L'Élu n'est pas celui que l'on croyait être - La Prophétie (terminée)

Accomplissement

⚠ Si certains ne souhaitent pas lire de scène de violence, celle que contient ce chapitre est signalée par un ⚠. Elle n'est pas indispensable pour comprendre la suite. La fin de la scène est signalée par le même symbole (à la ligne suivante).

- Baisse-toi, il ne faut pas qu'ils nous voient.

Flish obéit et se coucha derrière un arbuste. Une fois le drôle de cortège passé, tous deux se relevèrent, consterné. Après une minute de réflexion, le plus âgé prit une décision :

- Continue sans moi. Galope jusqu'au château, trouve un humain à prévenir et ramène du renfort. En attendant, je vais essayer de les ralentir.

Et il repartit dans la direction du troupeau. Perdu, le jeune centaure ne comprit pas tout de suite ce qu'il venait de se passer et resta quelques secondes les bras ballants. Heureusement, l'image de son amie capturée par ses congénères lui procura le coup de fouet dont il avait besoin pour réagir, et immédiatement, il s'élança vers l'école. Après une course effrénée, il arriva jusqu'aux portes qui étaient encore ouvertes. Là, il aperçut Lind, Teddy et Aidan et les apostropha :

- Hannah, ils l'ont enlevée !

Teddy fut le premier à réagir :

- Tu dois te tromper, je l'ai vue tout à l'heure, répondit-il avec naïveté.

- Non, je l'ai reconnue, il faut prévenir des professeurs, ou n'importe qui d'autres pouvant leur venir en aide.

- Leur ? Ils ? interrogea Lind.

- Les trois autres sont avec elle, les centaures veulent les tuer et il ne nous reste plus beaucoup de temps avant qu'ils n'y parviennent. Enfin, tout dépent de comment Firenze arrive à les retarder.

- OK, tu vas nous conduire, Aidan et moi, jusqu'à l'endroit où ils les ont emmenés pendant que Teddy va chercher le professeur McGonagall.

- Pourquoi moi ?

- On n'apas le temps de discuter si on veut revoir Hannah, alors on applique ce système, et vite !

Cette fois, le jeune homme abdiqua, et se précipita vers le bureau du professeur McGonagall tandis que ses trois amis se dirigèrent vers la forêt.

Son cœur battait à tout rompre, tant son inquiétude était grande, il était parcouru de frissons à la simple pensée qu'Hannah était en danger, et ses mains tremblaient à l'idée qu'elle était peut-être déjà morte. Cette simple crainte suffit à lui faire gravir les marches le plus rapidement possible, mais lorsqu'il arriva devant le bureau directorial, il se rendit compte du détail que tous avaient oublié : le mot de passe. Pris au dépourvu, il essaya de réfléchir à une solution de secours, mais la peur lui engourdissait le cerveau et cette idée tardait à venir. Enfin, il se souvint que McGonagall avait conservé son bureau d'enseignante, et qu'elle y passait autant de temps : une chance sur deux qu'elle y soit présente à ce moment, donc.

Alors, il rebroussa chemin, et courut pour redescendre ces escaliers qui lui avaient déjà donné beaucoup de peine à gravir. Ce fut donc rouge et le souffle court qu'il faillit percuter l'Animagus lorsqu'elle sortait de son bureau. Oubliant de s'excuser, le jeune homme s'exclama :

- Professeur, Hannah a été enlevée !

D'un coup, elle blêmit. Hébétée, elle souffla :

- Encore...

- On sait où elle est, ce sont les centaures qui sont responsables de toutes ces disparitions.

Elle se reprit vite et répondit :

- Impossible, les centaures ne nous veulent plus de mal désormais. De plus, nous avons des alliés parmi eux.

- Ce sont justement eux qui m'ont demandé de venir chercher de l'aide. Hannah est en danger ! cria-t-il les yeux brillants de larmes.