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Chapitre 19

PDV NASSIMA 

Mon turban noir à pris place sur ma tête, mes jambes sont habillé d'un jean bleu, et mon buste est couvert d'un col roulé beige. Je me brosse les dents, nettoie mon visage avec une eau micellaire, et me convainc mentalement que tout finira par s'arranger. Je termine par me parfumé, et je part préparé Imen pour la crèche. Drôle de crèche qui commence à 6h45 quand même. 

Je la libère de l'emprise de sa couette dans laquelle elle était enroulé, et je la porte dans mes bras, en marchant pour la réveillée tranquillement. Je la pause sur le tapis de changement, effectue les gestes que j'ai à effectué, puis l'habille chaudement. Je la pose ensuite au sol et la laisse cavaler dans l'appartement, sa peluche en main. Je prépare un biberons de lait chocolaté et lui donne, puis je me découpe une pomme en repensant à la journée d'hier, bien trop riche en émotion pour moi. 

Je me suis laisser aller dans les bras de Ryad, je m'y sentais protégé, en sécurité. J'éprouve tellement de sensation quand il est là, mais je n'arrive pourtant à ne placer aucun mot dessus. Des sentiments naissant peut être, ou sont-ils là depuis le début ? Je ne sais pas. 

J'enfile un manteau ainsi qu'à Imen, et j'attrape tout ce dont j'ai besoin avant de quitter l'appartement, et le bâtiment au passage. Je l'attache à l'arrière de la voiture, montes au volant, et conduit en direction de la crèche. 

[...] 

Femme : bonjour ! 

Moi : bonjour, je vient déposé ma fille jusqu'à midi 

Femme : humm

Elle regarde la petite en souriant, puis me regarde, ou plutôt fixe mon voile. Je sens les problème arriver, surtout quand j'aperçois les enfants à travers la vitre, tous d'une couleur. Tous apparemment français. 

Femme : je suis désolé nous n'avons plus de place 

Moi : vous voyez surtout le monde en noir et blanc 

Femme : je vous demande pardon ?

Moi : je vous excuse 

Femme : non mais c'est la meilleure celle là, Madame ou du moins Mademoiselle, je ne vois pas ce que vous essayer d'insinué 

Moi : Une voilée, religieuse maman et métissé, et une enfant métissé, vous allez me dire que cela ne vous pose pas problème ? 

Femme : comment pouvez vous penser de telle horreur ?!

Moi : apprenez à contrôler vos yeux, et regarder la tenue de votre classe, la réponse y est 

J'attrape Imen dans mes bras, et quitte l'établissement. Le racisme. Je n'est jamais compris cette manière de voir des personnes étrangère à eux, sous prétexte que nous ne sommes pas blanc, nous sommes traité différemment. 

Imen : on wa ou ? (on va où ?)

Moi : je sais pas, je vais t'emmener avec moi, je trouverais une solution là bas

Imen : Imen moche ? 

Je m'arrête dans mon élan de l'installer dans son siège auto.

Moi : comment sa "Imen moche" ? 

Imen : sais pas 

Moi : tu n'est pas moche habiba, c'est les autres qui sont nul c'est tout 

J'embrasse sa joue, et l'attache, puis remonte coté conducteur. Bientôt 7 heures et me voila à cavaler dans toute la ville.

[...] 

Je récupère ma fille et la pose au sol, en claquant la portière de ma voiture. Je prends sa petite main dans la mienne, et on entre dans la boulangerie avec quelques minutes de retard. Aicha en nous voyant me questionne du regard.