Souvenirs de printemps

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Soudain, nous sommes à nouveau des étrangers
Et le silence blesse plus que tous les mots.
Tu fais de moi le fantôme de ton passé
Mais ta photo reste toujours sur mon bureau.

Pas d'adieu déchirant qui se fond dans les larmes,
Je ne sais pas s'il faut attendre ou oublier,
S'il faut continuer de croire ou baisser les armes.
En quelques mois tu as totalement changé.

Je suis dans un livre dont tu effaces l'histoire
Pour ne pas garder la trace de qui nous étions;
Ces pages ont comblé le silence des nuits noires.
Souviens-toi de ce que nous avions.

Les amitiés sont les pires chagrins d'amour,
J'aimerais ne plus écrire à ton sujet
Mais un rien me rappelle ces beaux jours;
Ce sont les meilleurs souvenirs qui m'ont brisé.

Un début n'est pas la fin de toutes les choses
Mais j'étais ce chapitre sans aucune suite.
Le temps s'écoule et j'aimerais tout mettre en pause
Pour rattraper ces souvenirs dans leur fuite.

Tu n'es plus le guide de tous mes cauchemars
Et je ne sais plus ce qui est réel ou non.
Rappelle-toi de nos discussions la nuit, tard,
Et de ce si grand éventail d'émotions.

Je me demande si tu penses encore à moi
Parce que celui que tu étais me manque.
Pour toi, je ne suis qu'un jouet givré par le froid,
Mais dans ta tête, je suis l'esprit qui te hante.

Les échos du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant