12. Des etrangers

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PDV Émily

Lassée, je rentre dans mon habitacle, dépose mon mini trousseau de clé sur le plan de table de la cuisine

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Lassée, je rentre dans mon habitacle, dépose mon mini trousseau de clé sur le plan de table de la cuisine. Un soupir s'échappe de mes lèvres, épuisée par cette situation. Le scénario de Paul répète en boucle tel un kaléidoscope dans mon cerveau. J'ai beau à jouer l'indifférente pensant que cette histoire serait débarrassée comme dans le dicton qui dit « simule l'état d'esprit que tu veux et tout partira à petit bout ». Je déteste reconnaître ma défaite, mais cette fois-ci c'est différent, bien plus que n'importe quelle situation car il s'agit bien d'un retour d'une personne qui a porté une grosse part de responsabilité de la sinistrose de mon esprit.

Un léger bruit résonne dans la pièce, je détourne rapidement ma tête vers la source du bruit. Éprise par un battement affolée de mon cœur, je m'approche de la buanderie. Je respire à nouveau lorsque j'aperçois qu'il s'agit de Paul en train de déposer son tee shirt tachée dans la machine à laver.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Crache-je d'un ton calme ce qui me terrifie d'employer cet intonation alors que mon esprit est sous les flammes de la colère ardente. Paul se retourne vers moi et met un temps à remarquer ma présence.

-Je suis de retour, répond-il neutre en quittant la buanderie pour aller à la cuisine chercher un verre tandis que je le suis. Je croise les bras sur ma poitrine fortement que je sens mes ongles s'enfoncer sur ma paume. Sa barbe a poussé selon mes souvenirs. Ses cheveux blonds sont ébouriffés comme jamais. Par contre les tatouages présents sont nouveaux d'après ma mémoire. L'encre noir parcoure quasiment tout son bras droit. Le dessin d'un aigle prêt à se déployer dont ses ailes sont sous l'emprise des chaînes l'empêche de survoler au dessus de la surface me laisse perplexe. Je remets mes idées en place et laisse le silence régner dans l'atmosphère. Je me dirige vers les escaliers qui mènent au premier étage. Avant d'entamer le premier pas sur la marche de l'escalier, une voix grave retentit:

-Je peux savoir qu'est-ce que tu faisais à cette soirée ? Emploie-t-il d'un ton dur qui a tendance à jouer avec mes nerfs comme à son habitude auparavant.

-En plus de te pointer ici, tu oses me parler, dis-je tout retenant ma haine qui s'explose en moi.

-Ne me parle pas de ce ton là sinon...

-Sinon quoi, le coupe-je en haussant encore plus mon ton, tu vas t'échapper encore une fois. Vas-y, ça ne me pose aucun problème, encore une fois ton départ ne fera rien du tout dans cette maison.

-Emily, ajoute-t-il en essayant de garder son calme

-Arrête d'appeler par mon prénom ! T'es venue pour quoi ? Je te connais, je sais très bien qu'il y'a toujours un but derrière tout ça.

-C'est de cette façon que tu me vois ?

-Oui, répond-je amèrement avant de me diriger vers ma chambre. Je claque la porte derrière, laisser les doigts tirer mes cheveux vers le haut. Je ne peux pas, je ne peux pas. Je respire à plusieurs reprises, je n'y arriver pas à calmer l'anxiété qui brûle en moi. Ce sentiment désagréable qui a beau propager de mauvaises ondes dans chacune des particules de mes cellules. Je décide de garder mes baskets et revient au salon pour ensuite se diriger vers la porte principale sans se préoccuper du regard de Paul qui suit mes mouvements. Je sors de l'habitacle pour de bon et me dirige sur le trottoir. Sans savoir pourquoi, je marche avec vitesse comme si quelqu'un me pourchassait. Je marche et marche sans savoir où je vais. L'air frais arrive à emplir mes poumons pour de bons. J'arrive sur une ruelle inconnue mais je m'y rends car sinon ça reviendrait à un demi tour vers ma maison où je n'ai aucunement envie de voir Paul.

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