Chapitre 15

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15) Harry

Une fois arrivés devant la salle sur demande, il fit trois aller-retours en visualisant un coin confortable, avec un canapé, une cheminée, une table et de quoi manger. Comme à chaque fois, la salle avait dépassé ses attentes. Ils s'installèrent dans le canapé en duvet rouge, et Hermione sortit de son sac à rallonge la boite, dans laquelle sont rangées les lettres de sa mère. Elle l'ouvrit et lui tandis la boite, après avoir retiré un gros paquet de lettres qui semblaient bien trop récentes pour être de ses parents. « Malefoy » pensa-t'il avec un vague sourire. Hermione lui intima de lire les lettres sans poser de question, ce qu'il fit donc.

La première lettre venait de sa mère, Diana Black. Harry s'était demandé si la brune connaissait son nom de jeune fille ou non, et il commença à lire :

Hermione, ma chère petite fille,

Aujourd'hui, j'avais rendez-vous chez le médicomage qui s'occupera de ta naissance. Et grâce à plusieurs sortilèges, il m'a permis de te voir pour la première fois ! J'en étais émue aux larmes (et ton père aussi) et voyant notre émotion, le mage à jeté un autre sort, et là, nous avons entendu battre ton cœur ! Je ne pouvais plus arrêter mes larmes. Tu es si belle ma chérie, et tu seras si vivante et si forte que personne ne pourrait te faire de mal. Je te promet de m'en assurer. Hier je suis allée chez Lily et James. On s'est mutuellement moquée de l'autre, nous enflons à une vitesse ahurissante. Ton "cousin" sera sûrement un petit agité, au vu du nombre de coups qu'il donne à sa mère ! Maintenant, nous passons toutes nos journées ou presque ensemble. Cela nous permet de pouvoir relativiser et de ne pas trop penser au fait que l'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Et pourtant, j'ai peur, si peur qu'un jour, un membre de ma famille disparaisse à cause d'eux. En plus de cela, ton père veut me faire partir, car selon lui, j'y serai plus en sécurité. Mais il est hors de question que je quitte ma fille, mon mari, mes amis et mon filleul. Bon, sur cette note un peu triste, je te laisse, je vais chez Lily.
Je t'aime

Maman

Harry avait déjà lues beaucoup de lettres du même genre, lorsqu'il fut surpris par l'écriture de ces lettres. Elle ressemblait vraiment à celle d'Hermione. Certes, il y avait des différences, mais pour certaines lettres, comme le « L » majuscule, la calligraphie était très similaire. Quelques lettres plus tard, il tomba sur une lettre de son parrain :

Diana, mon amour,

Je suis au regret de t'annoncer que je vais devoir partir en mission avec James. L'ordre pense avoir trouvé l'un des lieus de réunion des mangemorts, et James veut qu'on infiltre cet endroit en tant que jeune couple marié. Il prendra l'apparence d'une femme quelconque, et nous irons séjourner dans cette auberge pendant deux semaines.

Je sais que c'est long, et que Lily et toi arriverez bientôt au terme, mais dans cet endroit se tiendrai apparemment des réunions qui pourraient être d'importance vitale pour nous.
Je t'aime plus que tout au monde.

Sirius, alias ton petit canard en sucre

Mais le plus étonnant n'était pas cette lettre, mais la réponse à celle-ci :

Mon petit canard en sucre,

Je comprends les raisons de cette mission, même si je préférerais que vous n'y alliez pas. Mais je vous connais, vous faites toujours tout ensemble. Cependant, tu fera savoir à James que s'il ose avoir le culot de mourir en abandonnant sa femme trois semaines avant la naissance de leur fils, j'irai moi même le chercher dans les bras de la mort par la peau du cou pour le tuer une seconde fois. Prenez grand soin de vous là-bas
(PS : Cette menace vaut aussi pour toi)

Je t'aime.
Diana

Harry avait tilté sur cette lettre. Il leva vers son amie un regard plein d'incompréhension, et en voyant la lettre qu'il tenait dans les mains, elle le regarda et prit la parole :

« - C'est de ça que je voulais te parler. Le lien se précise au fur et à mesure des lettres. Ma mère parle de tes parents, et surtout de ta mère. Elle en parle comme on parlerait d'une sœur. Nos parents... Je pense qu'ils étaient tous ensemble à Poudlard.

