La vidéo

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Les quatre super-héros avancèrent donc ensemble, plus profondément dans les méandres du bunker soviétique. Les deux anciens agents d'HYDRA menaient la marche, ils tentaient chacun de se rappeler à peu près le chemin, tandis qu'ils s'assuraient de poser les yeux absolument partout autour d'eux, comme paniqués à l'idée que quoi que ce soit surgisse de la pénombre. Finalement, ils arrivèrent devant une nouvelle porte blindée, mais celle-ci, au contraire de la dernière, était grande ouverte. James et Lana restèrent sur leurs gardes, alors que Steve et Tony entraient dans l'immense hangar. Tout était anormalement calme, l'ambiance était pesante et soudain, comme un flash en pleine face, la rendant presque un instant aveugle, Lana se souvint de cette salle, elle se souvint de ce qu'on y faisait et surtout, elle se souvint de qui s'y trouvait.

« Il faut partir ! prévint-elle ses coéquipiers. C'est un piège ! »

Tous les trois se retournèrent vers elle, quand les lumières s'allumèrent tout autour d'eux. Sur toute la longueur de la salle se révélèrent des caissons de verre dans lesquels on pouvait distinguer des silhouette endormies, et, sur les vitres, des morceaux de givres s'agrippant aux parois glacées.

« Je les ai tués dans leur sommeil, si vous voulez tout savoir ! s'éleva une voix depuis le fond du hangar. Vous pensiez que j'en voulais d'autre, des comme vous ? se moqua-t-elle des pauvres soldats soviétiques. »

Le Captain propulsa son bouclier contre l'épais mur de métal d'où provenait le son. L'homme derrière se moqua ouvertement de lui, de son air hautain qu'il affichait, sûr d'être protégé de tout danger et mille fois supérieur aux quatre petits pions de son plan derrière la vitre.

« Maintenant que je vous vois de plus près, je me rends compte qu'il y a une pointe de vert dans le bleu de vos yeux, fit-il d'un ton parfaitement neutre qui faisait froid dans le dos, la perfection n'est pas de ce monde... (NDA : ui, j'adore cette réplique, et ui j'adore Zemo, pas seulement depuis FTWS, mais cette série me l'a fait encore plus aimer !) »

Il alluma un petit écran devant lui, et lança une vidéo. 16 décembre 1991, était la date inscrite sur l'écran. L'image, d'une qualité médiocre et d'un luminosité pitoyable, afficha une route, entourée de bois. Steve, qui se tenait à côté du petit ordinateur, fut vite rejoint par Tony, qui vint se placer face à l'écran.

« Je connais cette route ! s'étonna-t-il en fronçant les sourcils et en relevant le regard vers l'homme qui se tenait derrière la vitre. Qu'est-ce que ça veut dire ? fit-il, d'un air plus méfiant, en regardant cette fois Lana. »

La petit route sombre en question n'était nul autre que celle du lieux du fameuse accident d'il y a vingt-cinq ans. Lana fixa son frère, interrogatrice, tenant toujours fermement ses dagues en main, à côté de Bucky, son fusil sur l'épaule, à l'affut du moindre bruit, jusqu'à ce qu'elle reconnaisse, même après toutes ces années, le bruit précis du fracas de l'impact qui l'avait assommée alors qu'elle n'avait encore que dix ans. Elle ferma les yeux et crispa son visage, comme si elle ressentait encore la douleur de ce soir-là dans tout son corps. Les images défilèrent sous les yeux, doucement mouillés par les pleurs, de Tony. Le crash de la voiture contre le tronc de l'arbre, la moto, passant si vite à côté de la carcasse fumante, qu'elle était à peine perceptible à l'écran. Quelques secondes passent, tout est immobile dans la vidéo, mis à part la fumée qui s'échappe de plus en plus abondement du moteur en feu. Finalement, les phares du véhicule à deux roues réapparaissent, en descend une silhouette familière. Tony relève fébrilement le regard vers James, puis revient, attiré par un bruit de portière, sur la vidéo. Les corps dans la voiture semblent inertes, le soldat vient de récupérer une mallette dans le coffre, et remarque, en même temps que Tony, la femme, à l'avant de la voiture, bouger. Le soldat s'avance, le cœur de Tony accélère, un bras en métal traverse la vitre, dans un énorme fracas de verre brisé, pour venir agripper le cou de la mère de Tony. Maria se débat un instant, Lana, derrière l'écran, ne voit pas ce qu'il s'y passe, mais n'en a, en réalité, pas besoin. Elle sait déjà ce qu'il va se passer, elle connait déjà le bruit sourd des os du cou de sa mère se fendant sous ses yeux, le reste de son corps inerte. Sur la banquette arrière, Tony distingue un frémissement, le seule frémissement de larme que le corps de sa sœur avait réussi à lui insuffler sur le moment. Puis, le soldat repart sur sa moto. Le calme revient un instant sur l'écran, la tuerie est terminée, Tony peut souffler, ses yeux déversent des torrents de larmes sur ses joues, et il relève le visage, son corps tremblant comme une feuille, vers Lana, qui remarque un appel à l'aide silencieux au fond de ceux-ci. Mais, non, bien évidement que tout ça n'est pas finis. Un nouveau bruit provenant de la vidéo retentit. Lana referme son visage, devinant déjà ce qu'il va se passer. Tony ramène une nouvelle fois son attention sur l'écran. La portière passager s'est ouverte, une silhouette rampant sur le sol ressort des décombres, blessée et hagarde, Lana. Elle se relève et boite en fuyant de l'autre côté, mais la moto revient. Le soldat frémit mais tire. Des gestes, presque imperceptibles, d'hésitation se font ressentir à chacun de ses mouvements, mais il ne rebrousse pas chemin pour autant. Il récupère le corps inerte de la jeune Lana, s'approche de la caméra en ressortant son arme. Et finalement, la dernière chose qui apparut à l'écran, fut le visage, complètement fermé et impassible, de James, pointant son revolver et tirant dans la caméra de surveillance.

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Hey!

Mon dieu, Tony... pauvre de toi... :( Enfin bref, on s'approche dangereusement de la fin vous ne trouvez pas? De la fin de la partie une en tout cas.

Voili, voilou, bonne journée à tous, n'hésitez pas à voter, commenter, la routine quoi. La biz!

Ma déesse NaopteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant