XL : Surprise (2)

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Quand l'avion se posa enfin, Ariki comprit ce qu'avait voulu dire Cassandre par remonter le temps quelques mois plus tôt ! Il était totalement perdu ! Il était parti le vingt-trois décembre à six heure et le voici en France le vingt-trois décembre à dix-neuf heure, après vingt-cinq longues heures d'avion. Le jeune homme avait récupéré ses bagages à la hâte et chercher désormais les parents de son petit-ami du regard en compagnie de sa blonde. Il se doutait que Cassandre ne serait pas là, qu'il devait être chez lui ou chez Axel pour le moment.

Quand il aperçut son nom et celui de sa meilleure amie sur une pancarte, ils se dirigèrent vers elle.

Bonjour, tenta-t-il timidement.

— Bonjour Ariki, bonjour Josie. Nous sommes Lydia et Joseph, les parents de Cassandre. Nous sommes ravis de vous rencontrer.

L'effort fait par le père de son petit-ami le fit sourire. Il n'était pas capable de faire mieux en français.

— On ne parle pas anglais bien, sourit la blonde face à eux. On a une application pour parler.

Sans hésiter, l'infirmière montra son portable à Ariki qui s'empressa de mettre l'application sur son propre portable. Cela l'aiderait sans aucun doute !

Il tapa un petit message qui se dicta aussitôt.

Merci de nous recevoir chez vous pour les fêtes et de venir nous chercher à l'aéroport.

Les parents Snively se regardèrent en souriant. Pas de doute, Cassandre avait fait le bon choix en allant vers cet homme. Ils le sentaient et leurs cœurs de parents explosèrent de joie.

— Je n'allais pas laisser mon gendre et sa meilleure amie prendre un taxi, dicta le portable de la mère.

Le mot gendre fit fondre Ariki. Le maçon, prit les valises de Josie avec un grand sourire et leur fit signe de le suivre. Ils allaient passer de très bonnes vacances ici et en excellente compagnie !

— Cassandre vous aime, dit simplement la matriarche. Ne lui brisez pas le cœur.

Jamais. J'aime votre fils.

Les phrases n'étaient pas longues, mais Ariki devait puiser au plus profond de ses souvenirs pour savoir quoi dire. Il était grand temps qu'il apprenne le français ! Josie à ses côtés ne semblait pas perdue, ses cours avec Axel l'aidaient beaucoup ! De temps en temps Ariki tentait de parler avec ses beaux-parents en anglais ou en français. Il était quand même pressé que Cassandre lui vienne en aide.

Le voyage en voiture fût rapide malgré les nombreux kilomètres, le maori se sentait tellement bien, l'accueil était chaleureux. Quand ils s'arrêtèrent devant une petite maison, son cœur se serra douloureusement. Il ne pouvait plus attendre.

— Je peux ? demanda-t-il précipitamment en désignant la maison.

— Oui, rit le père devant l'impatience du jeune homme.

Josie l'aida à récupérer sa valise et en moins de cinq minutes, il était devant la porte, à quelques mètres de son homme. D'un geste, Joseph lui fit signe d'entrer le plus discrètement possible et de monter les escaliers.

֎֎֎

(Quelques minutes plus tôt) :

Ils sont en retard, grogna le blond.

Arrête un peu, ils sont grands Cassandre !

Il a neigé Axel, ils ne répondent pas, et s'ils avaient eu un accident ?

À L'AUTRE BOUT DU MONDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant