Chapitre 5 - Désaccords

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Le lendemain, il n'était que huit heures du matin et pourtant il régnait déjà une ambiance tendue dans le bureau du Hokage. Shikamaru faisait les cent pas devant le bureau de Naruto, ses notes sur l'enquête à la main.

– Rien, rien, rien ! répéta-t-il. Nous avons passé la journée d'hier à ratisser les rues et nous n'avons rien trouvé ! Mais, bon sang, qu'est-ce que j'ai oublié ?

Naruto haussa les épaules d'un air navré. Shikamaru était plutôt sur les nerfs.

– On est même allés voir le terrain d'entraînement d'Aneko ! Il me manque un élément, Naruto !

– Je suis désolé, mais tous les éléments sont là, Shikamaru.

– Il a raison, approuva une voix dans le fond de la pièce.

Depuis le début de la conversation, Neji Hyûga n'avait pas prononcé un mot. Son intervention sembla apaiser Shikamaru qui reprit ses notes en main. Naruto avait raison, il devait se calmer. Il avait les pièces du puzzle, à lui de le reconstituer !

– Au fait, Neji, que fais-tu là ? demanda Naruto, sentant que Shikamaru avait fini d'exprimer sa colère. J'avais convoqué Tenten, pourtant.

– Elle ne viendra pas, je suis venu à sa place.

Cette nouvelle sembla contrarier Naruto qui fronça les sourcils.

– Dis, sa semaine de deuil touche à sa fin et nous avons vraiment besoin de tous les ninjas sans exception.

– Je t'en prie, Naruto, ne complique pas la situation.

Neji avait l'air vraiment épuisé. Naruto comprit alors que, quoi qu'il fît, Tenten ne reviendrait pas de si tôt. Il soupira puis tendit un rouleau à Neji.

– Je pensais que la faire sortir lui ferait du bien, mais tant pis. Tiens, ta mission du jour, t'as de quoi t'occuper pour la journée. Ce n'est pas trop compliqué, mais si on arrête de remplir les missions, les voisins vont se douter de quelque chose.

Neji accepta d'un signe de tête et sortit de la pièce d'un pas las.

– Il n'a pas l'air en forme, commenta Shikamaru. Je t'avais dit que Tenten n'allait pas bien.

– Oui, merci, j'ai vu, grommela Naruto. Au fait, tu as annoncé ta décision à ton fils ?

– Oui, maintenant il boude.

– Je le comprends.

– Naruto, j'ai fait le meilleur choix. Je n'ai pas le temps de m'occuper de lui, s'il tombe malade, personne ne le saura !

– Mon fils traîne souvent avec lui.

– Peut-être, mais le tien a une mère qui le surveille de près. Pas le mien !

Naruto n'insista pas. Sur le visage de Shikamaru, on pouvait encore distinguer la douleur provoquée par le départ de Temari, huit ans plus tôt.

*

Il était midi et, assis au bord de leur terrain d'entraînement habituel, Yukito et Simaru avaient tous les deux l'air désespéré. Kakashi les avait laissés depuis une bonne demi-heure et Ayumi était partie avec lui.

– Je crois qu'on n'a pas été très doué avec elle, maugréa Yukito au bout d'un moment. Elle ne nous parle plus du tout. Tu ne crois pas qu'on devrait aller la voir et s'excuser ?

– Mouais.

Yukito tourna lentement la tête vers son coéquipier. Celui-ci paraissait complètement désintéressé de la conversation.

L'Ennemi InvisibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant