Moi : c'est rare que des gens pensent cela lorsqu'on leur en parle
Lyès : hehe je suis différent
Voyant le sourire fier qu'il arborait, je ne peux m'empêcher d'exploser de rire en lui cassant son délire
Moi : ne prends pas trop la confiance non plus
Lyès : pff, nan mais en réalité, je pense que ça vient juste de l'éducation que j'ai reçu
Moi : tes parents doivent être des gens incroyables
Lyès : ils le sont, pour tout te dire, ils m'ont adopté mais ne m'ont jamais au grand jamais différencier des mes frères et soeurs
Il est donc adopté.. voilà pourquoi il a autant de respect et d'amour dans son regard quand on lui parle de ses parents
Moi : c'est vrai que c'est très rare de voir des gens parler de leurs parents comme tu le fais
Lyès : c'est normal, ils ne sont pas tous les enfants des grands May et Ayden !
Lorsqu'il parle d'eux, on dirait que tout s'efface dans la pièce, son sourire s'élargit et son regard se remplit d'une lueur incroyable, rendant ses yeux scintillants. Je ne peux que sourire devant cette image plus qu'incroyablement mignonne
Moi : et je t'assure que beaucoup auraient aimé
Lyès : mes parents m'ont toujours appris à garder les pieds sur terre, que malgré les énormes sommes que j'allais empocher, je ne devais jamais oublier que d'autres vivent dans la misère et que c'était mon devoir de les aider. Moi même, ils m'ont sauvé de l'orphelinat dans lequel j'étais destiné à moisir
Moi : faut dire qu'avec ton caractère t'aurait pas fait long feu en effet
Lyès : ouais, y a que ma mère qui a su me comprendre et ceux avant même qu'elle ne le devienne
Moi : mais comment vous vous êtes rencontrés, fin je veux dire, ils sont venus à l'orphelinat ?
Lyès : nan en fait ma mère ne voulait pas d'enfant et était catégorique sur le sujet. Elle devait faire construire un nouveau bâtiment pour l'entreprise et il s'avère que c'était pile sur mon terrain de jeu !
Moi : mais quel gamin chiant !
Lyès : j'avoue, bref je me suis faufilé dans le chantier et elle m'a vue. On a beaucoup parlé même si elle passait plus de temps à se moquer de moi et à me faire croire à n'importe quoi... une vraie gamine
Moi : comme quoi vous êtes vraiment pareils
Lyès : ouais, et je pense que c'est pour ça qu'on s'est aussi bien entendu, puis j'ai demandé à avoir une petite soeur, etc, et voilà comment ma fratrie a vu le jour
Moi : c'est mignon comme histoire
Lyès : ouais, j'avoue que ma famille est extrêmement importante à mes yeux
Moi : j'imagine bien
Lyès : et toi ta famille ?
Moi : ahh.. c'est beaucoup moins réjouissant
Lyès : merde... t'es pas obligée d'en parler si ça te soule
Moi : nan t'inquiète j'ai plus de problème avec ça
Lyès : si tu le dis...
Moi : alors pour commencer ma mère est décédée à ma naissance donc j'ai grandi avec ma belle-mère et sa fille. Si je fais une description rapide, je dirais que mon père est le genre de vieux riche complètement déconnecté du monde qui ne vit que pour les apparences et les traditions
Lyès : les traditions ?
Moi : du genre une fille ne doit pas rester avec un garçon s'ils ne sont pas mariés ou encore, une fille ne doit pas sortir sans être accompagné de son père ou son frère sauf que je n'avais pas de frère et que mon père avait la flemme...
Lyès : ah ouais, super
Moi : ouais, j'ai passé la quasi-totalité de ma vie dans ma chambre à réviser puis il a décidé que je devais continuer mes études ailleurs alors j'ai fais des études en Amérique principalement mais j'ai aussi passé quelques années en Allemagne et en Chine.
Lyès : seule ?
Moi : ouais mais je devais le prévenir de partout où j'allais alors j'avais encore moins de liberté qu'en France
Lyès : et du coup t'es revenue quand ?
Moi : juste après avoir obtenu mon diplôme, j'ai travaillé quelques mois puis je me suis retrouvée dans une espèce de boucle infernale et j'ai fini à la rue
Lyès : je vois.. j'imagine que cela ne sert à rien d'insister sur le passage que tu as omis d'expliquer
Moi : exactement, merci de l'avoir compris
Lyès : c'est normal.. Bon il est l'heure d'aller dormir !
Moi : ne m'en veut pas mais je vais aller savourer la qualité de mon matelas
Lyès : et tu me laisses seul sur ce pauvre canapé, snif j'ai le coeur brisé
Moi : 0 pitié mec, allez bonne nuit
Il se lève à son tour et embrasse ma joue avant de sourire de son sourire en coin et d'aller dormir comme si de rien était
C'est moi ou.... ?
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L'amour m'a tué, l'amour m'a sauvé
DiversosElle a tout perdu, se retrouvant SDF mais elle compte bien récupérer ce qui lui a été volé Entre temps, pourra-t-elle saisir la chance d'être heureuse avec lui ? Tome II de la chronique « Premier amour me fait penser à la mort » Pas besoin de l'av...