser la voix. Avec qui peut-il bien parler aussi hargneusement ?

-Non, on doit lui dire.
-Ce n'est pas le moment et tu le sais ! Pas maintenant qu'il est heureux. Ce garçon a l'air de vraiment le rendre heureux, attendons.
-Tu veux attendre quoi Zia ? Qu'il soit au bord du gouffre pour lui balancer ? Ça ne peut plus durer et tu le sais.

Je garde mes sourcils froncés. C'est avec ma mère qu'il parle là. Je m'avance et m'appuie sur l'encadrement de la porte. Ils parlent de moi, j'en suis sûr.

-Zia. On ne peut plus lui cacher. Ça nous avance à quoi ? Il est bientôt en âge de quitter la maison.
-Et tu veux qu'il la quitte maintenant ?!
-Zia ! Je le veux pas autant que toi. Ce qui veut dire que c'est ce que je redoute le plus. Mais on ne peut plus lui cacher un aussi lourd secret.

Un blanc s'installe. Je me mords la lèvre. Mon père soupire et passe une main sur son visage.

-Fais ce que tu veux.

Et elle raccroche. J'hausse les sourcils. Ma mère n'avait encore jamais fait un truc pareil.

-Zia ? Non mais-. Elle se fout de moi ? C'est toujours à moi de dire les choses les plus complexes de toute façon-

Son regard s'accroche au mien, le faisant s'arrêter dans sa phrase.

-Pourquoi vous haussiez le tont avec mama ?
-Tu es là depuis quand ?
-Assez pour savoir que vous avez quelque chose à me dire.

Il soupire et tape la table, signe que je dois m'asseoir. Je le fais et le regarde s'asseoir à son tour. Il soupire et me regarde.

-Il y a dix-sept ans, j'ai fait une enquête extrêmement complexe. Tellement complexe que trois commissariats étaient dessus. Et même encore aujourd'hui, elle n'est pas résolue. Cette enquête, c'était que deux femmes avaient soudainement disparues. Ne laissant derrière elles qu'une maison vide, intacte et en excellent état. Rien ne montrait qu'il y avait eu une lutte ou effraction. Non. La porte était même fermée à clé comme si elles s'étaient juste absentées pour faire des courses ou je ne sais quoi. Mais un seul indice nous menait sur une piste inenvisageable. Il y avait un bébé dans la maison. Un bébé d'un calme olympien. Il nous regardait de ses profonds yeux marrons, sans même lâcher un cri ou un pleure.

Jamais il ne m'avait parlé de cette enquête. Et je sens que je ne vais pas aimer la fin.

-Ce bébé, je l'ai pris dans mes bras. Et c'est là que j'ai vu un mot. Ce mot disait comment il s'appelait et quand il était né. Ce bébé, Xiaojun, c'était toi.

Mes yeux s'écarquillent, ma bouche s'ouvre et des larmes commencent à brouiller ma vue.

-Qu-Quoi ? Tu-Tu te moques de moi hein ?

Il secoue la tête, les yeux remplis d'une profonde tristesse. Je me lève d'un bond avant de reculer jusqu'au mur, les yeux fortement fermés.

-Pou-Pourquoi me l'avoir caché ?
-Xiaojun...
-Non.

Je pose le dos de ma main sur ma bouche et me relève, les larmes coulant à flots sur mes joues, me brûlant ces dernières et les yeux.

-Je vais faire un tour.

Je me tourne et enfile mes chaussures, ma veste et prends mes clés avant de sortir de la maison. J'essuie mes larmes, bien que d'autres coulent tout aussi vite. Je démarre la voiture et me mets rapidement en marche vers le seul endroit où je me sens moi. Le studio de chant où j'allais quand j'étais enfant.

(1314 mots)

J'ai limite pas envie de dire quelque chose pour pas briser l'ambiance du chapitre mdrr
Mais je vais quand même parler

Alors ! Comment vous avez trouvé la vraie histoire de Xiaojun ?
Vous savez pas combien de temps j'ai passé sur ce chapitre pour faire au mieux les sentiments bordel 😭

J'espère pour vous que vous avez retenu les infos des derniers 🙂

J'espère que ce chapitre vous a plu~
Kiss ! 🌺

𝙼𝚢 𝚒𝚖𝚖𝚘𝚛𝚝𝚊𝚕Où les histoires vivent. Découvrez maintenant