"Oui !" est la seule pensée qui danse dans l'esprit de Bellamy, ou tout du moins, la seule à laquelle il parvient à donner du sens. Ses peurs, ses désirs, sa colère et son affection s'entrechoquent dans un chaos assourdissant qui fait galoper son cœur et tourner sa tête. Le brouhaha ne disparaît que lorsqu'il écrase sa bouche contre celle de Clarke. Alors, à la place des questions et des doutes n'existe plus qu'un "oui" sonore et unanime. C'est ainsi qu'il réalise à quel point embrasser Clarke est juste, comme si sa vie entière rentrait dans l'ordre au moment où leurs lèvres se rencontraient.
Dans ce silence absolu et apaisant, seules leurs souffles courts résonnent, seuls leurs corps vibrent d'anticipation et c'est tout ce que souhaite Bellamy.
Au diable les mots, les excuses, les explications !
Tout ce que veut Bellamy, c'est exulter dans l'étreinte de leurs deux corps et prendre— juste prendre tout ce que Clarke est prête à lui donner. Prendre et offrir en retour— offrir tout ce qu'elle voudra bien accepter. Tout ce que veut Bellamy, c'est de se nourrir de tous les mots qu'elle ne dit pas, de toutes les émotions qu'elle essaie de lui communiquer par ses baisers et faire de son mieux pour lui rendre au centuple par ses caresses.
Bellamy veut et Bellamy prend. C'est si simple, si basique, si animal, mais n'était cependant pas arrivé depuis si longtemps qu'il en a le vertige.
Ou bien est-ce le contact des mains fraîches de Clarke qui relèvent sa chemise et glissent dans son dos ? Ces sensations sont nouvelles, mais paraissent pourtant si familières, comme un mot qu'on a sur le bout de la langue, mais dont on peine à se rappeler. Clarke est la voix qui lui donne ce qu'il recherche depuis trop longtemps et sa seule réaction est "ah! bien-sûr, c'est évident". Comment embrasser la femme qu'il ne s'est autorisé à vouloir que dans ses rêves les plus fous peut-il être si évident, justement ? Comment a-t-il pu vivre sa vie jusqu'ici sans savoir ce que c'était, d'effleurer ses lèvres, de mélanger leurs langues, de goûter la peau de son cou et de savourer les frissons qui naissent sous ses larges paumes et courent sur le corps de Clarke, sur ses bras, ses clavicules, son décolleté...
Et parce que Clarke a toujours été la plus courageuse d'entre eux, c'est elle la première qui défait la boucle de sa ceinture avant d'ouvrir son pantalon et de glisser une main jusqu'à son entrejambe par-dessus son boxer. Emporté par son élan, Bellamy n'hésite pas non plus une seconde avant d'abaisser la bretelle de sa robe, emportant aussi celle de son soutien-gorge en un seul mouvement. Sa bouche vient immédiatement embraser la peau auparavant dissimulée par le tissu et Clarke rejette sa tête en arrière pour lui laisser davantage d'accès. Ses doigts fins viennent courir dans ses boucles brunes et lorsque ses ongles griffent le cuir chevelu, il ne contrôle ni la chair-de-poule qui parcourt son corps tout entier, ni le gémissement qu'il étouffe sur la naissance de ses seins, ni la façon dont son corps bouge soudain. Il fait un, deux, puis trois pas sans qu'il n'en ait même conscience, cherchant et priant pour toujours davantage de contact.
Le dos de Clarke heurte un mur et son vœu est exaucé. La pression du corps de sa partenaire contre le sien est délicieuse, ferme, mais aussi fragile dans la manière dont elle se livre à lui sans retenue. Il en avait déjà eu un avant-goût plus tôt, juste avant qu'elle n'interrompe leur baiser, et Bellamy en veut maintenant encore plus. Ses mains touchent, caressent et palment : ses bras, ses épaules, la ligne délicate de son cou offert à lui et où son pouls bat sans merci. Et partout où ses doigts dansent, sa bouche suit, laissant là la marque de ses dents, là celle d'un suçon, là des baisers humides et passionnés. Et Clarke donne autant que ce qu'elle reçoit, chaque morsure, chaque sucotis, chaque trace laissée sur sa peau dorée un délice qu'il n'avait jamais osé imaginer, même au plus sombre de ses nuits les plus solitaires.
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Ne Parle Pas
Fanfiction*Canonverse* *post-S7* Le manque de naissances n'est pas quelque chose auquel Clarke veut penser. Mais quand le Conseil décide d'en faire sa priorité et organise une grande fête pour pousser les habitants d'Alpha à se rencontrer et se mélanger, ell...