«so lost without you»

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Les autres hochèrent la tête.

"Tu es sûr que tu ne veux pas qu'on t'accompagne, au moins pour l'aller ? demanda Thomas

- À quoi ça servirait ? fit, en ricanant, la rousse, un sourcil élevé

- A rien, je sais, mais s'il t'arrive quelque chose, on ne pourra pas le savoir. Je sais que je m'en voudrais.

- S'il m'arrive quelque chose, vous ne pourrez rien à faire. C'est mon choix. De toute manière, j'emmène une arme"

La nuit commençait à tomber et chacun alla se coucher.

"Comment tu vas faire pour obtenir des provisions ? lui demanda Minho, l'air toujours soucieux

- Je ne sais pas, sûrement voler. Ça va ? On dirait que c'est toi qui part demain.

- Je sais pas si c'est une bonne idée, Neel.

- Moi non plus, mais si j'y arrive, ça nous sauvera tous.

- Tu prendras un talkie-walkie ?"

Elle l'observa un instant puis s'approcha de lui.

"Pourquoi tu te soucies à ce point de moi ?"

Il croisa son regard et eut un sourire amer.

"J'en sais rien.

- Ne t'inquiète pas, Minho. Ça va aller."

La poitrine du jeune homme se souleva. Son cœur était lourd.

"Je suis heureux d'avoir fait ta connaissance.

- J'ai l'impression que tu me dis adieu. Je vais revenir. Pourquoi je ne le ferai pas ?

- Je sais pas.

- Tu ne sais rien, Min', alors détends-toi.

- Et si ils te reconnaissent, au WICKED ?

- Ils ne m'ont pas vu. Mais si ça peut te rassurer, je me coupe les cheveux ?

- Non, ils sont mieux comme ça.

- Je te jure que je vais revenir, ok ?

- Hm.

- Promis. Je vais me coucher, à demain.

- Dors bien.

- Toi aussi."

Neel s'en alla et se coucha dans son sac de couchage. Son esprit était en bordel, elle n'aimait pas ça.

Elle se réveilla en même temps que le soleil. La rousse serrait contre sa poitrine sa couverture, comme pour se rassurer. Sa cage thoracique allait imploser et sa gorge se serrait. Elle voulait pleurer, mais refusait de le faire en public.

La jeune femme se leva et commença à ranger son lit improvisé, qu'elle fourra dans son sac à dos.

Elle se brossa les cheveux pour se redonner contenance puis enfila son gros pull qui lui avait servi de seconde couverture durant la nuit qui avait été glaciale.

Peu à peu, ses compagnons se réveillèrent et lui dirent au revoir.

"Neel, l'appela Thomas

- Hm ?

- Je peux te donner un porte-bonheur.

- Je crois pas à ce genre de truc.

- C'est pour le symbole.

- Vas-y"

Le brun accrocha le porte-bonheur, un petit bonhomme gravé dans du bois, à son sac, notamment à la fermeture éclair du sac.

"Merci, murmura la jeune femme"

Thomas se sentait coupable de la voir partir : il craignait sa mort.

Tour à tour, la rousse échangea des mots avec ses amis.

Arrivé devant Minho, ils se regardèrent, un peu perdus de ce qu'ils devaient faire. Elle lui adressa un sourire rassurant et baissa les yeux.

Elle avait peur de ne pas le revoir.

Alors, Neel sauta dans ses bras et l'asiatique l'accepta en entourant son corps bien plus maigre que lui. Il plongea son nez dans ses cheveux roux : c'était une odeur si agréable - à ses yeux. On aurait dit un parfum d'automne.

"Tu vas me manquer, murmura le jeune homme, en la serrant plus fort

- Je te l'ai promis : je reviendrai. Je reviendrai."

Il la lâcha et lui fit don d'un sourire attristé.

Elle leur fit signe et, pour ne pas faire de connerie, s'en alla d'un pas pressé.

Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser.

Était-ce réellement si dur ?

Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser.

Marcher et ne pas penser.

Marcher et ne pas penser.

Minho.

Non, marcher et ne pas penser !

Et merde. Elle n'avait pas prévu une chose pareille.

Tout ce qu'il fallait, c'était. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser.

Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser.

Elle s'arrêta : il faisait nuit. Le lendemain matin, elle allait reprendre le "Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser. Marcher et ne pas penser."

Mais ce soir, devant le feu de camp, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à Minho.

Merde ! Il lui manquait !

Est-ce la même chose pour lui ? Se détestait-il lui aussi de s'autoriser à penser à elle ?

Oh, elle espérait que non. L'amour, c'était trop chiant pour elle.

Minho | le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant