IV : La menace fantôme

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La première soirée de Cassandre s'était très bien déroulée. Ariki et Josie l'avaient emmené dans des magasins pour qu'il puisse faire le plein de vêtements chauds. Ariki lui avait prévu quelques sorties en soirée ou de nuit et Cassandre s'en voudrait s'il cassait les plans de son guide.

Ce matin-là, il avait eu du mal à se réveiller. Le décalage horaire avait mis le blond K.O.

— Prêt ? demanda le Néo-Zélandais.

— Fatigué, mais je suis prêt, sourit le jeune homme. Josie ne nous accompagne pas ?

— Elle travaille. Josie tient une petite bibliothèque.

— Ça doit être génial comme métier ! s'extasia le français.

—Elle aime énormément ce qu'elle fait, c'est vrai.

— Vous êtes tous les deux des passionnés, sourit Cassandre.

Ariki prit cette remarque comme un compliment.

— Merci.

— Je t'en prie. On y va ? Je compte sur toi pour me dire tout ce qu'il y a à savoir !

— J'y compte bien, sourit le brun. Je veux t'apprendre un maximum de choses. Que tu passes un séjour magique !

— Avec un guide comme toi je ne me fais aucun souci.

Le guide sentit ses joues chauffer. La remarque de Cassandre était flatteuse. Le jeune homme était charmant et ses compliments enchantaient Ariki.
De son côté, le français ne savait pas ce qu'il lui avait pris de dire une telle chose. Ariki avait peut-être très mal pris sa remarque. Peut-être même était-il homophobe. Rien n'était sûr et le blond commença à paniquer. Cette simple phrase signifiait énormément !

— J'espère vraiment être à la hauteur de tes attentes.

La réponse du guide permit au français de se détendre.

La matinée se passa dans la bonne humeur. Cassandre écoutait attentivement tout ce que Ariki lui disait. Il était pendu à ses lèvres. Le maori avait une façon d'énoncer les choses qui le captivait.

— Cette matinée t'a plu ? demanda le brun.

— C'est un faible mot. C'était parfait ! C'est un très bon début, j'ai hâte de découvrir d'autres choses.

Ariki sentit ses joues chauffer une nouvelle fois. Le français le faisait rougir comme une adolescente avec une telle facilité. Les compliments ne lui faisaient pas cet effet-là habituellement, mais le fait d'être face à un homme de son âge, magnifique et qui l'écoutait avec attention, faisait fondre son petit cœur. Mais s'il avait un coup de cœur dès qu'un garçon de son âge l'écoutait, il allait être bien embêté !

— Tu vas bien ? demanda le blond en posant sa main sur l'épaule du maori.

— Oui désolé, j'étais dans mes pensées.

— Ça m'arrive souvent aussi.

Le cœur du plus vieux rata un battement quand Cassandre lui sourit. Il devait se ressaisir rapidement. Il en parlerait à Josie dès qu'il en aurait l'occasion. Sans doute quand ils seront couchés.

— Sinon, parle-moi un peu de toi, sourit Cassandre. Car tu as une fiche complète sur moi, mais moi je ne sais quasiment rien de toi.

— Je m'appelle Ariki Rota. J'ai vingt-quatre ans. Mais tu le sais déjà. Je suis né à Wellington dans une tribu maorie. Mon père est le chef de cette tribu. Je suis guide touristique et je pense que c'est déjà bien.

À L'AUTRE BOUT DU MONDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant