V vit sur Eomma, l'unique station spatiale abritant les derniers êtres humains, après une apocalypse ayant décimé la Terre.
Mais à bord de cette cité interstellaire, le meurtre du président a été recensé, et V n'est autre que le coupable.
Envoyé a...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
✹
-Eh, le nouveau ! Il faut que tu te lèves !
Mais qu'était cette manie de réveiller le grisé à chaque fois qu'il dormait paisiblement ? Ne pouvaient-ils pas simplement le laisser dormir ?
Cette fois-ci, le détenu ne répondit pas, se contentant de se tourner sous ses draps légers, insultant cette personne qui osait la réveiller, sur plusieurs générations.
-Taehyung...C'est ça ? La voix féminine faisait référence à son tout nouveau prénom. Il faut vraiment que tu te réveilles, c'est urgent.
Le dit Taehyung grogna, désormais de mauvaise humeur. Il ne reconnaissait pas encore cette personne, car son esprit était bien trop embrumé pour le faire, mais il pouvait jurer que quand il serait correctement éveillé, il ferait entendre son mécontentement.
Cependant, sa promesse tomba à l'eau quand la femme le secoua de toute ses forces, réveillant ainsi pour de bon l'argenté. Celui-ci ouvrit les paupières et découvrit le visage affolé et inquiet de la fameuse jeune femme aux mèches de tissus, juste au-dessus de sa personne.
-Chaeyoung ? M-Mais qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-il, peinant à se lever sur ses deux jambes fatiguées.
-Viens voir, vite. chuchota-t-elle en détresse dans la chambre du jeune homme, le tirant silencieusement vers la sortie.
Taehyung n'eut d'autre choix que de la suivre, ou plutôt de se laisser emmener, confus au possible. La brune avait vraiment l'air dévastée par quelque chose que le grisé ne mettrait pas de temps à apprendre.
Et, quand l'air froid matinal lui frappa le visage, l'argenté se rendit compte qu'il était très tôt, le soleil pointant seulement le bout de son nez à l'horizon. Les premiers rayons du soleil vinrent alors caresser l'épiderme pâle du prisonnier, alors que ses pieds et ceux de sa camarade pressée foulaient l'herbe humide de rosée matinale.
Rapidement, ils s'éloignèrent du village encore endormi où quelques feux et torches éteintes fumaient silencieusement dans l'air, et descendirent des hauteurs pour arriver dans une grande pâture plus bas dans la vallée, à l'abri des regards.
Les oiseaux commençaient tout juste leurs chants journaliers, l'eau ruisselait autour de cette étendue d'herbe folle, l'atmosphère se réchauffait grâce à l'astre solaire, et pourtant, quelque chose, ou plutôt quelqu'un, vint tâcher ce tableau d'une beauté sans pareille.
Car en écartant les pans de feuilles qui dépassaient d'un saule pleureur, au bord de l'eau, se trouvait le corps décapité d'un homme, sa tête gisant à côté, plantée dans la terre fraîche d'une vulgaire épée rouillée.
Le jeune homme sursauta à cette vue, et mit sa main sur sa poitrine, à l'emplacement de son cœur, tandis que Chaeyoung semblait peinée.
-Ne regarde pas si ça te met mal à l'aise...Mais je devais te le montrer, je crois qu'il est l'un des tiens, non ? fit difficilement la femme, détournant son regard de cette vue morbide.
