• Mention de scarification
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Ce jour-là, la journée a été longue, horriblement longue même si je terminais plutôt le travail, alors j'ai profité de mon temps libre pour passer voir un ami proche, cet ami est mon crush, mais il semble très peu réceptif à mes signes. Soit. Je pense que c'est aussi à cause du fait que ça n'aille pas fort pour lui ces derniers temps et, vivre chez ses parents ne doit pas être simple tous les jours, alors tout ce que je peux faire c'est lui montrer que je suis présent pour lui qu'importe ce qu'il arrive et tenter tant bien que mal de lui remonter le moral.
La porte de l'entreprise passée, je ne me fais en aucun cas prié pour m'en éloigner au maximum et rejoindre mon véhicule, stationné un peu plus loin sur la gauche. Faisant tournoyer les clés autour de mon index, je déverrouille les portières avant d'arrêter de jouer avec, mettant le contact. Je démarre rapidement, quittant le parking de l'entreprise, direction chez Eden. Rien qu'à l'idée de le voir, un grand sourire se dessine sur mon visage d'habitude peu expressif.
Une bonne vingtaine de minutes plus tard je stationne la voiture devant chez lui, prends une bonne inspiration avant de sortir du véhicule, le coeur battant de plus en plus rapidement. Cette sensation m'enivre complètement. Je toque trois coups contre la porte en bois et peu après la mère d'Eden m'ouvre, un grand sourire éliminant son visage. Il n'y a pas à dire, il tient bien de sa mère.
"- Bonjour Hélène, comment allez-vous ?
- Très bien et toi ? Entre je t'en prie, Eden est dans sa chambre, te voir va lui faire du bien je pense, il n'avait pas l'air bien en rentrant mais impossible pour nous de savoir le pourquoi du comment.
- Je vais bien merci et je vais le voir, je devrais réussir à savoir.
- D'accord, tu peux même rester ce soir si tu le souhaites, avec Eliot nous sortons.
- D'accord, je vais voir ça avec Eden.
- On ne va pas tarder, à plus tard.
- À plus tard."
Hélène est vraiment une femme au grand coeur, je l'apprécie vraiment. Je les connaient depuis la fin de lycée, d9nc pres de trois ans et les parents d'Eden semblent bien m'apprécier, peut-être m'apprécieraient-ils moins s'ils savaient comment je vois leur fils. M'enfin. Je salue Eliot dans le salon avant de prendre les marches, progressant petit-à-petit vers la chambre du jeune homme qui me hante. Ça porte est entre ouverte alors j'entre doucement, la faisant grincer. Ce grincement provoque un beau sursaut à mon ami qui lâche ce qu'il a dans la main à toute vitesse.
"- Putain m'man je t'ai déjà dit de frapper avant d'entrer !
- Tu fais erreur sur la personne. Je souris, le faisant se tourner.
- Oh ! C'est toi, désolé...
- Tu saignes ?
- C'est rien, je me suis grifféen ayant eu peur... S'empresse t-il de dire, le regard fuyant.
- Tu faisais quoi ?
- Rien, t'en fait pas.
- Je te connais tu me caches quelque chose, tu faisais quoi Eden ?
- Je... je suis désolé. Lâche-t-il finalement alors que je m'approche prudemment, trouvant une belle lame de rasoir au sol et un beau très rouge déchirant sa peau porcelaine."
Mon sang ne fait qu'un tour, il se scarifiait. Mes yeux jonglent entre la lame et le sang qui goutte doucement de son bras, comme pétrifié, je suis incapable de bouger ou bien de parler. Lorsque je reviens enfin à moi mon seul réflexe est de venir le prendre dans mes bras alors que je sens mon coeur se serrer. Qui sait de quoi il aurait été capable si je n'étais pas arrivé. Une coupure peut en entraîner tellement d'autres...
"- Pourquoi tu as voulu faire ça ?
- ... Je n'ai pas envie d'en parler. Murmure-t-il doucement.
- Ok, viens avec moi, on va soigner ça. Je lâche sur un ton rassurant. Je suppose que tes parents ne sont pas au courant ?
