V vit sur Eomma, l'unique station spatiale abritant les derniers êtres humains, après une apocalypse ayant décimé la Terre.
Mais à bord de cette cité interstellaire, le meurtre du président a été recensé, et V n'est autre que le coupable.
Envoyé a...
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Il ne restait plus que le chef de la tribu, et le joli argenté, dans la salle de guerre, comme ils aimaient l'appeler.
Penché sur ses cartes et autres documents faits en peau de bête et écorces d'arbre, Jeongguk soufflait tout l'air de ses poumons après avoir encore longuement réfléchi. S'enfonçant alors sur son assise en bois, il fit craquer son cou, fermant un instant ses yeux, où derrière ses paupières défilaient des souvenirs de lui et Denzel, au bord de cette maudite falaise. Il faillit complétement sombrer dans ses traumatismes lorsqu'une chaleur réconfortante vint l'envelopper soudainement, et effacer les images qui défilaient à toute allure dans sa tête.
Une main chaude s'était déposée sur son front, d'un toucher aussi doux qu'une plume.
-Tout va bien ?
La voix de l'individu à ses côtés fut murmurée, accompagnant son geste apaisant.
-Tout va bien. murmura le noiraud en retour, regardant l'argenté du bas, admirant le grain de beauté sous son menton.
Bon sang, qu'il sentait bon. Comme un mélange de fleur d'acacia, de fraîcheur, et de pâte à beignet. Une odeur qui lui rappelait sa tendre enfance, dans ce village où ils étaient tous réunis, tous aimés, tous aimants les uns envers les autres.
-Je me suis inquiété... souffla enfin Taehyung, ses yeux s'embrumant.
La tension redescendait enfin, bien que Denzel soit parti depuis quelques heures déjà.
-Tu continues de le faire, Taehyung. Calme-toi. lui chuchota-t-il, passant ses doigts rugueux sur la peau douce de ses joues.
-Mais, j-j'ai eu si peur pour toi... Et, i-il a essayé... Il a-a essayé d-de...
Entrecoupé par des respiration effrénées, le jeune homme n'arrivait plus à aligner ses mots, commençant à paniquer. Ses yeux bougeaient de gauche à droite, il ne trouvait plus l'équilibre, et son torse se soulevait trop vite, bien trop vite.
-Hé, Taehyung. Jeongguk se dépêcha de réagir, l'asseyant sur ses cuisses. Calme-toi, respire. Il ne t'arrivera rien. Il prit dans ses bras la figure tremblante. Taehyung, regarde-moi. L'argenté obtempéra, les joues trempées mais tenues par les doigts de son bien-aimé, et à travers son regard brisé, le chef du clan y apercevait des bribes douloureuses de ses souvenirs. Tu dois caler ta respiration sur la mienne. Voilà, comme ça... lui souriait-il faiblement. Tu te sens mieux ? lui demanda-t-il après quelques temps.