- Tu veux dire que... On est un peu... Comme des cousins ? Et j'aurai grandi avec une tante ?

- Oui, et je pense qu'elle est encore en vie quelque part.

- Tu crois ? Mais où ?

- Dans l'une des dernières lettres, Sirius parle du départ de Diana. Il écrit qu'elle à fait ses valises et est finalement partie en Amérique, comme il le lui a toujours demandé. Et qu'elle lui a également laissé l'adresse d'une famille de moldus, Mr et Mme Granger, en lui demandant de me confier à eux si jamais les choses tournaient mal.

- Donc, ta mère serait aux États Unis ?

- Oui, et je pense savoir où, et comment je pourrais la trouver.

- Où ?

- A Salem, dans le Massachusetts.

- Comment pourrais-tu la retrouver ? »

Sans donner de réponse orale, Hermione sortit de la boite une fiole pleine de sang. Son idée ne mit pas longtemps à cheminer dans l'esprit de Harry, qui redouta aussitôt que son amie et nouvellement "cousine" n'utilise le sortilège auquel il pensait.

« - Par pitié, dis-moi que tu veux juste entrer dans le bureau de McGonagall et le mettre dans la Pensine... Gémit le brun

- Pas tout à fait. Dans mes recherches à la Réserve, j'ai trouvé un sort, qui permet de retrouver une personne de sa famille, à condition qu'on ait le même sang qu'elle, ou lui.

- Hermione... Tu es la première à dire que tous les sorts répertoriés dans la Réserve sont à proscrire...

- Je sais, mes avec le nombre de sortilèges impardonnables et interdits que j'ai utilisé en deux ans, je pense qu'un de plus ou un de moins ne me tuera pas.

- Mais... Les sortilèges du sang sont super dangereux, je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose...

- Je sais Harry, mais celui-ci est un sortilège sans risque, et je ne compte l'utiliser que si les souvenirs ne suffisent pas à la retrouver.

- D'accord... Et, puis-je savoir en quoi consiste ce sortilège ?

- C'est très simple en fait. Il me faudra une carte du monde, un peu du sang de la personne recherchée mélangé au mien et à deux ou trois ingrédients inoffensif, et sur la carte devrait apparaître l'endroit où je me trouve, l'endroit où elle se trouve, la distance qui nous sépare et dans quelques cas, l'état de santé de la personne.

- Et tu es sûre que c'est sans risque ? Parce que je déduis de tout ça que tu m'as emprunté ma cape pour te rendre encore une fois dans la réserve.

- Oui j'en suis sûre Harry. Ce n'est même pas de la magie noire. Ça vient d'une autre civilisation de sorciers.

- Il existe d'autres civilisations de sorciers ? S'étonna le brun

- Cela ne t'arrive donc jamais d'écouter en cours d'Histoire de la Magie ?

- Je dois avouer que c'est assez rare... et donc, quel est le nom de cette civilisation ?

- C'est de la magie vaudou... »

C'est ainsi qu'ils se mirent d'accord pour d'abord tenter la Pensine, et n'utiliser le sort vaudou qu'en dernier recours.

Encore surpris et complètement abasourdi, Harry marchait à présent en direction de la volière, souhaitant voir s'il trouverait Malefoy. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il avait l'impression qu'ils se rapprochaient petit à petit, créant une sorte... D'amitié ? Enfin... Ils se parlaient, se racontaient leurs vie, avant la mort de Voldemort. Mais jamais, jamais ils n'avaient parlé de l'après guerre, sauf pour aborder les recherches d'Hermione. Drago se persuadait que ce n'était que de la curiosité, mais Harry savait pertinemment qu'il y avait autre chose.

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Salut !
Voici le chapitre du jour !
Bonne lecture
Scorpius_2410

Correspondance Anonyme (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant