Maybe I love you

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J'avais fui.

Je l'avais fuit, ignoré comme si je ne le connaissais pas, alors qu'on se côtoyait depuis maintenant plus d'un an et demi.

Je suis vraiment un crétin. Je suis pathétique.

Tout ce que nous avions construit était désormais réduit à néant, en poussière, et  ce par ma faute, juste parce que je suis un crétin pas foutu d'accepter et de s'ouvrir. Je regrette, je m'en veux tellement, maintenant, je suis là, comme un idiot devant tes photos. Est-ce que ce sourire lui est dédié ? Es-tu vraiment heureux avec lui ? Est-ce que je te manque ?

Ton sourire paraît si lumineux, tu sembles si heureux, si épanoui... si loin de moi.

Finalement, je n'ai peut-être été qu'une perte de temps pour toi, je suis navré. Ta présence me manque tant, ton odeur n'est plus sur les draps, ton corps ne se colle plus au miens, mon appartement est vide, tu n'imagines pas combien dormir à tes côtés me manque, j'en dors quasiment plus, je crois que je deviens fou, fou de toi, oui. Dieu que c'est niais, claque moi.

Si je pouvais revenir en arrière je te promets que tout serait différent, je n'aurais pas fui, je n'aurais pas ruiné notre relation ainsi, surtout que maintenant, je n'ai plus ma place à tes côtés hein ? J'espère sincèrement qu'il est gentil avec toi, qu'il t'aime autant que tu le mérites, j'espère que vous êtes heureux, tu le mérites. Si j'apprends qu'il te fait du mal, je te jure que je le fume. En attendant, je suis comme un con à me lamenter, alors que lui s'endort près de toi. Le pire c'est que tu m'avais prévenu, j'étais au courant du final de l'histoire, je ne peux pas faire l'ignorant ou remettre la faute sur toi, de nous deux je suis le seul coupable.

Je plaide coupable, little.

Riley, tu m'as offert ton cœur sur un plateau d'argent, et le mec stupide que forme mon être l'a jeter au sol en fuyant loin de toi et en t'ignorant des mois durant. Tu sais, je n'étais pas prêt mentalement pour du sérieux, l'Amour avec un grand "a" faisait partie des choses qui m'effrayait le plus. Six mois plus tard, je me rends compte des choses, je me prends une grande gifle en pleine tronche, je comprends que j'ai agit comme un connard avec toi, que j'ai été détestable. Tu avais stressé toute la journée, tu l'avais rendue magique rien qu'en m'offrant du temps en ta compagnie, pour m'annoncer tes sentiments, je n'ai rien vu. Six longs mois plus tard, je prends conscience que je suis dingue de ta présence, de ton odeur, de toi tout simplement. Seulement, je réagis trop tard, trois mois que tu es avec lui -de ce qu'il m'a semblé comprendre-, tu m'avais prévenu.

" Si tu me dis que tu partages mes sentiments, alors je reste. Dans le cas contraire, je pense apprendre à le connaître plus. Cela ne tient qu'à toi, tu passes avant le reste Bradley."

Visiblement, entre vous ça avait bien fonctionné. Tu avais quand même attendue trois mois, je sais que tu était en contacte avec lui pendant ce temps, je sais aussi, et tes nombreux messages, restés en "vu", en témoignent, tu attendais une réponse de ma part, tu espérait que je puisse te rendre ton amour, je t'ai vu te détacher peut à peu de moi, tes messages devenir plus... ternes. Au début, ils étaient pleins d'espoirs, puis, ils sont devenus tristes, suppliants, pour finir peu à peu par être de plus en plus détachés alors que ton cœur tanguait vers l'amour qu'il te portait.

Est-ce qu'après tout ce temps, j'occupe toujours une place dans ton cœur ou as-tu définitivement fait une croix sur moi, sur "nous" ? Aujourd'hui, j'en aurais le cœur net, car aujourd'hui, tu as accepté de me voir, après six mois sans signe de vie. Je me sens comme une merde, surement car j'ai agit comme tel avec toi. J'espère que tu sauras me pardonner.

