I. Le banquet

747 42 61
                                    

   Le roi est mort

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le roi est mort.

L'île du Paradis n'a plus de souverain. En tant que princesse du royaume et seule descendante de la couronne, je suis destinée à devenir reine un jour. Mais jamais je n'aurais pensé que cela arriverait aussi vite. En attendant mon accession, prévue quelques mois plus tard, à la fin de la période de deuil national, ma mère, la reine régente demeurera sur le trône. Après, je gouvernerai sur notre île. Même si du haut de mes vingt ans je n'en ai pas vraiment l'étoffe.

Depuis ma naissance je suis préparée à régner mais je ne puis pas dire que cela m'enchante. En attendant, j'enchaîne les bals, les réceptions et les banquets dans l'espoir de me trouver un mari digne de mon statut, qui rendra ma famille encore plus riche qu'elle ne l'est et fera un bon roi pour notre pays.

Cette soirée était encore plus ennuyeuse que toutes les autres. Je restais assise bien sagement à ma place dans ma précieuse robe de bal, la tête haute, forcée de sourire même si je n'en avais pas vraiment envie. Ce bal m'ennuyait au plus haut point, ma mère ne partageait pas mon avis. Grandiose comme elle aurait dit.

Les prétendants s'enchaînaient et ils étaient tous plus ennuyeux les uns que les autres. Il y avais Frock, le duc au regard hautain et qui ne cessait de me prendre de haut. Le Vicomte Bertholdt, je crois qu'il n'existe en ce monde personne de plus ennuyeux que lui. Mais mon titre m'oblige à rester là et à les écouter déblatérer leurs idioties sans pouvoir les contredire. Votre Altesse par ci, Madame par là. Je n'en pouvais plus. Rien que de penser que ce serait ainsi durant toute ma vie me démoralisait. Quoi que je ne portais que très peu d'importance aux convenances de la cour, au plus grand désespoir de ma très chère mère. Dans ce château personne ne pouvait m'empêcher de faire ce dont j'avais envie, personne à part elle. Mais depuis la mort de mon père, elle avait des affaires plus importantes à régler qui requéraient plus d'attention que la princesse rebelle. Elle préparait ma succession et avec ça mon futur mariage.

Perdue dans mes pensées, je me prêtais même plus attention à ce qui m'entourait. Je sentis une main se poser sur mon épaule, je tournai alors la tête. Ma mère me lança un regard dur et me fit signe de me ressaisir. Je lui obéis, n'ayant pas envie de me disputer avec elle ce soir. Je me raclai la gorge en replaçant mon attention sur le jeune homme qui me faisait la cour.

— Votre Altesse, m'accorderez-vous le plaisir d'une danse ? Me demanda le courtisan.

Alors que je m'apprêtais à refuser poliment, ma mère accepta à ma place, me faisant souffler de désespoir.

— Oui, bien sûr. Ma fille, allez danser avec ce charmant jeune homme.

Je lui adressai un sourire quelque peu forcé et allai danser avec lui. Il était charmant certes mais aussi barbant que tous les autres. Il ne cessait de se comporter comme le parfait prétendant alors qu'en réalité je voyais bien qu'il n'avait rien de parfait.

L'héritière [Armin x Lecteur]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant