L'amour m'a tué, l'amour m'a sauvé

Chapitre 7

Nous en sommes au jour durant lequel il fait le plus froid. J'ai réussi à me trouver une couverture mais au vue de la météo, il faut que je reste dans un endroit couvert pour les 2 prochains jours. 

En dehors de ça, ce temps m'indique aussi que les passants seront rares. En temps de pluie et d'orage, les gens sortent le moins possible. 

Je dois donc trouver une solution pour me nourrir d'ici les deux prochains jours mais voilà, j'ai déjà dépensé toutes mes économies pour mon dernier repas qui remonte à hier très tôt dans la nuit. 

Je n'ai pas trop le choix, il faut que je trouve de l'argent par n'importe quel moyen. Je me lève donc et me place devant un supermarché, en général les gens n'ont pas encore ranger leurs pièces et acceptent de m'en donner quelques unes. 

Je m'assois donc devant l'entrée d'un Carrefour City et attends que mon gobelet se remplissent petit à petit. Malheureusement, la réalité n'a pas suivi la théorie et je n'ai pas gagné assez pour m'offrir quoique ce soit de mangeable. 

Vers les coups de 21h, le magasin ferme et je décide de partir, cet endroit étant devenu inutile. Je ne sais absolument pas comment je vais faire pour les prochains jours mais pour l'instant je dois retourner dans un endroit couvert avant que toutes les places ne soient prises. 

Par chance, après quelques échecs, j'ai fini par trouver un abri bus non utilisé. Il faut avouer quant terme d'abri, ce genre d'endroit ne fait pas trop l'affaire à cause de sa forme qui laisse la pluie et le vent passés. Mais je ne ferais pas la difficile et puis de ce que j'ai pu voir, je ne trouverai certainement pas mieux pour ce soir. 

Je m'installe donc sur ce banc gelé et me recouvre de ma fine couverture, me roulant sur moi-même pour me réchauffer un peu. 

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Ma tentative pour me réchauffer à échouer, j'ai passé la nuit a gelé et mes dents claquent encore à cause de toute l'eau qui est entrée dans mes vêtements. Même mon bonnet est trempé mais je ne peux vraiment pas l'enlever.

Mon corps est un glaçon, j'arrive à peine à me déplacer alors je reste là en boule sur ce banc, affamée quand j'entends soudain une voix que je connais bien

Simon : ehhh mais c'est ma p'tite Ely ! 

Sur toutes les personnes que j'aurais pu croiser, il a fallut que je tombe sur lui. Mais bon c'est peut être pas si mal

Moi : mec, m'appelle pas comme ça

Simon : t'as l'air gelée, tu veux une veste ? 

Je me redresse sans trop savoir comment et le regarde méchamment

Moi : ça ira merci, je préfère que tu me rends mon argent 

Il hausse les sourcils comme si ce que je venais de dire le surprenait

Simon : ton argent ? 

Moi : celui que toi et tes potes m'avaient volés y a 2 mois

Simon : je vois pas de quoi tu parles

Moi : y avait exactement 3 euros et 63 centimes, débrouilles toi pour me les rendre 

Simon : et sinon quoi ? 

Moi : m'énerve pas Simon

Simon : et puis d'abord qui te dit que je te les ai volé ? 

Moi : parce que tout le monde sait que t'es qu'un voleur, c'est d'ailleurs pour ça que les autres te fuient tous 

Simon : c'est faux ! 

Moi : et c'est d'ailleurs parce que t'es qu'un voleur que t'as fini à la rue, abandonné par ta femme  et renvoyé de ton travail !

Il s'approche de moi et me fout un coup au ventre, et merde je crois que je l'ai un peu trop énervé et puis de ce que je vois il a l'air un peu ivre 

Simon : tu sais rien de ma vie, estime toi heureuse que je ne t'ai laissé en vie aussi longtemps 

Moi : ne fais pas le voyou Simon, rends moi mon argent qu'on en finisse une bonne fois pour toute 

Simon : JE- 

Un autre coup au ventre vient accentuer la douleur du précédent, je crois que j'ai grave merdé là, j'oubliais qu'il ne fallait pas lui parler de sa femme... 

Simon : NE SUIS PAS UN VOLEUR !

Il continue de me donner des coups au ventre et dans le reste du corps. Il m'attrape par mon bonnet et me balance en plein milieu du trottoir après s'être défoulé sur moi. 

Mon corps gelé et meurtri était incapable de bouger, mes paupières se firent lourdes et la dernières chose que je vis était la grande horloge de la gare affichant 6h28, avant que mes yeux ne se referment sur l'image de mon sang coulant sur les pavés des rues parisiennes