Chapitre 6 : Dialogue

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Point de vue Aziel.

La sonnerie su réveil de mon téléphone retentit. Génial. J'ai oublié de désactiver mon alarme.

Il n'est même pas sept heures. J'en profite pour regarder mes réseaux sociaux. Je vois les photos de mes amis, notamment des photos de soirées bien alcoolisées. Je n'ai jamais été ivre, mais il m'arrive de boire modérément lors de soirées. Quand je vois le résultat sur les autres, je me dis que cela vaut mieux comme ça.

Une fois mon petit rituel effectué, je me rends sur la page Instagram de ma future université. Je vois qu'elle redirige vers plusieurs autres pages, dont une qui attire mon attention, celle de l'association « militants écolos » de la fac.

Je clique dessus et vois apparaître des publications qui informent des projets que mène ce groupe, des explications et des faits scientifiques. Il y a aussi des photos d'élèves en train de faire des actions ou assister à des réunions.

Bien sûr. J'aurais dû m'en douter.

Sur pas mal de clichés, on voit Willem. Apparemment, nous avons une cause en commun. Il est désigné comme le chef de l'association par les descriptions que fait le gérant du compte, un certain Emeric.

Je retourne sur la page d'accueil et regarde les autres associations. Il y a un groupe LGBTQ+. Etant pansexuel, je vais voir.

Bien sûr. Encore une fois, j'aurais dû m'en douter, l'univers ne me laissera jamais en paix.

Willem est affiché en photo de profil, tenant un drapeau bisexuel derrière lui avec un sourire radieux et des minis drapeaux arc-en-ciel dessinés sur les joues.

Je soupire. Pour la vie associative, je serai avec lui. Je ne compte pas me restreindre à cause de sa présence, je suis dans cette fac pour une raison.

Les cours étaient très intéressant là où j'étais avant, mais l'ouverture d'esprit... Je n'étais vraiment pas à l'aise dans cette ambiance fermée.

Je mets mon téléphone en veille et décide de me lever.

Je pioche dans ma valise un pantalon beige, un col roulé noir et une ceinture marron. Je passe ensuite une chaîne à mon cou pour compléter.

Comme me l'a conseillé mon père hier, je prends la dose maximale de suppresseurs avant de quitter la chambre.

Je traverse sans bruit le couloir de l'étage. En passant devant la porte ouverte de la chambre de Willem, une douce odeur s'en dégage.

Je vois l'Oméga assis nonchalamment sur son lit, en train de lire un livre. Je reconnais le Gorgias de Platon. Il semble passionné par sa lecture, ses yeux émeraude se déplaçant à une vitesse hallucinante.

Il est déjà habillé, d'un hoodie blanc et d'un jean vert kaki troué.

Il semble soudain déconcentré de sa lecture, et lève les yeux vers moi.

Nos regards se croisent. Ce n'est pas comme hier. J'ai pris des suppresseurs, c'est sûrement grâce à eux que je peux pleinement profiter de sa beauté sans devenir complètement fou. Ses cheveux bruns foncés en bataille encadrent son visage et cachent une partie de son front. Ses yeux magnifiques, d'une merveille à peine croyable, dirigés vers moi.

Il reporte son attention sur son livre, prend un marque-page, puis le ferme et le pose sur sa table de chevet.

Il me regarde de nouveau et me sourit, ce qui fait battre mon cœur plus vite. Ce n'est pas désagréable comme la nuit précédente. C'est doux, et même assez plaisant.

Omegaverse BxB Destin retrouvéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant