XI. Doux réveil.

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𑁍 Le lendemain matin, j'étais étendue au milieu du lit, une douce chaleur traversait les vitres et réchauffait ma peau

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𑁍 Le lendemain matin, j'étais étendue au milieu du lit, une douce chaleur traversait les vitres et réchauffait ma peau. Les oiseaux gazouillaient déjà dehors. Je me relevai lentement en frottant mon visage, je regardai autour de moi, il n'y avait personne. La pièce était illuminée par les rayons du soleil. Je me levai et marchai pieds nus sur le carrelage froid jusqu'à la porte. Je recoiffai rapidement mes cheveux avant d'ouvrir.

« Jean, où est le marquis ? »

« Il est sorti avec une servante Votre Majesté. »

« Où est-il allé ? »

« Au marché. »

« Pourquoi cela ? »

« Je ne sais pas Majesté, il ne me l'a pas dit. »

« Merci Jean, fais venir des servantes, il faut que je m'habille. »

« Tout de suite. »

J'allai m'asseoir en attendant l'arrivée des servantes mais elles ne venaient pas. Soudain quelques coups résonnèrent à la porte.

« Entrez. »

Armin entra, un grand sourire au visage. Il tenait un paquet. « Bonjour. »

« Bonjour. »

Il s'avança et me tendis le paquet.

« Qu'est-ce que c'est ? » Demandai-je.

« Ouvre et tu verras. »

J'ouvris le papier de soie, à l'intérieur il y avait une robe délicatement emballée. Elle était brodée de fils brillants, le tissus était d'un bleu clair de la couleur du ciel. Je relevai les yeux vers Armin.

« Merci beaucoup. Elle est magnifique Armin ! »

Je la sortis de l'emballage pour la regarder. « Alors c'est pour ça que tu es allée au marché. »

« Oui, cela fait plusieurs semaines que je l'ai commandée au meilleur couturier du village. C'est un beau hasard qu'il l'ai terminée aujourd'hui.

« Je veux la mettre, tu peux aller chercher des servantes ? » Lui demandai-je.

« Pas besoin, je sais attacher un corset. »

« Tu es plein de ressources »

Je m'habillai derrière le paravent puis je revins, la robe encore ouverte dans le dos.

« Tourne-toi. »

Je m'exécutai, Armin attrapa les lacets de mon corset, il le serra doucement pour ne pas me blesser. Ensuite il referma ma robe, ses mains traînèrent sur mes hanches un instant. Il déposa un baiser dans mon cou et prit mon bras pour me faire me retourner face à lui. Cette robe était le premier présent qu'Armin m'offrait et je comptais bien la chérir.

« Je dois terminer de me préparer avant le retour de Livaï. Il ne devrait pas tarder. »

« Je vais chercher les servantes. »

« Merci. »

Je déposai un baiser sur la joue d'Armin, il s'en alla en refermant la porte. Les servantes ne tardèrent pas à arriver, elle m'aidèrent à me coiffer et à mettre mes bijoux. Ensuite je retrouvai le Marquis en bas, Livaï était déjà là.

« Madame, enfin vous voilà. Votre mère était morte d'inquiétude de vous savoir seule. » Lâcha Livaï, soulagé de me voir en un seul morceau.

« Je n'étais pas seule, le Marquis était là et Jean était devant notre porte. »

Je vis le visage de Livaï se décomposer, il venait que comprendre que je n'avais pas dormi seule.

« Livaï, ne t'inquiète pas. Le Marquis n'a pas pris ma vertu. Nous avons seulement dormi. »

« Nous devons rentrer au château Madame. » Me dit-il.

« Viens-tu avec nous Armin ? »

« Toutes mes affaires sont encore au château, bien sûr que je viens. »

« Je dois aller me changer, je ne suis pas habillée pour chevaucher. »

« Je suis venu avec le carrosse Madame. »

« Très bien dans ce cas. »

« Je demanderai à Jean de ramener ton cheval. »

« Merci, maintenant allons-y. »

Je pris la main d'Armin et je l'entraînai dehors. Nous montâmes dans le carrosse royal. Je m'empressai de me hisser sur les genoux d'Armin, il enroula ses bras autour de ma taille pour me garder contre lui. Livaï chevauchait près du carrosse, les rideaux étaient fermés, ils l'empêchaient de voir ce que nous faisions. Et heureusement, nous nous embrassions sans reprendre notre souffle. Armin avait glissé sa main sous ma robe, elle était posée sur ma cuisse, il la caressait du bout des doigts. Quand je n'eus plus de souffle je m'écarta un peu, séparant les lèvres des siennes, elles en portaient encore le goût. L'haleine fraîche du marquis se rependait sur mon visage, je lui adressai un sourire et déposa un baiser sur sa joue avant de laisser tomber ma tête sur son épaule.

« Les voyages en carrosse sont longs et ennuyeux, mais quand tu es là je m'amuse beaucoup plus. »

« Tes lèvres ne quittent plus les miennes. »

« C'est normal, je t'aime. »

« Je t'aime encore plus. »

Nous arrivâmes au château un peu plus tard, ma mère était devant la porte pour nous accueillir.

« Ma chère fille, reine de ce pays qui s'absente sans prévenir. »

« J'ai envoyé Livaï vous prévenir mère. » Me justifiai-je.

« Oui, ton valet, mais tu aurais au moins pu avoir la décence de le faire toi-même. »

« Je suis revenue, en vie et avec ma vertu, ne vous énervez pas. »

« Bien, nous devons parler des préparatifs du mariage. »

« Enfin vous daignez vous intéresser à notre mariage. »

« Il faut bien, je sais que tu ne changeras pas d'avis. »

L'héritière [Armin x Lecteur]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant