PDV Helbram :
Je sentais une douce chaleur se déposer sur ma joue pendant que j'ouvrais lentement les yeux. L'air était doux et frais malgré la saison froide et humide qui approchait peu à peu. J'étais allongé dans l'herbe tout en me retournant inlassablement pendant plusieurs minutes, la couverture d'Aoishi reposant toujours sur mes épaules ; je peinais à retrouver le sommeil. Je levai mon bras jusqu'à mon front afin de me protéger de cette lumière de plus en plus agressive. Après m'y être accommoder, je pus finalement distinguer la silhouette de la jeune humaine aux yeux saphir allongée à mes côtés, les yeux encore clos et le visage apaisé. Cette tendre vue réchauffa mon coeur et l'empli d'un immense bonheur. Je me tournai vers elle, mon regard rivé sur ce doux spectacle. Son corps était également recouvert de sa couverture brune, elle ne semblait pas craindre la chaleur du soleil qui s'abattait directement sur elle.
Quelques instants plus tard, alors que je retombais dans le sommeil, Aoishi commença à s'agiter doucement près de moi. Je parvins à garder mes yeux ouvert et constatai avec enthousiasme qu'elle se réveillait avec tout autant de difficultés que j'en avais éprouvé quelques minutes plus tôt. Ses beaux yeux bleus azur se dévoilant enfin face à moi, un tendre sourire se dessinait alors sur mon visage retranscrivant toute l'affection que j'éprouvais pour elle. Son regard se posait presque immédiatement sur moi avant qu'un doux sourire illumina son visage pendant que ses joues prirent une délicate tente rosée."Cela fait combien de temps que tu m'observes dormir...? Me demanda la jeune humaine d'un air amusé mais également embarrassé.
- Eh... Je ne t'observais pas, lui répondis-je alors sur le même ton, je veillais simplement sur toi...
- Espèce d'idiot... Affirma-t-elle en se rapprochant."
Aoishi se blottit contre moi tandis que je passai mes bras autour d'elle. Je sentais sa respiration chatouiller mon cou et ses petites mains se poser délicatement sur moi. Je n'osais plus dire un seul mot et me laissais simplement emporter par sa chaleur corporelle bien plus agréable que celle du soleil et sa douce odeur sucrée dont je ne pouvais plus me lasser.
Elle releva ses yeux saphirs vers les miens tout en apportant sa petite main jusqu'à ma joue. Tout comme le veille, ce petit geste me noua l'estomac et affola mon pauvre cœur qui ne cessait d'être mis à l'épreuve lorsqu'elle était près de moi. Je pouvais lire toute la tendresse et la passion qu'elle ressentait à cet instant dans ses yeux qui, comme à leur habitude, me fascinaient. Alors que mon esprit était complétement hypnotisé par la délicatesse de ses traits et la beauté de ses yeux, elle s'approcha davantage et vint déposer ses lèvres contre les miennes avec une douceur qui me libéra de cet état d'envoutement. Mon cœur s'emballait une fois de plus mais cela ne m'importais plus ; cette sensation n'était pas si désagréable et puis, j'étais si bien auprès d'elle. Mes bras se resserrèrent sur son dos tandis que nos lèvres poursuivaient leur danse bien moins maladroite que la veille.Comment aurais-je pu éprouver un tel sentiment et de telles sensations à nouveau ? Je ne me voyais plus sans elle et son amour, cette idée était complètement inconcevable pour moi. Je parvenais enfin à mettre des mots sur ce que je ressentais pour elle et je sentais que ce sentiment si puissant ne cessait de grandir en moi. Et pourtant, malgré tout l'amour que j'éprouvais et tout ce dont mon cœur était capable d'accomplir pour elle, nous étions contraints de nous séparer pour une durée indéterminée... J'avais beau me réfugier dans un monde rempli de passion et de tendresse lorsque j'étais avec elle, ces dures pensées me ramenèrent brutalement à la réalité et me rappelèrent que le départ d'Aoishi approchait à grand pas...
J'interrompis ce tendre baiser à contre-cœur en retirant timidement mes lèvres des siennes, un lourd sentiment de tristesse naissant au fond de mon être. Sans même échanger un regard de plus ni même prononcer le moindre mot, Aoishi saisis instantanément la raison de mon malaise et se redressa lentement. Elle s'étira et m'invita à m'installer dans ses bras comme j'avais coutume de le faire lorsque mon coeur était en peine. Je me blottis alors à mon tour contre elle, ma tête reposant sur sa poitrine et mes bras retournèrent se réfugier derrière son dos ; ses petites mains vinrent se balader dans mes cheveux en bataille qu'elle pelota généreusement comme elle savait si bien le faire.
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Pierre Bleue
FanfictionDepuis son plus jeune âge, Aoishi possède une soif de connaissances et d'aventures infaillibles. Petite fille espiègle et malicieuse elle dévorait les histoires merveilleuses et fantastiques que lui contait sa défunte mère. C'est à la mort de celle...