KOÏ - Kuroo x Reader

14.

　Tu étais dans la chambre de ton ami. Sa mère venait de refermer la porte derrière elle et une ambiance pesante prenait le dessus sur l'ensemble de la pièce. Pour briser ce silence, plus que lourd, tu tendis un sac à [P/MA].

"Salut [P/MA], je t'ai apporté les cours de la journée. Tu n'as pas raté grand-chose à vraie dire, c'était la reprise." fis-tu en souriant.

Le jeune homme assis en tailleur tenant fermement un coussin détournait le regard et ne répondait rien, ne sachant pas quoi répondre.

"Ah ! Tu sais un ami de ton club de football, m'a demandé comment tu allais, il avait les cheveux bruns et longs. Je pense que tu leur manques aussi, tu devrais leur envoyer un message."

Tu pris l'initiative de t'asseoir en face de lui, près de la petite table en bois qui composait sa chambre. Lorsque tu t'apprêtais à parler à nouveau, le jeune garçon te devança.

"Excuse-moi de m'être enfui comme ça au festival, j'ai dû plomber l'ambiance."

Tu sentis ta gorge se nouer au simple rappelle de son visage décomposé. Tu dirigeas ton regard vers le sol tapissé.

"Tu sais, je ne t'ai pas dit ça pour que tu es pitié de moi ou pour créer des tensions entre nous. Je voulais pour une fois, pouvoir, à mon tour, m'exprimer de mon propre chef. Tu m'as toujours été d'un support immense, tu n'en as pas forcément conscience mais en t'avouant les sentiments que j'ignorais depuis bien trop longtemps, j'ai pu accomplir quelque chose qui me tenait à cœur comme cette fois là, au collège. Alors merci de m'avoir supporté tout ce temps et de m'avoir donnée une réponse."

Les larmes te brouillaient la vue. Tu ne pouvais pas voir la réelle motivation de ton ami quand il t'avait avoué ses sentiments. Il t'était impossible de deviner ses pensées chaque fois qu'il te regardait, chaque fois qu'il te parlait ou même lorsqu'il agissait. Tu ne le comprenais pas assez mais tu lui faisais confiance. Soudain, tu te prosternas devant lui pour cacher tes larmes et lui demander : "Je sais que nos différences de sentiments peuvent poser problèmes, merci d'avoir été à mes côtes tout ce temps et j'aimerai si tu l'acceptes, qu'on continue à être ami !"

[P/MA] fut complètement surpris avant de rire à pleine dents. Tu regardas du coin de l'œil ce qu'il se passait avant de voir ton ami complètement affalé sur son lit en se tortillant de rire.

"Relève-toi [T/P]-chii, je vais toujours être ton ami mais relève toi par pitié" dit-il une larme de joie perlant au coin de l'œil.

Tu fis soulagée de le voir rire, même s'il rigolait de toi, tu préférais lui être une source de bonheur que de chagrin. Cette ambiance que tu commençais doucement à perdre avec lui, revenait doucement mais sûrement.

"D'ailleurs, tu ne m'as toujours pas dit..." Tu hochas la tête, un sourcil levé en attendant qu'il complète sa phrase. "Tu es amoureuse de Kuroo ?" Tu dévias le regard de ton interlocuteur, le rouge se faisait de plus en plus voyant sur ton visage.

"D'après [P/A], je rentre dans les critères de ses shojos..."

Il souffla longuement : "il lui manque une case à celle-là, ce sont ses seules références en amour ou quoi ?" Tu acquiesças aussitôt "A croire, oui."

"Enfin bref, c'est à toi de le décider après tout. Ça me fait mal de l'admettre mais tu étais toujours excitée quand tu parlais du club pendant la pause, tu avais l'air d'avoir hâte à chaque fois que tu devais te rendre au gymnase et par-dessus tout, ils sont venus voir ta mère... Mais je n'hésiterai pas à les défoncer s'ils te font quelque chose, surtout le crâne chauve !

- Laisse Yamamoto et les autres tranquilles, je t'assure ils prennent tous soin de moi.

- L'homme est vicieux [T/P]-chii, tiens toi le pour dit ! Mais bon, si tu le dis je veux bien te croire."

　Tu ne pouvais pas mentir en disant que le beau capitaine de l'équipe de volleyball ne te faisait aucun effet. L'imaginer dans des situations romantiques face à toi te faisait déjà perdre tout tes moyens. Mais tu n'arrivais pas à t'imaginer aller vers lui et lui expliquer comment tu te sentais à chaque regard partagé, quelquefois mêmes à la simple vu de sa silhouette musclée. Ses yeux dorés confondant tes orbes, sa coiffure atypique, sa douceur lorsqu'il t'approchait, sa bienveillance quand tu en avais besoin, ses remarques taquines qui le caractérisaient tout autant. Tout. Tu aimais tout de lui et tu n'avais jamais ressenti une telle ardeur dans tes propres sentiments.

Ton téléphone te fit sortir de tes pensées. Un message de ta mère qui te demandait un petit service t'obligeant à quitter ton ami.

"Désolée [P/MA], ma mère m'a demandé de faire une course pendant l'heure des promos !"

Il hocha la tête avec un sourire puis il t'accompagnait jusqu'à la porte d'entrée où tu remis tes chaussures. Sa mère te salua et te remercia avec enthousiasme et il fit de même.

"A demain, [T/P]-chii ! te faisant signe de la main

- N'oublie pas de rattraper tes cours !" dis-tu ironiquement avant de t'en aller pour de bon.

-

　Alors que tu te trouvais devant chez toi avec ton sachet, ton téléphone retentit soudainement. Un appel de Kuroo, tu décrochas et mis ton téléphone près de l'oreille.

"Ah, [T/N], n'oublie pas de rendre l'autorisation de déplacement pour le lycée Nohebi."

Les battements de ton cœur résonnait un peu plus fort à chaque fois dans tout ton corps. Tu n'arrivais pas à réfléchir ni à sortir un son de ta bouche. Sa voix raisonnait différemment que d'habitude. Directement dans ton oreille, sa voix grave ; c'était la première fois qu'il t'appelait. Un vide complet dominait ton esprit. Ta bouche entre-ouverte essayant de sortir un son en vain.

"Oï [T/N], tu m'écoutes ?

-O-Oui, merci à demain !" répliquas-tu furtivement avant de raccrocher aussitôt et ranger ton téléphone aussi vite que possible.

"Mince, mince, mince ! C'était quoi ça ? Je suis vraiment amoureuse de Kuroo ? C'est sûr, je le suis." Pensas-tu tellement fort que ton visage était rouge vif, ta respiration plus accélérée, et les mains entremêlées de tes cheveux.

"Je suis complètement amoureuse de lui."

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DEKUROO ー で黒