Une super-soldat

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« Parle moi de ta famille, Lana, lui demanda-t-il en la forçant à le regarder dans les yeux.

-J'en ai pas, lui rétorqua-t-elle, réussissant tout de même à défaire son visage de sa prise.

-Tout le monde en a une, Lana, insista-t-il, essayant d'attraper sa main, chose qu'elle lui refusa.

-Eh bah t'as qu'à me parler de la tienne, répondit-elle en relevant son visage vers lui et en lui adressant un air de défi.

-Non ! affirma-t-il. Moi je suis un cas désespéré, mais toi...

-Moi non plus, il n'y a plus d'espoir ! rétorqua-t-elle sèchement en se relevant brusquement du lit et en se mettent à faire les cents pas dans la pièce se tenant les tempes comme si celles-ci la faisaient horriblement souffrir. »

Barnes la fixa un instant, puis il baissa la tête, résigné. Mais quelque chose vint briser le silence. De discrets reniflements arrivèrent aux oreilles de James. Il releva les yeux vers Lana, toujours en train de frénétiquement marcher au milieu de la pièce, et remarqua deux petites larmes ruisseler sur ses joues. Un dernier brin d'humanité qui redonna un peu de force au soldat.

« Elle te manque ? demanda-t-il forçant la petite à s'arrêter.

-Je te dis que j'en n'ai pas, lui répéta-t-elle, les yeux rougis par les larmes qui dévalaient maintenant ses joues en torrent.

-Si tu en as une, et c'est pour elle que tu pleures, la provoqua-t-il encore un peu plus.

-Non, commença-t-elle à hausser la voix, secouant sa tête dans tous les sens en essayant de chasser les souvenir qui revenaient sur elle comme des boulets de cannons tirés directement sur son crâne. »

James se releva et s'approcha d'elle. Après quelques tentatives ratées, il réussit à attraper ses épaules pour l'aider à se souvenir, la forcer à regarder la réalité en face, même si c'était dur, même si ça faisait mal.

« Aller Lana, l'encouragea-t-il, tu peux le faire ! continua Barnes en la secouant un tout petit peu d'avant en arrière comme pour chasser ses pensées divaguant. Parle-moi de ta famille, de ton père, de ta mère, répéta-t-il. Tu as un frère, une sœur ? lui demanda le soldat.

-Je t'ai dit, reprit-elle comme un murmure qui avait du mal à se frayer un chemin jusqu'à ses lèvres, que je n'avais pas, continua-t-elle en élevant doucement le ton, de famille, finit-elle sèchement, de nouveau à voix basse, rabaissant ça tête, comme un supplice.

-Si, tu en as une, Lana, lui rétorqua Barnes. Je sais que tu as une famille, recommença-t-il, toujours sans lâcher ses épaules.

-La ferme ! hurla Lana, en frappant le mur pour évacuer la rage en elle, sur tout sauf ce que son instinct lui présentait comme son dernier ami. »

James recula, tandis qu'un bruit sourd de fissure dans le béton armé du mur attira l'attention de Lana qui releva le nez vers son poing. Le bleu reluisant qui avait envahis les veines saillantes de sa main et de son avant-bras, s'atténuait doucement, alors que le poing de la petite était toujours planté dans le cratère qu'elle avait elle-même former dans son élan de colère. Elle décrispa ses muscles d'un coup en se rendant compte de ce qu'elle venait de faire. Dans un mouvement de panique, Lana alla s'écraser contre le mur derrière elle qui s'affaissa également sous sa force qu'elle ne maitrisait plus du tout. Terrifiée, la pauvre enfant releva le regard vers son ancre à elle qui la fixait à la fois apeuré et désolé. C'était trop tard, le docteur Zola l'avait déjà transformée en super-soldat et ils allaient bientôt faire d'elle une tueuse sanguinaire. James comprit, à ce moment précis, qu'il avait fait la pire erreur de toute sa vie ce soir-là.

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Hey!

Vu que c'était la suite directe, je l'ai posté le même jour. Alors? est-ce qu'elle est pas trop forte notre Lana. Je blague, elle va encore souffrir longtemps la pauvre, mais James est avec elle, non? enfin bref, assez de blabla pour rien. La biz

♥ 

Ma déesse NaopteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant