1991

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               « Tu n'auras qu'à monter dans ton avion quand nous serons à l'aéroport, Lana, surtout tu fais bien attention et tu ne parles pas aux inconnus, d'accord ? s'inquiéta quelque peu Howard auprès de sa fille, toujours sans quitter la route des yeux. »

Celle-ci leva les yeux au ciel et s'affaissa un peu plus dans son siège. Sa mère se retourna et la réprimanda du regard. Lana s'excusa auprès de son père et lui promis de faire bien attention dans l'avion qui la ramènerait bientôt à Seattle, où elle serait enfin loin des querelles houleuses de son père et de son idiot de frère. Nous étions au cour de la dernière semaine de l'année 1991, Lana allait avoir onze ans dans un peu plus d'un mois. Elle s'éloignait, pour son plus grand bonheur, après près de deux semaines de disputes quasiment ininterrompues, de son frère, et de New York par la même occasion. Elle allait prendre, pour la première fois, l'avion toute seule.

Lana attendait donc, dans le siège arrière de la voiture de son père. Elle regardait, à travers la fenêtre passager, les arbres défiler au bord de la chaussée, se faisant doucement happer par le sommeil. Il faisait nuit dehors et tous les trois semblaient être seule sur la route ce soir. Le silence, qui n'était, jusque-là, pollué que par le bruit du moteur de la voiture d'Howard, fut soudain brisé par l'accélération brutale du moto derrière eux. Lana se retourna pour regarder au travers de la vitre arrière, mais ne vit que l'éclat jauni du phare du véhicule étranger. Celui-ci vira brusquement, et s'avança avec une facilité déconcertante en direction de la vitre conducteur. Il se plaça au côté d'Howard qui tentait encore de fuir pour mettre sa famille en sécurité, et un premier coup de feu fit sursauter Lana sur la banquette arrière. Maria, sa mère, lâcha un cri qui fendit l'atmosphère. La voiture, maintenant sans conducteur, alla s'écraser sur un tronc d'arbre plus bas. Lana se heurta la tête contre la portière du véhicule à cause de l'impact et perdit connaissance sur le moment. Maria, quant à elle, était encore éveillée. Elle tourna la tête en direction de son mari ; un trou béant sur sa tempe dégoulinait de sang. Affaiblit, Maria tendit une main hasardeuse vers le corps inerte de Howard, appelant son nom d'une faible voix.

L'homme qui venait d'attaquer la voiture, se releva et se dirigea vers la carcasse du véhicule. Lana, sortant doucement de sa torpeur, fut prise d'une sourde douleur à l'arrière du crâne. Elle ne put voir qu'un bras métallique traverser la vitre à côté de sa mère et attraper celle-ci par le cou. Encore presque évanouit, à peine sortit de son comas, Lana ne pouvait rien faire, aucun mouvement ne lui était possible. Elle n'avait même plus assez de force à insuffler à un son pour l'emmener jusqu'aux bordures de ses lèvres. Non, rien de tout cela, elle ne pouvait que regarder sa mère s'éteindre à petit feu sous la poigne de fer de leur assaillant. Une larme perla au coin de ses yeux, mais même ça, son corps affaiblit ne réussit à lui donner plus. Sa vue se troubla, elle entendit cependant le coffre du véhicule s'ouvrir, puis l'homme s'en aller en remontant sur sa moto. La vie sembla revenir dans ses membres. Lana réussit à ouvrir la portière de la voiture et à s'extirper de celle-ci. À genoux sur le goudron de la chaussée, au pied de ce qui était maintenant la dernière demeure de ses parents, Lana ne remarqua pas que le vacarme qu'elle avait fait en se sortant des ruines en feu de l'automobile, avait attiré l'attention du soldat sur sa moto, pas encore assez éloigné pour ne pas entendre les bruits de pas qui commençait à fuir le lieu de l'accident. Il fit vivement demi-tour et s'élança en direction du survivant. À son plus grand étonnement, ce ne fut ni un homme ni une femme qui boîtait à côté du véhicule en feu, mais bien une enfant, presque une ado. Il ne réfléchit pas plus et, en deux bal dans les genoux, Lana s'effondra au sol, inconsciente. 

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Hey!

Voilà le premier chapitre de ma nouvel fanfiction. Je sais qu'il est très court (et désolé, mais les autres chapitres le sont aussi) mais ne vous inquiétez pas, je ferait de mon mieux pour garder un rythme régulier (et en plus pas mal de  chapitre sont déjà près). Bref, voilà, aujourd'hui j'avais pas grand chose à dire. 

Bonne lecture, et n'hésitez pas à voter, commenter... les théories, les conseils et tout ce que vous voulez (du moment que c'est courtois) sont les bien venu. Ça m'aide beaucoup ;)              

Ma déesse NaopteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant