Chapitre 13- Newt

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Newt me tenait par la main, il courait comme un enfant impatient vers la rivière.

-Eh ralentis veux-tu ? On a tout le temps qu'il faut, dis-je pour le calmer.

-Alors quoi ?Je suis trop rapide la bleue.

Il ne fallait pas me le dire deux fois, je le rattrapais sans lâcher sa main, et nous slalomions entre les arbres, côte à côte.

Nous ralentissions qu'une fois arrivés au bord de l'eau, sur un rocher légèrement plus haut que les autres.

-Vas-y la première je te suis.

-Non toi, pourquoi ce serai toujours à moi de-

L'enfoiré. Je me retrouvais à nouveau, la première sous l'eau, même s'il ne tarda pas à me rejoindre. Et comme nous étions tout deux de grands enfants, nous commencions à nous chamailler. Lorsque l'un attaquait, l'autre ripostait deux fois plus fort, et je finissais presque toujours le tête immergée.

Au bout d'un certains temps, que je ne saurais définir, nous décidions de faire la paix. Mon souffle était coupé et je tentais de reprendre ma respiration en flottant dans l'eau. Le soleil, qui passait à travers les branches de la forêt, venait réchauffer chaque parcelle de mon corps.

Mes membres courbaturés se relaxaient enfin dans la tendresse de l'eau.

-Je n'ai jamais été aussi bien, souffla Newt près de moi.

Je me relevais pour le regarder.

-C'est vrai ?Demandais-je en me rapprochant de lui.

-Oui, depuis le premier jour ou tu es arrivée, j'ai recommencé à croire.

-Croire en quoi, demandais-je troublée.

-Au bonheur, imbécile.

Je souris, soupirais, levais les yeux au ciel, et lui jetais un peu d'eau au visage. Mais il stoppa ma main dans son élan. Il enroula ses doigts délicatement autour de mon poignet et rapprocha son torse près de ma poitrine, si près que je pouvais sentir la chaleur de son corps sur le miens.

Il sourit, de son irrésistible sourire et me regarda, de son irrésistible regard.

Il passa sa main doucement dans le bas de mon dos et fit glisser l'autre le long de mon bras, de mon épaule, de mon coup, pour la déposer sur ma joue. Je sentais mon corps frissonner dans son entièreté, mon coeur battre à mille à l'heure et mon souffle se couper. 

Il pencha sa tête près de la mienne, en fixant amoureusement mes lèvres. Puis s'en détacha juste quelques secondes pour me souffler "tu rougis la bleue". J'entrouvrais la bouche pour rétorquer quelque chose mais il fendit sur mes lèvres, pour me faire taire. Sa main qui était posée derrière moi se pressa plus fort contre ma peau, pour coller mon corps au sien. Nos respirations étaient toutes deux irrégulières, nos corps s'entrelaçaient dans l'eau glaciale.

Mais je ne pensais qu'à lui, qu'à ses lèvres contre les miennes.

Des goûtes d'eau vinrent tomber sur nous, tandis que nous étions coupés du monde.

Il passait sa main dans mes cheveux et je glissais la mienne derrière sa nuque.

Mon souffle était coupé, et pourtant j'avais l'impression de respirer vraiment.

Ce n'est que lorsque les goûtes devinrent une averse, que nous sortions de l'eau, encore collés l'un à l'autre.

Puis il s'écarta de moi, arborant un grand sourire, et attrapa ma main en courant vers un abris.

Nous nous arrêtions en arrivant près des dortoirs, sous le toit. L'eau s'écoulait sur les tuiles si bien qu'en tombant de ces dernières, elles formaient un magnifique mur de pluie.

Nous échangions un regard de fascination, puis de désirs qui se transforma en un fou rire. On avait couru de la rivière aux hamacs en sous vêtements, la main dans la main.

C'était bête, ridicule peut être, mais tellement ravivant.

Il n'y avait que lui qui pouvait me faire ressentir toutes ces émotions en même temps.






Il n'y avait qu'elle pour me faire ressentir toutes ces émotions en même temps.

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⏰ Dernière mise à jour : May 06, 2021 ⏰

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