Je ne me souvenais pas être allée vers les dortoirs ce soir là, ni d'ailleurs de m'être allongée dans mon hamac. Mais je me réveillais pourtant à cet endroit, le soleil tapant sur mon visage.
Ma tête était un petit peu douloureuse et je sentais que mes yeux avaient gonflés.
En regardant l'horloge suspendue au plafond, je vis affiché sept heure et quart. J'aurais pensé dormir plus vu l'heure à laquelle nous étions restés debout. Toujours est-il que je me levais de mon hamac en silence pour aller prendre une douche et surtout me rincer le visage. Je portais encore le t-shirt de Newt et je ne pu m'empêcher de trouver qu'il sentait irrésistiblement son odeur. Je récupérais une serviette et me mis en route.
Tous les garçons, y comprit les coureurs, dormaient encore.
La cabane qui servait de salle d'eau était plutôt grande, en entrant je vis une dizaine de bassines accrochées en hauteur, toutes à un mètre de distance, qui servaient à se doucher.
Je posais ma serviette sur le rebord d'une vasque et actionnait le levier pour que l'eau de la bassine coule doucement.
Je pris mon temps, sans trop traîner, pour ne pas dépasser mon temps de réservation et ne pas me retrouver nez à nez avec des blocards.
Je laissais l'eau s'écouler le long de mes cheveux, et sur ma peau. Elle était étonnement chaude, le soleil l'avait réchauffée toute la matinée.
Je repensais à hier soir et à la rapidité à laquelle tous ces évènements étaient passés. Mon coeur s'emplit de fierté quand je revis dans ma tête la scène ou j'avais gagné la course face à Gally. Il faut dire que j'aimais courir et que j'étais plutôt douée pour ça.
Puis je repensais au discours d'Alby qui avait été bienveillant mais tellement humiliant. Je sentais ma mâchoire se resserrer en me rappelant des remarques que j'avais enduré. Je n'aurais pas du me taire, j'aurais du leur montrer que ce n'était pas correct. Mais j'ai préféré pleurer, pleurer dans les bras de Newt.
Il m'avait sorti de cet enfer pour me rassurer et me réconforter, et pour ça j'étais reconnaissante.
Je me rappelle encore du contact de sa peau douce contre la mienne, du rythme de sa respiration, de ma tête collée sur son torse.
C'était indéniable, il me faisait de l'effet.
Après quelques minutes je coupais l'eau et me séchait avec me serviette. Je renfilais le haut de Newt, puisque nous n'avions pas fait sécher le mien et sortis dehors.
La brise du matin effleurait ma peau encore humide, c'était la plus belle des sensations. Je fermais mes yeux pour me concentrer sur l'instant présent.
-Salut Lysa, comment vas-tu ?
En relevant mes paupières, je vis George qui venait d'arriver. Je lui souris. Le soleil tapait sur son visage, faisant ressortir ses yeux étonnement clairs. Il était grand, plutôt large, sa carrure impressionnante contrastait avec son caractère doux et compréhensif. Ses cheveux retombaient sur son visage en désordre. Il était plutôt mignon.
-Très bien et toi ? C'est un bon début de journée tu ne trouves pas ?
J'avais du dire cette phrase avec plus d'enthousiasme que ce à quoi il s'attendait puisqu'il parut surprit.
-Pareillement, et oui l'aube est rarement aussi agréable en effet, répondit-il. Tu as l'air en pleine forme !
Je sentais qu'il voulait parler d'hier, mais à quoi bon ? Je m'étais déjà confiée, et ressasser n'aide personne.
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Toute la force du monde
FanfictionL'histoire des blocards, bien avant Thomas, avec l'arrivée de celle qui à tout chamboulé.