XXVI. Héritier.

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   - Vite, allez chercher les sages-femmes ! cria Armin à travers la chambre.

   Il se tourna vers moi, ne lâchant pas ma main. Notre bébé était en train de venir au monde et Armin était totalement démuni. Je souffrais le martyr, étendue sur notre lit, encore entièrement habillée. De grosses gouttes de sueurs perlaient sur mon front. Je serrai les dents pour retenir mes cris de douleur. Mon époux était assis sur le bord du lit, il serrait ma main et déposait de doux baisers sur le dessus. Les sages-femmes n'arrivaient pas malgré l'urgence de la situation. Livaï et Jean étaient partis les chercher mais ils revinrent bredouilles.

   - Où sont-elles ?!

   - Personne ne le sait, des soldats sont partis chercher celles du village.

   - Bien.

   Je tendis ma main vers Livaï pour qu'il s'approche. Il vint près du lit et s'agenouilla à ma hauteur. Je serrai son poignet entre mes doigts tremblants.

   - Il faut que tu ailles chercher ma mère.

   - J'y vais immédiatement Madame.

   - Fais venir Erwin, il nous faut des gardes devant la porte au cas où quelqu'un tenterait de s'en prendre à notre enfant, dit Armin.

   - Oui Monsieur, je reviens tout de suite.

   Livaï sortit en courant, nous nous retrouvâmes avec Jean. Il resta près de la porte, il surveillait le couloir. Nous entendîmes des claquements de chaussures dans le couloir. Ma mère arriva encourant, elle se jeta près du lit.

   - Ma fille, ma chère fille. Quel moment magique !

   - Je ne dirai pas cela mère.

   - Où sont les sages-femmes ?! cria t-elle à Jean.

   - Elles ne sont pas encore arrivées Altesse.

   - Et les femmes de chambre ?! Elles ne sont jamais là quand nous avons besoin d'elle !

   - Elles sont parties chercher ce qu'il faut pour l'accouchement, répondit Armin.

   - Bon.

   - Avez-vous eu aussi mal mère ?

   - Oui, évidemment. Et encore plus pour ton frère. Les garçons sont plus potelés, c'est forcément plus douloureux.

   - Armin, je t'annonce que nous avons certainement un fils, ironisai-je, mais ma plaisanterie ne les fit pas rire.

   - Tu souffres tant que ça ?

   - Tu n'imagines même pas.

   Il passa un linge sur mon front pour l'éponger. Mes femmes de chambre arrivèrent avant les sages-femmes. Elles m'aidèrent à retirer ma robe, à mettre quelque chose de moins volumineux et à me rallonger sur le lit. La porte de la chambre était close, Armin était allé prendre l'air, j'étais seule avec Sasha, Historia et Ymir. Jean, Livaï et Erwin étaient toujours devant la porte, je n'avais pas à m'en faire pour ma sécurité. Mes mains étaient posées sur mon ventre, je soufflais par la bouche pour faire passer la douleur. Ymir était en train de remplir une bassine d'eau, Historia était assise sur le lit, elle essuyait mon visage avec un linge tandis que Sasha préparait tout ce qu'il fallait pour s'occuper du bébé.

   - Bientôt vous ne souffrirez plus Madame. Et vous aurez un magnifique bébé.

   - Je ne sais pas si je préférerai un garçon ou une fille.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 04, 2023 ⏰

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L'héritière [Armin x Lecteur]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant