V. Couronnement.

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𑁍 Le lendemain matin je fus réveillée aux aurores par mes trois femmes de chambre

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𑁍 Le lendemain matin je fus réveillée aux aurores par mes trois femmes de chambre. Tout le monde s'affairait à préparer le château. Ma mère était stressée, aujourd'hui elle allait me confier le pouvoir. J'allais avoir le destin de notre pays entre mes mains. Cela me perturbait encore, je n'étais pas sûre d'arriver à diriger correctement. Mais mes conseillers seraient là pour me guider.

Peu avant l'heure prévue je me préparais. J'étais derrière mon paravent, Historia serrait mon corset. Aujourd'hui je devais être irréprochable, tirée à quatre épingles. J'étais coiffée, maquillée, et apprêtée comme la plus parfaite des reines. Ma robe était couleur crème et couverte de broderies au fil d'or. Je portais également des hauts gants blancs. Le corset était plus serré que d'habitude pour faire paraître ma taille encore plus fine. Il faut croire qu'une femme qui ne peut plus respirer plait aux hommes.

Dans quelques minutes les portes du château allaient s'ouvrir et des centaines de nobles viendraient assister à mon couronnement. J'allais devoir me comporter de la façon la plus respectueuse et convenable possible, mon air rebelle devait rester au placard, il ne me serait  d'aucune utilité aujourd'hui, au contraire.

Livaï m'aida à attacher ma longue cape, puis je me rendis sur le balcon pour observer la foule qui se pressait déjà devant les portes de mon immense demeure. La capuche de ma cape recouvrait ma tête pour éviter que l'on me reconnaisse. Qui sait ce qu'il se serait passé si mes ennemis m'avaient vu sans défense au balcon.

« Ils sont tous là pour vous Madame. »

« Au moindre faux pas ces gens qui m'admirent se mettraient à me détester. »

« Personne ne peut vous détester. »

Ma mère arriva derrière nous. Elle me tira à l'intérieur.

« Que fais tu ? Tu es inconsciente. Il ne faut pas te montrer avant la cérémonie » vociféra t-elle.

« Je voulais seulement voir si le Marquis était là » répondis-je un peu déçue de ne pas l'avoir vu.

« Qu'as-tu avec ce Marquis ? Tu ne devrais pas penser à lui, bientôt tu seras mariée au Prince Sieg. »

« A ce propos mère, je ne crois pas que le Prince soit le meilleur prétendant. »

« Ne dis pas de bêtises, c'est un Prince. »

« Mais je ne l'aime pas. J'ai toujours eu le souhait de faire un mariage d'amour. » Rétorquai-je.

« Si ton père t'entendait, il se retournerait dans sa tombe. »

« Ne dites pas cela mère. Père était d'accord avec moi. »

« Non, c'est ce qu'il te faisait croire pour que tu acceptes de l'écouter mais il n'en a jamais eu l'intention. Cela suffit, il est l'heure. »

L'héritière [Armin x Lecteur]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant