Chapitre 2- La première soirée

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Newt m'emmena vers un immense préau qui recouvrait quatre grandes tables ou quelques blocards étaient assis. Tous me regardaient avec insistance, comme si je n'étais pas capable de les voir en retour.

Le grand blond me montra une place ou m'assoir et s'en alla chercher un repas pour nous deux. Je me retrouvais seule, au milieu de ce réfectoire, observée par tous ce petit monde. J'aurais aimer réagir, maintenir les regards, mais je ne savais pas qui ils étaient et ce dont ils étaient capables, alors autant ne pas s'en faire des ennemis.

Newt revint rapidement avec deux assiettes et s'assit en face de moi.

-Je préfère qu'on mange un peu avant la majorité des blocards, j'imagine que ça ferait beaucoup d'un coup pour toi.

Je ne rebondis pas sur ce qu'il venait de dire, bien que j'en fus reconnaissante.

-Je peux savoir pourquoi ces mecs me fixent ?

Newt se retourna pour observer de qui je parlais puis reposa son regard sur moi à nouveau.

-Ils n'ont jamais vus de fille.

Je faillit m'étouffer avec mon repas. Avec tous ce qui s'était passé depuis mon arrivée, je ne m'étais même pas rendue compte que je n'avais croisé que des garçons.

-Il n'y en a aucune autre ? Demandais-je sans trop cacher ma panique et ma surprise.

-Malheureusement pour toi non, enfin bon, t'en fais pas ils feront rien.

Il avait l'air sur de lui, comme si il avait la science infuse, comme s'il ne pouvait mentir. je m'attardais alors sur son visage, ses yeux, ses cheveux blonds, ses traits angéliques l'aidaient définitivement à passer pour un gentil. Plusieurs garçons arrivèrent et me coupèrent dans mon élan observateur.

-Salut princesse, je n'ai pas eu le temps de me présenter toute à l'heure, je m'appelle Minho. Dit un asiatique qui faisait parti de ceux qui m'avaient poursuivis.

-Moi c'est Zart, dit un mec blond, un peu petit. Alors comment tu trouves le bloc la nouvelle ?

Je les dévisageais tous un à un. Ils semblaient plutôt aimables, rien de flippant en tout cas.

-Moi c'est lysa, ni princesse, ni la nouvelle, ni tocarde, lysa ça suffit. Dis-je en me servant un vers d'eau.

-C'est qu'elle mord la nouvelle, dis l'asiatique en ricanant.

J'étais mitigée entre rire avec eux et me vexer, alors je me contentais de regarder mon assiette et de ne pas parler. Ils changèrent vite de discussion et parlèrent alors du labyrinthe. Je relevais la tête, intriguée. Ils le remarquèrent tous et s'échangèrent des regards interrogateurs.

-Bon je me lance, en principe c'est Alby qui explique ça merde. Eh bien tu vois ces mûrs, dis Minho en en pointant un, et tu vois cette gigantesque ouverture ? Ça c'est tout bonnement l'entrée du labyrinthe. Parce que sur des kilomètre, de chaque côtés, il y a des couloirs avec des impasses et des milliers de possibilités de chemins. Pour l'instant on à trouvé aucune sortie, pas faute d'avoir essayé d'ailleurs, mais bon.

Il y avait un tas de choses à dire, de questions à poser, mais la seule qui m'était venue en tête et qui me brûlait les lèvres était celle-ci.

-Depuis combien de temps cherchez-vous ?

Il y eut quelques secondes de silence, et c'est Newt qui répondit.

-Presque trois ans.

Sur ces paroles je me levais brusquement, c'était une claque, un retour à la réalité. Ils étaient là depuis trois ans, sans trouver de sortie. Est-ce que ça voulait dire que j'allais passer le reste de mes jours ici, à travailler et à me créer une vie, enfermée entre quatre mûrs? Ils étaient là depuis si longtemps, j'étais prise de panique, d'effroi, à l'idée de me créer une routine dans cet endroit. Ma tête commença à tourner comme dans la cage, je perdis de mon équilibre.

-Je vais... Je... Je vais juste aller faire un tour, dis je en bredouillant.

Je sentais tous leurs regards posés sur moi. Je me précipitai alors le plus loin possible du réfectoire, sans regarder ou j'allais. Mon coeur recommençait à battre vite, ma respiration se saccadait, je me sentais à court d'air. Je me laissais tomber sur le sol, le regard perdu dans le vide. J'avais peut-être surréagit, peut être que vous trouverez ça largement exagéré, mais à cet instant, on m'avait annoncé m'a condamnation, ou c'était tout comme. Je réalisais que j'avais était enfermée ici, privée de mémoire, au milieu d'inconnus, au milieu d'hommes.

Au bout de longue minutes à essayer de reprendre mon souffle, je me rendis compte que je m'étais enfoncé dans une forêt. Je n'avais pas le souvenir d'avoir autant marché, ni d'être entré dans cette forêt d'ailleurs.

A quelques mètre de moi, se trouvait un ruisseau qui slalomait entre les roches. Je m'en rapprochai, sans pour autant me relever, et me penchai au dessus de l'eau. Il y avait le reflet d'une femme, mon reflet. Les courbures de l'eau m'empêchaient de me voir clairement, mais je discernais mes cheveux bruns, mes yeux bleus et mon visage crispé.

-Ça fait bizarre hein ? Dit-une voix derrière moi que je reconnus sans me retourner, être celle de Newt.

Il s'avança au bord de l'eau, en gardant quelques mètres entre nous.

-Tous les nouveaux ont une réaction différente, mais en général ils pleurent. Tu es étonnante Lysa.

-Étonnante parce que je m'enfouis en courant ? Dis-je en me détendant un peu.

-Étonnante car tu ne t'effondres pas.

-Ce n'est pas ce que je viens de faire ?Dis-je en posant mes yeux dans les siens.

Il rigola doucement.

-Le premier jour Minho s'est évanoui et est resté inconscient pendant deux jours, Gally lui à pleuré toutes les larmes de son corps pendant quatre bonnes heures.

-Et toi ?

-Moi j'ai géré comme un chef, dit-il en bombant le torse.

-Je parie que c'est faux.

-En effet, dit-il en me rendant mon sourire, j'ai pleuré dans mon lit pendant toute la nuit.

En quelques instants, Newt avait réussit à me détendre et à me faire rire, c'était à ce moment là, une véritable bouffée d'oxygène.

Toute la force du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant