Roméo - Aliex

Chapitre 20

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A la maison ça n'allait pas, mes potes sont devenus ma famille
Tous des histoires similaires, avec des paternels en faillite
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Le weekend touche à sa fin et la petite bande a bien profité. Après un samedi tranquille, ils ont passé leur dimanche à se promener en ville avant de passer à l'appartement de Rémi pour y faire un bon ménage. Ils en sont ensuite ressortis, le plus grand avec des habits de rechange et le plus petit avec une nouvelle peluche sortie d'un vieille caisse de jouets attachants mais en piteux état.

Désormais, les trois garçons marchent dans la rue. Les trois ou plutôt... les deux. Car le petit blond, fatigué de sa journée intense, s'est assoupi dans les bras de son grand frère et suce tranquillement son pouce, la tête posée sur l'épaule de ce dernier. Son souffle régulier sortant de sa bouche entrouverte caresse le cou de son aîné et ses cheveux blonds volent légèrement avec la brise du soir. Les discussions des plus grands ne semblent pas le déranger puisqu'il est paisiblement plongé dans un profond sommeil.

- Ils arrivent quand tes parents du coup ?

- Dans une semaine... Et ils restent deux semaines.

- On se verra quand même un peu ?

- Bah bien sûr ! Tu crois que je peux me passer de toi ? Je tiendrai même pas trois jours avec eux si je te vois pas...

- T'es trop accro en fait !

- Prends pas la confiance non plus.

Le rire franc de Rémi résonne tandis qu'il échange avec son châtain un regard amoureux. Ses bras viennent se glisser autour de la taille de celui-ci pour l'enlacer en le taquinant gentiment.

- Chut arrête tu vas réveiller Roméo.

Un sourire en coin se dessine sur les lèvres du grand bouclé.

- Tu vas le coucher en arrivant ?

- Ouai je pense, il est fatigué et demain il y a école. En plus il a prit un gros goûter tout à l'heure alors ça suffira.

- Alors on sera tranquille juste tous les deux..?

Son petit air espiègle n'échappe pas à Vincent qui rougit violemment en maugréant.

- Pervers...

Son amant éclate de rire, le plus discrètement possible pour ne pas réveiller le blondinet, avant de venir poser un bisou sur sa joue.

- Je rigole Vincent. Je te ferai des gros câlins.

- Ça je veux bien.

Quelques minutes plus tard, les deux adolescents arrivent devant l'appartement des Dardalhon. Par la fenêtre du salon, on distingue un raie de lumière malgré les rideaux fermés.

- Merde on a oublié d'éteindre en partant.

L'aîné de la famille se retourne vers son copain en grimaçant.

- Tu veux bien prendre mon Roméo s'il-te-plaît ? C'est pas que c'est pas pratique mais un peu quand même...

Il dépose délicatement l'enfant dans les bras de son amoureux pour pouvoir sortir sa clé librement. Mais une fois dans la serrure, impossible de la faire tourner.

- Rémi... On a pas fermé en partant ?

- Si pourquoi ? J'en suis même sûr c'est moi qui l'ai fait.

Le cœur du châtain s'emballe.

- Non c'est ouvert là ! Rémi t'es sûr que t'as fermé ?!

Les deux jeunes s'échangent un regard, sentant la tension monter et leurs rythmes cardiaques s'envoler. Immédiatement, le bouclé se place devant Vincent pour le protéger en poussant la porte. Il avance en silence dans l'entrée et chuchote à son amant.