Les échos du silence

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La tête collée contre la vitre d'un train,
J'ai pris un ticket pour un aller sans retour.
Je sais qu'il est trop tard pour faire demi-tour;
Seul le temps parviendra à noyer mon chagrin.

Voilà que mon esprit façonne ton image
Dans la glace d'un paysage sans lumière;
Les larmes me viennent avec les peines d'hier.
J'essaie de faire le vide avant l'orage.

Le train s'arrête alors que la tempête éclate
Et que je suis laissée seule à l'abandon,
Avec ton fantôme à l'autre bout du wagon;
Pandore m'a sans doute enfermée dans sa boîte.

Le silence n'avait jamais été si fort
Et quand ses échos sont revenus me hanter,
Je suis restée seule dans l'obscurité
De la nuit, à attendre la prochaine aurore.

Je te vois construire des nouveaux souvenirs
Quand je continue de danser avec ton ombre;
Une toute autre réalité sans encombre,
Ornée de milliers de visages aux faux sourires.

Février n'a pas sonné la dernière note,
L'accord a pris fin plusieurs mois auparavant
Lorsque tu as effacé les neiges d'antan
Et que j'ai dû me réfugier dans cette grotte.

Ta voix a été la chanson de trois étés
Mais je n'entends plus que les échos du silence
Et lorsque tes mots les brisent avec violence,
Je ne perçois pas la moindre sincérité.

La tête collée contre la vitre d'un train,
Tu as pris un ticket pour un aller sans retour.
Tu sais qu'il est trop tard pour faire demi-tour;
Le temps a-t-il déjà étouffé ton chagrin ?

Les échos du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant