Correspondance Anonyme (Dramione)

Chapitre 26

26) HERMIONE

"- On va vraiment monter là-dedans ?
- Ne prend pas cet air dégouté Drago, tu ne risques rien. Tu n'auras qu'à me tenir la main si tu as peur.
- Moi ? Peur ? N'importe quoi !
- Alors monte et arrête de geindre.
- Très bien !
- Merci.
- On y va, m'sieur-dame ?
- Oui, on peut y aller. Arrête de faire cette tête Drago, le seul moyen de rejoindre l'adresse indiquée était par la route. En plus, si la dame qui y habite est ma mère, elle aura sûrement pensé à mettre un Fidélitas.
- Mouais... Toujours est il que je déteste cette chose.
- On pourra transplaner pour rentrer...
- J'y compte bien !"

Le trajet fut interminable, et pourtant il ne durait que vingt minutes. Drago avait fini par attraper la main de la jeune femme, ce qui la fit rougir en pensant à son attitude plus qu'ambigüe du matin même. Elle avait été plus entreprenante en trois jours qu'en toute une vie, et pourtant, cela ne la gênait pas du tout. Elle se sentait bien, en phase avec elle-même. Comme si la Hermione coincée n'était qu'une armure, une carapace.
Elle sortit de ses pensées lorsque Drago lâcha sa main et descendit du véhicule, blanc comme la mort, et se dirigea vers le premier buisson afin de vomir son déjeuner. La brune rit doucement, avant d'aller l'aider à se relever et lui donner une bouteille d'eau. Elle retourna payer le taxi, puis regarda enfin le bâtiment face à elle. On aurait dit une maison abandonnée, sortant tout droit d'un film d'horreur. Pourtant la lumière était allumée, et, à en juger par la fumée qui s'en échappait, le feu brûlait dans la cheminée. Elle releva le menton, et sentit Drago se rapprocher et attraper son bras. Elle frissonna, puis ils s'avancèrent dans l'allée menant à la porte. Lorsqu'ils toquèrent, ils entendirent une voix, faible, et attendirent que la porte s'ouvre. Quelques minutes plus tard, le battant pivota sur une femme, de taille moyenne, fine, les yeux bruns chaleureux, et surtout, les cheveux crépus et en bataille. Hermione et elle se jaugèrent, puis la dame face à eux prit la parole :
"- Cette blague est de très mauvais goût.
- Êtes vous Mme Black ?
- C'est à ce nom que je répondais avant.
- Bonsoir madame. Je m'appelle Hermione et je...
- OH MERLIN !"

La porte s'était refermée sur Diana Black, et les deux jeunes pouvaient entendre le remue-ménage de l'autre côté du battant, qui finit par s'ouvrir aussi violemment qu'elle s'était fermée.

"- Entrez, je vous en prie. Nous avons à discuter.
- Merci.
- Puis je vous tutoyer ?
- Evidemment.
- Je suppose que tu ne t'es pas retrouvée ici par hasard. Ton père t'as donc donné le coffre. Comment va t'il ?
- Vous êtes vraiment ma mère ?
- Oui, Hermione. Je suis celle qui t'as mise au monde, aimée plus que tout, et abandonnée. Tu as le droit de me détester.
- Je ne vous déteste pas. J'ai lu vos lettres. Toutes. Je ne vois pas comment je pourrais vous détester après ça.
- Cela me soulage. Je redoutais le jour de ta venue, autant que je l'attendais. Alors ton père ?
- Vous êtes enfermée ici depuis longtemps, n'est-ce pas ?
- Quel rapport ?
- Sirius Black est décédé il y a bientôt trois ans, en se battant contre des mangemorts aux côtés de l'Ordre.
- Oh non... Et James ? Lily ? Remus ? Le petit Harry ?
- Harry va bien, nous sommes dans la même année, à Gryffondor. Lily et James ont été assassinés le 31 octobre 1981 par Voldemort, et Remus est décédé il y a quelques mois, pendant la bataille de Poudlard, aux côtés de sa compagne, laissant derrière eux un fils de un an.
- C'est pas vrai... Tous ?
- Oui... Je suis navré, madame.
- Toi. Tu es de sang Black, tu as cette... aura, particulière, qui les entoure tous. Ton nom.
- Je m'appelle Drago Malefoy. Mon père s'appelle Lucius Malefoy et ma mère Narcissa Black. Elle était la cousine de votre compagnon.
- C'est ce que je me disais, aussi. Désolée de la dire, mais ton père est une vraie plaie.
- Comme si je ne le savais pas...
- Drago, ne marmonne pas comme ça.
- Hum.
- Où logez vous ?
- Dans l'une des demeures Malefoy Black appartenant à Drago.
- Voulez vous nous y accompagner ? Vous pourriez revenir avec nous en Angleterre.
- Je ne sais pas... Je suis chez moi ici.
- Mais votre fille et moi même vivons en Angleterre. Vous avez vingt ans à rattraper, ne pensez vous pas qu'il s'agit du meilleur moyen de le faire ? Réfléchissez-y, s'il vous plaît. Nous serons au manoir jusqu'au 2 janvier, en voici l'adresse. Si vous souhaitez nous trouver, plus tard, en Angleterre, vous n'aurez qu'à venir à Poudlard.
- Très bien, jeune homme. Je cru comprendre que ton père n'est pas vraiment un modèle pour toi, et si Hermione te fait confiance, alors moi aussi.
- Vous pourriez passer pour déjeuner avec nous à Noël ?
- Je t'en prie Hermione, tu peux me tutoyer. Je suis ta mère après tout, alors si tu es d'accord, tu peux me traiter comme telle.
- D'accord, mais à condition que tu viennes manger chez nous le 25.
- Très bien. À la semaine prochaine alors, les enfants !"

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Salut a tous ! J'espère que vous allez bien, et je publie donc le chapitre de la semaine ! N'hésitez pas à me donner vos avis, ça fait toujours plaisir.
Bonne lecture !
Scorpius_2410