Je jette un dernier coup d'œil vers mon reflet, je baisse rapidement le regard et sort, sans oublier de verrouiller la porte derrière moi. J'inspire un grand coup avant de marcher vers le parc où nous avons rendez-vous. Le trajet pourtant si court me semble être le plus long de ma vie, me laissant réfléchir à toutes les réactions que tu pourrais avoir. J'espère secrètement avoir mal compris, que tu n'es pas en couple et que tu attends toujours mon retour, mais l'espoir ne triomphe pas sur ma raison. Évidement que tu ne m'as pas attendu pour vivre et être heureux.

- Bradley, je suis là.

- Salut Riley...

- Tu vas bien ?

- ... Ouais et... Et toi ? Tout se passe bien avec ton nouveau petit ami ?

- Oui et on est pas tout à fait ensemble...

- Hm. Je vais aller droit au but. Est-ce que tu as encore des sentiments pour moi ...?

- Ne te fatigue pas, je sais que tu ne partages pas mes sentiments, tu n'as pas à t'en vouloir, ni à craindre quoi que ce soit de moi...

- Justement, j'arrive un peu tard, mais ce temps passé sans toi m'a fait comprendre que tu n'étais pas simplement le gars avec qui je couchais de temps à autre, non, tu es bien plus important à mon cœur. J'ai pris conscience que... Que je t'aime. Je t'aime bordel, ça me tue de vivre loin de toi, et encore plus lorsque je sais qu'un autre homme te fréquentes, qu'il peut t'embrasser, te prendre dans ses bras, te voir rire et sourire alors que je suis loin et que je n'ai que mes yeux pour pleurer et te voir me filer peu à peu entre les doigts. Je sais que je suis minable, mais j'avais peur, je n'étais pas près à me mettre en couple et... et je voulais que tu saches combien je t'aime et combien je m'en veux d'avoir été aussi con avec toi, je t'ai brisé et jen suis sincèrement désolé. Je suis près à faire un trait sur "nous" comme je t'ai obligé à le faire il y a des mois de ça.

- ...

- Je suis désolé de t'avoir une nouvelle fois fait perdre ton temps, je te fais du mal à chaque fois que je te vois, je... Bonne continuation Riley, prends soin de toi s'il te plait, je suis désolé, j'aurais pas dû. Je dis, la puissance de ma voix régressant peu à peu.

Je savais pourtant bien que cette rencontre ne mènerait à rien, mais comme on dit "qui ne tente rien n'a rien" alors j'ai testé, mais j'en suis toujours au point de départ, si ce n'estplus bas. Je soupire un grand coup avant de commencer à marcher vers la sortie du parc, mettons fin au carnage. Et moi qui croyais avoir une chance, je suis vraiment naïf.

- Bradley ?

Je mets fin à ma marche, sans pour autant me retourner, aillant, je l'avoue, bien trop peur d'affronter son regard. Seulement, je me pétrifie lorsque son corps se colle au miens et que ses bras se lient autour de mon ventre, comme il l'a pourtant fait tant de fois. Je baisse les yeux sur ses doigts, fermement cramponnés à mon vêtement. Ses longs cheveux me chatouille la nuque doucement et un sourire se dessine sur mon visage, ce genre de moment m'avait tant manquée. Ses lèvres se posent sur le haut de mon épaule, dénudée, avant que ses lèvres n'approchent mon oreilles afin d'y chuchoter quelques mots.

- J'espérais que tu reviennes vers moi, je pensais que tu le ferais plutôt mais ce n'est pas grave, pendant ce temps mon amour pour toi n'a fait qu'augmenter, tu m'as tant manqué...

Le souffle coupé, je parviens à me retourner vers lui, aussitôt, ses lèvres viennent emprisonner les miennes passionnément, un arrière gout de désespoir et de soulagement. Je ne bouge pas et met un instant avant de répondre à son baiser. Puis ma main se glisse contre sa joue alors que je réponds à son attention, appuyant mes lèvres contre les siennent en un soupire.

- Alors, ce type n'est rien pour toi ?

- Non, si ce n'est qu'une simple connaissance, je n'ai pas même cherché à le connaître plus. Il n'y a que toi dans ma vie.

Je crois que j'aime cet homme encore plus que je ne le croyais, comment ai-je pu me passer de lui durant six longs mois ? Comment ai-je fait pour me passer de ses longues et douces étreintes, de ses cheveux caressant ma nuque, de la douceur de ses lèvres contre les miennes et nos souffles ne formant plus qu'un ? Je crois que je suis aveugle, ou simplement et définitivement con, mais alors très con, trop con même pour être le roi des cons.

One Shot AléatoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant