KOÏ - Kuroo x Reader

05.

Kuroo PDV

　Depuis ce matin, lorsque je jetais de prompts coups d'œil à [T/N], celle-ci semblait pensive. Son regard dirigé vers la fenêtre, sa tête soutenue par sa main droite, son profil caché par ses cheveux [C/C], une mine rébarbative. Les premiers examens trimestriels approchaient à grand pas et tous les lycéens paraissaient fatigués par les nuits de révisions. Cette année marquaient un point décisif pour notre parcours professionnel ; en plus d'être la dernière année au lycée, elle nous permettait d'accéder aux universités de nos choix. Chaque élève se mettait une certaine pression qu'elle fût de la part des professeurs, des parents, de soi-même ou encore de la part de la société. Même si ça ne se voyait sûrement moins, je faisais partie de ces élèves.

　La pause déjeuner sonnait. [T/N] détourna son regard du paysage extérieur, s'étira un court moment avant de ranger ses affaires. Elle remit une de ses mèches en place et se leva. Elle me salua furtivement en tenant son bentô. Je l'interpellai :

"D'ailleurs [T/N], tu veux venir réviser avec nous après les cours chez Noboyuki ?

- Vraiment, je peux ?"

J'hochais la tête positivement et ajoutai : "Ça ne va pas le déranger, il est plutôt bon dans toutes les matières.

- J'aurai bien voulu mais j'ai prévu une séance de révision avec [P/MA] et [P/A] ce soir.

- Ils peuvent venir s'ils veulent-

- Je peux. Je vais réviser avec vous, n'est-ce pas [T/P]-chii."

　[N/MA] me coupa fermement. Il répondit avec assistance sans me prêter un unique regard. Une aura d'arrogance émanait du jeune homme. Il était d'un certain dédain presque étouffant. Bien heureusement, je savais particulièrement répondre à ce type d'individu. Un sourire narquois avec une raillerie quelconque et le tour était joué.

"Eh bien, avec plaisir le footballeur. En espérant que tu ne sois pas trop bête. finis-je avec mépris.

- Ça vaut pour toi aussi tête de coq."

Sur ces énièmes paroles, un duel de regard débuta entre lui et moi. J'ai toujours pensé que l'arrogance était l'une de mes spécialités. Une atmosphère pesante couvrait la salle.

- Bon ! Reste plus qu'à demander à [P/A], tu viens [P/MA], on va lui demander. Bon appétit Kuroo !"

La jeune fille tirait son ami par le bras tout en me souriant. Un sourire qui cachait une fine gêne comme pour se débarrasser de cette situation immature qu'on avait créée. Elle agita sa main libre pour me saluer et quitta la salle de classe trimbalant son ami.

—

　La fin des cours retentit. Devant le portail se tenaient Kai et Yaku une boisson à la main, tous deux attendaient notre arrivée. De ce pas, je rejoignis mes coéquipiers pour discuter suivit de près par notre manager et [N/MA] qui essayait de garder ses distances. Après deux stations de train, nous arrivâmes chez lui. À vrai dire, sa maison n'était pas si loin du quartier à Kenma et moi ; l'équipe entière de volleyball de Nekoma s'invitait chez lui à de nombreuses reprises.

"Wah ! C'est super grand chez toi Nobouki-kun, dommage que [P/A] travaille aujourd'hui, elle aime tout ce qui est grandiose !

- Tu trouves ? Elle pourra venir une autre fois si elle le souhaite." fit-il un sourire niais en ouvrant la porte.

　Tous se déchaussèrent et entrèrent dans la maison. Noboyuki nous mena vers le salon et nous fit assoir sur des tabourets assez hauts et confortables. Des plantes ornaient la salle lumineuse. Nous prîmes place, [T/N] s'assit entre [N/MA] et moi. Elle sortit ses affaires la première et nous fîmes de même.

"Par quoi est-ce qu'on commence ? demandai-je.

- Les maths ! Y'a pas à dire, je ne comprends jamais rien. ralla Yaku.

　Ce fut après une bonne heure et demie de révisions intenses que nous décidâmes de prendre une pause. A vrai dire, je ne suis pas réellement mauvais en mathématiques mais je suis loin d'être un génie. Ce n'était pas le cas de notre manager apparemment. Voir une facette de [T/N] encore inconnue face à cette matière était comme un autre trophée à mes yeux, j'usais de ça pour la taquiner à de multiples reprises. "Alors [T/N] ? Des problèmes en calculs ?

- La ferme, c'est toi le problème !

- Oya ? Ma belle tête te déconcentre ?" elle affichait cet air dérangé et gêné à mon plus grand bonheur. Kai et Yaku rigolaient tandis que [N/MA] montrait un faux sourire.

"Je vais apporter à boire, je reviens.

- Attends ! Je vais t'aider Noboyuki-kun."

　[T/P] se leva et le suivit. Yaku se leva à son tour pour aller aux toilettes. Il restait dans le salon que [N/MA] et moi. Seulement nous deux. Je n'ai jamais vraiment eu de conversation avec lui. J'ai même l'impression que ce dernier ne m'apprécie pas. Les seules fois où il me regardait, son regard semblait empli d'une hypocrisie certaine et de haine. Un silence lourd régnait dans la pièce. Le [C/C/MA] souffla et déposa son stylo sur le coin de la table.

"Ecoute-moi le volleyeur ; si pendant votre camp d'entraînement il arrive quoique ce soit à [T/P]-chii, vous allez le payer très cher.

- Tu dis ça mais je t'ai vu la dernière fois, dans le local avec [T/N]. Ne touche pas à notre manager."

Une ambiance froide de tensions gagnait la chambre. [N/MA] plongea son regard directement dans le mien. Il fronça les sourcils et arrêta d'écrire.

"T'as rien à faire à part nous espionner, ma parole ?

- Dis-moi [N/MA], tu es amoureux de [T/N] ?"

Le [C/C] détourna le regard et rougit. Il paraissait embarrassé. En soit, il répondait indirectement à ma question. Son état physique voulait tout dire : il a beau être son ami d'enfance, [N/MA] n'a jamais déclaré sa flamme à [T/N]. Il prit son stylo et fit mine d'écrire pour dissimuler son embarrassement.

"Pourquoi devrais-je te le dire d'abord ?"

　La porte s'ouvrit soudainement brisant notre discussion. Yaku était revenu souriant suivi de près par Kai et [T/N] tous deux discutant. L'atmosphère pesante disparut tout de suite. Tout le monde repris sa place et changea de sujet pour en revenir à ceux des exercices accompagnés de boissons rafraichissantes. Le footballeur se leva d'une traite, il ferma son cahier brusquement et annonça "Je dois faire une petite course, je rentre. Merci pour l'invitation Noboyuki-chii, tu m'as grave aidé !" Il s'inclina poliment et quitta la pièce suivit de l'hôte qui l'accompagnait jusque devant la porte. La jeune [C/C] le suivit du regard inquiet et interrogé.

　La séance de révision continua encore une bonne heure avant que tout le monde rentre chez soi après avoir remercié Noboyuki. J'accompagnais [T/N] à la gare, la chaleur d'été qui nous escortait.

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DEKUROO ー で黒