«so let's go home»

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Ils remplirent à deux plusieurs sacs, qu'ils donnèrent à leur camarade, puis Neel ouvrit une porte dans le sol. Elle s'y enfonça puis les autres la rejoignirent.

La rousse attrapa une lampe torche et dit, à voix basse :

"Maintenant, faîtes le moins de bruit possible. Faut pas courir, mais pas avancer trop lentement non plus. Y'a qui qui veut être en tête avec moi ?"

Ils se regardèrent.

"Moi, se proposa Minho"

Ils commencèrent une marche sur la pointe des pieds et, dès qu'ils entendirent au loin, d'en haut, des "merde, ils sont plus là !", le groupa accèléra.

"Ils risquent de nous trouver, faut se bouger de trouver une sortie, murmura Neel

- Tu es sûre qu'il y en a une ? s'interrogea l'asiatique

- Évidemment que oui. Sinon, on se serait barré par les bois. Je sais qu'il y en a une, mais je ne connais simplement pas le chemin.

- Comment tu le sais ?

- Eh bah...disons simplement que j'ai été blessée et qu'on m'a emmené par ce chemin. Sauf que j'étais dans les vapes, donc que je n'ai pas fais attention au monde autour de moi."

Ils arrivèrent devant un chemin à plusieurs issues.

"Et merde.

- Comment on fait ?

- On se sépare. Par groupe de deux ou trois, répondit Newt. C'est le seul moyen. Neel, tu as quelque chose pour se contacter ?

- Ouais, des talkies-walkies. J'ai aussi, me demandez pas pourquoi, des tissus, de différents motifs. On peut les disposer sur le chemin pour se repérer."

La rousse attrapa ces objets et en donna un à chaque duo.

"Ceux qui trouvent la sortie appelle les autres, ok ? Et on les rejoint grâce aux tissus"

Le groupe hocha la tête.

Neel et Minho allèrent dans un chemin tout à gauche. Ils disposèrent un tissu rouge et commencèrent à avancer.

"- Tu avais été blessée où ?

- Au ventre. Une balle. Par un résistant.

- Pourquoi il t'avait tiré dessus ?

- Disons simplement que je faisais une manifestation dans une ancienne ville, qui s'est écroulée, depuis, et qu'une balle s'est perdue.

- Tu as quel âge ?

- Excellente question. Ça fait un certain temps que j'ai pas pensé à ça et je m'en branle un peu. C'est que des chiffres.

- J'espère que tu réalises bien la chance que t'as, de connaître ton passé.

- Tu trouves que c'est une chance ?"

Elle s'arrêta et le regarda dans les yeux.

"- Tu n'as pas de souvenirs qui te hantent, toi.

- Oui, mais tu as une vie.

- Et toi tu peux la construire entièrement. Sans te soucier de choses idiotes.

- Je ne sais pas pourquoi je suis là.

- Pour avancer. Tu as rien derrière toi. Pas d'enfance désastreuse, ou trop idyllique. Pas de chagrin que personne ne peut consoler. Pas de peur de ton passé, puisqu'il n'existe pas. Allez, on y va."

Ils reprirent leur chemin, en silence, tout en continuant d'accrocher et de semer les bouts de tissus. Puis, Newt dit dans son talkie-walkie :

"Hé les gars ! On a trouvé un truc, avec Aris !

- Quoi ? relança la rousse dans le haut-parleur.

- La sortie, y'a de la lumière.

- Approchez-vous, qu'est-ce que vous voyez ?

- On voit...Aris, c'est...? Y'a une ville, une ville ! Plus loin !

- Une ville ?

- Ouais. Y'a pas de lumière, mais c'est une ville.

- Oui, c'est bien ce que je me disais. Bon, faîtes demi-tour, et on vous rejoint tous, ok ? ordonna Neel

- À vos ordre, madame ! À plus."

Minho rangea le talkie-walkie dans sa poche et adressa un regard à la rousse.

"Passez devant, mademoiselle"

Elle lui sourit en levant les yeux au ciel.

"Il t'arrive que ton labyrinthe te manque ? demanda-t-elle

- Être enfermé pendant trois ans, me manquer, c'est ça que tu me demandes ?

- La question peut paraître bête comme ça, mais...

- Elle l'est, répliqua-t-il

- Le confort, tes potes, ça te manque pas ?

- Je prèfere la liberté. Même rude. Y'a aucun regret, même pour Chuck. On a fait tout ce qu'on pouvait, fit le jeune homme en haussant les épaules, les yeux baissés."

Neel l'observa et ils continuèrent de marcher.

Minho | le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant