V vit sur Eomma, l'unique station spatiale abritant les derniers êtres humains, après une apocalypse ayant décimé la Terre.
Mais à bord de cette cité interstellaire, le meurtre du président a été recensé, et V n'est autre que le coupable.
Envoyé a...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
☼
Un silence maussade régnait sur les terres du peuple des Montagnes. À cela s'ajoutaient des nuages d'orage dominant, en cette fin de journée épuisante. Comme si le temps s'était assorti aux émotions de la tribu.
Tous étaient désemparés, vidés, exténués.
Ce qui venait de se passer n'avait rien de réjouissant. C'était lamentable. Lamentable de voir que Denzel ne pouvait pas s'empêcher de détruire des vies sur son passage, aussi bien sur le plan psychologique que physique. Lamentable aussi de voir la vie du Jeon et de tout ce qu'il entreprenait se faire ensevelir par la jalousie noire de cet homme.
Jeongguk observait son peuple, le regard vide. Une étincelle de colère y émergea, pour vite repartir derrière ses pupilles noires, qui renfermaient tant. Sa colère ne devait pas apparaître maintenant, pas alors qu'il avait tout fait pour la contenir jusqu'ici. Main sur son épée, il pinça ses lèvres entre elles, cherchant une solution au bordel que venait de semer Denzel. Le chef de la tribu avait déjà de la chance qu'il ait accepté de partir, sans rien faire en retour. Mais Jeongguk savait que c'était loin d'être terminé.
Il devait se préparer, mentalement, et physiquement, jusqu'à son retour, dans deux pleines lunes. Le noiraud ne savait qu'en penser. Parce que dans deux mois, Jeongguk pourrait tuer Denzel une nouvelle fois, comme il pourrait mourir une seule et unique fois.
Cet homme les avaient tous anéantis, psychologiquement.
Son peuple, ses amis, sa famille, sa sœur, le peuple du Ciel, et cet homme aux cheveux étonnement nacrés qui faisait battre son coeur un peu plus chaque jour. Tous, sans aucune exception, avaient été détruits, brisés.
En particulier une enfant, si jeune, et si innocente.
-J-Je v-veux voir papa et maman... Mon p-papa et ma m-maman... S'il-te-plaît Taehyung Oppa... Ils s-sont où... J-je veux les v-voir... sanglotait la petite Meï dans les bras de l'argenté, qui la réconfortait silencieusement, passant ses mains dans les cheveux bruns de l'enfant.
Taehyung ne savait que faire face à cette enfant inconsolable, qui mouillait son cou par ses nombreuses larmes chaudes. Elle ne méritait pas les horreurs de ce monde, et encore moins d'avoir vu de ses propres yeux ce Denzel.
Le jeune homme échangea alors un regard désespéré vers Soyeon et Yeji, les Gardiennes, qui lui renvoyèrent un sourire désolé, baissant les yeux. À cette réaction, Taehyung comprit définitivement -bien qu'il s'en était douté- que les parents de Meï n'avaient pas survécu à l'assaut de Denzel.