- Tu supposes bien.
- Je ne leur dirais rien, mais ne refais plus jamais ça.
- Ok."
Un coton posé sur sa récente plaie, nos regards se croisent, je vois bien que quelque chose ne va pas avec lui, mais je ne vais pas le forcer à me parler s'il n'en a pas envie. La seule chose que je suis capable de faire est de coller nos lèvres ensemble dans un coup d'euphorie soudain. Contrairement à ce à quoi je m'attendais il ne me repousse pas, au contraire, sa main vient se loger contre ma joue, son pouce la caressant doucement alors qu'il répond tendrement à l'échange, celui-ci devenant un baiser dans le besoin.
Je ne sais pas ce à quoi il pense, mais une chose est sûre c'est que j'aime l'instant même si le voir sourire aurait été mieux. Peu à peu notre échange deviens plus sauvage, plus dans l'envie que dans le besoin, le baiser deviens avide et bordel j'adore ça. Si bien que je fonds complètement dans l'échange, venant m'amuser à le dominer, nos langues se tournant autour.
"- Les garçons, on y va ! Crie Hélène du bas des marches, nous coupant dans notre baiser.
- Okay, à demain. Réponds Eden. Oryn, on va dans ma chambre ? Continu-t-il plus bas.
- Je te suis."
Je m'écarte de lui afin de lui permettre de se relever puis nous nous dirigeons dans sa chambre alors que la porte d'entrée claque, signe que ses parents sont partis. Lorsque j'entre à nouveau dans la chambre, je ferme la porte derrière moi et en un rien de temps je me retrouve le dos collé à cette dernière et les lèvres Eden redécouvrent les miennes avec avidité. En moi tout se bouscule, cet homme est vraiment incroyable, si j'avais su qu'il réagirait comme ça, cela ferait déjà bien longtemps que je l'aurais embrassé. Petit à petit je parviens à reprendre pied dans cet échange et je le pousse doucement, mes mains possessives accrochées à ses hanches, le faisant reculer jusqu'à son lit où il se laisse tomber, m'emportant dans sa chute. Ainsi je me retrouve au-dessus de lui, assis à califourchon sur son bassin.
"- Eden, juste, je veux clarifier un truc...
- Dis-moi ?
- Je ne veux plus jamais te voir te couper d'accord ? J'ai absolument pas envie de te perdre, pas comme ça, puis tu as encore tant à vivre... Promets-moi de ne plus jamais faire une chose comme ça.
- Je ne peux pas te promettre un truc comme ça... désolé.
- Je tiens à toi, tu n'imagines même pas à quel point, je ne peux pas te laisser te détruire comme ça.
- Et pourquoi je ne pourrais pas, dis-le-moi Oryn ?
- Parce que je t'aime, et que je ne vais certainement pas te laisser te faire du mal, tu sais pas comment ce truc devient une drogue, combien c'est difficile de sens sortir et le nombre de rechutes il y a...
- Je t'aime aussi, mais ça n'empêche rien et qu'est-ce que t'en sais ?
- Je le sais parce que j'ai perdu un ami proche à cause de cette merde y a de ça quelques années... et je ferais tout mon possible pour que plus jamais tu ne faces une chose pareille. Il est hors de question que je revive cette situation une seconde fois. Je sais que vivre ici te tape sur le système, alors, si tu veux, tu peux venir vivre chez moi, c'est assez grand pour deux...
- Je suis sincèrement désolé pour toi et merci de tout ce que tu fais pour moi, je sais que je suis pas simple à vivre...
- C'est normal, je ne vais pas laisser l'homme que j'aime se détruire en fermant les yeux."
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One Shot Aléatoires
General FictionDes histoires courtes, update très irrégulières ^^ HISTOIRE DESTINÉE À UN PUBLIC AVERTIS CONTENU MATURE CAR JE FAIS MENTION DE SUJET POUVANT HEURTER LA SENSIBILITÉ. Prenez bien en compte les avertissements en haut de chapitre pour ne pas vous retr...