Fraîcheur de pluie

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Je regardai par la fenêtre de ma chambre, préférant nettement la vue des gouttelettes tombantes à mon devoir de vacances de coréen, d'un ennui mortel. J'aimais perdre mon regard dans le vague, dans mes souvenirs, me rappelant plusieurs beaux moments que nous avions vécus ensemble.

Tandis que je rêvassais sur notre relation que j'avais brisée, le souvenir qui m'était le plus douloureux vint à ma vue, me coupant légèrement le souffle.

Je le regarde, endormi paisiblement sur son lit. Je prends délicatement l'une de ses mèches blondes entre mes doigts, et me mets à jouer avec. Je suis étendu à ses côtés, et il n'y a aucun endroit au monde où je me sentirais mieux. L'autre main posée sous ma tête me permet de l'observer sous tous les angles, d'admirer tous les traits de son visage.

Il grogne légèrement dans son sommeil et se tourne face à moi, me faisant légèrement rougir. Ses yeux clos semblent si paisibles, son expression détendue, si bien que je ne peux m'empêcher de sourire à cette vue. Je relâche ses quelques cheveux que je tenais, et me relève tout doucement. Mon coeur se serre, comprimé dans un étau impossible à retirer, et une fois debout, je pose un baiser sur son front en écartant ses cheveux, puis un dernier sur sa bouche pulpeuse.

Les larmes menacent de couler à tout moment, mais je les retiens. Avec ce que je m'apprête à faire, je ne mérite pas de pleurer. Je suis obligé de le faire, je n'ai d'autre choix pour son propre avenir.

Je ramasse mes clés et mon portable qui trônent sur la table de la cuisine, et aperçois un petit paquet de papiers de note rose bonbon. J'écris brièvement un petit mot sur la feuille du dessus, et m'empresse de la plier et de la dissimuler sous les autres. Je quitte ensuite l'appartement sans faire un son. Le vent glacé me frappe de plein fouet, comme pour m'empêcher de commettre cette erreur. Malgré cela, je continue d'avancer jusqu'à ma voiture, contrant les éléments qui veulent me rediriger vers lui.

J'entre par la porte côté conducteur, et m'affale sur le siège, vide. J'agrippe le volant avec toute la force dont je peux faire preuve et pose ma tête dessus, serrant les dents. Je sens malgré tout ma douleur couler, douleur larmoyante que je souhaitais retenir. Je frappe le volant de mes mains à plusieurs reprises, me maudissant et maudissant mon oncle. Je mets la clé dans le moteur après quelques minutes, et m'éloigne de cet endroit, le seul où je me sentis à ma place de toute mon existence.

Je secouai la tête pour chasser ce souvenir, mais, insistant, il refusait de quitter mon esprit. Je me concentrai donc à nouveau sur la feuille se trouvant devant moi, la trouvant tout aussi inintéressante que deux minutes auparavant. Les lettres se mirent à danser devant mes yeux, ma vue se brouilla et je me sentis faiblir. Je fermai donc les yeux et penchai ma tête vers l'arrière, les larmes se frayant un chemin sur mes joues.

Je descendis de ma chaise de bureau en bois, et m'écrasai sur le sol, le dos appuyé sur mon lit. J'appuyai ma tête sur le matelas, et observai le plafond. Son visage revint danser devant mes yeux, son sourire et ses yeux rieurs me narguant. Je dus fermer les yeux, plus fort que je ne l'aurais voulu, et serrai mes jambes contre moi avec mes bras.

Soudain, un fait que je n'avais pas considéré s'imposa à moi : la rentrée était prévue pour le lendemain.

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À cinq heures tapantes, mon téléphone m'avisa d'un son strident qu'il était l'heure que je me lève. Je me redressai d'un bond, le coeur pompant à toute allure. Ayant préparé l'entièreté de mon sac la veille, je pris un peu de temps pour m'habiller, déjeuner* et lire quelque peu.

Lorsque s'imposa à moi l'heure de partir pour l'établissement scolaire, je sentis une boule d'anxiété poindre dans mon estomac. Il était temps d'y aller.

Le trajet en bus me parut excessivement court, malgré que Jinn- qu'Hyunjin n'était pas à mes côtés pour me divertir durant cette demi-heure, contrairement à l'année précédente.

Une fois descendu dans le stationnement de l'école, je sus qu'il me serait impossible de faire marche arrière. Je pris donc la direction de l'entrée, anxieux au possible.

-♪-

*Au Québec, on parle du déjeuner à l'heure du petit-déjeuner, pour les lecteurs français, si j'en ai...!

Pardon pour ce chapitre excessivement court, je n'ai pas tant d'inspiration que ça, ce matin... :/

J'espère que vous vous portez tous au mieux, ici, l'année scolaire est bientôt terminée, personnellement, il me reste trois jours (et cinq examens...) avant les grandes vacances d'été! ^^

Je pose ça là : j'ai une obsession avec LOSER et SOBER de BigBang, ces derniers jours, je sais pas pourquoi mais j'adore ces deux chansons-

Passez une bonne journée/fin de journée/nuit! ^^ ♡︎

Orage - HyunlixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant