Epilogue :

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— Tais-toi, ça sonne.

— Mais, je suis mal mis, grogna Ariki.

Au même instant, les visages de quatre personnes apparurent à la caméra, faisant sourire les deux hommes.

Maman, papa !

Bonjour mes chéris ? Vous allez bien ?

Super et vous ? répondit Ariki avec un fort accent.

Oui ! Alors cette grande nouvelle ? demanda Axel.

Le rouquin et la belle blonde s'étaient retrouvés, deux ans plus tôt. Elle avait pris un billet d'avion pour la France et n'était jamais rentrée. Ils s'étaient trouvé une maison, un travail et ils vivaient désormais une vie comblée depuis deux ans. Axel avait pris la décision de confier la vie de ses parents à des personnes qui sauraient prendre soin d'eux. Ce fut une décision difficile à prendre pour le jeune homme, mais la vie qu'il s'apprêtait à vivre en valait le coup. Et il n'imaginait pas à quel point il avait eu raison. La néo-zélandaise avait annoncé quelques mois plus tôt à son fiancé, être enceinte de jumeaux.

Il va falloir que vous reveniez en Nouvelle-Zélande après la naissance des bébés, souffla le blond en tirant une tête d'enterrement.

Vous vous séparez ? hurla Lydia.

Pire...

Nous avons décidé de nous unir pour la vie, sourit Ariki. Je ne sais pas pourquoi cet idiot fait cette sale tête !

Joseph eut tout juste le temps de plaquer sa main sur la bouche de sa femme avant qu'elle ne se mette à hurler de joie.

— Quand ? demanda Josie dans sa langue natale.

— On veut faire ça en été, donc pour le mois de décembre. En fait, on aimerait que cette fois, ce soit vous qui veniez à Noël.

Josie traduisit rapidement et comme elle put la phrase aux parents du blond et à son fiancé.

Avec grand plaisir ! Mes amours, je suis si heureuse pour vous, sanglota Madame Snively.

Ne pleure pas maman. Attends encore un an ou deux, quand on t'annoncera qu'on adoptera un enfant !

— Tu es un vrai diable Cassandre, pouffa Ariki.

Il serait temps à vos âges ! Ariki aura trente ans l'an prochain !

On n'est pas pressé, maman. D'abord marions-nous, vivons heureux, puis après, nous pourrons partager notre bonheur avec un petit ange. Ou deux, qui sait ?

Joseph lança un regard noir à son fils qui s'amusait clairement de la situation.

Mec, on est très heureux pour toi et on a hâte d'y être, de vous présenter vos neveux.

Ce sont des garçons ? souffla Cassandre, ne plaisantant plus du tout.

Oui, deux petits garçons. Arii et Aito.

Ariki sourit de plus belle en entendant les noms maoris de ses neveux.

— Je t'aime Ariki, comme un frère et bien que je ne sois pas moi-même maorie, je veux que mes enfants comprennent l'importance que tu as dans ma vie. Arii signifie « prince », car si je suis ta princesse, tu es mon prince. Et Aito signifie...

— Être fort, dur, murmura le brun, les larmes aux yeux.

— Et c'est tout ce que tu es Ariki. Tu es un chef, fort et dur.

Le maori ne put retenir ses larmes. Ils avaient appelé pour annoncer leur mariage et voilà que Josie lui faisait la surprise de sa vie.

Le guide avait perdu son père un an après l'arrivée du blond. L'ancien chef avait caché être malade à toute sa famille et s'était éteint dans la plus grande incompréhension des siens. Le brun n'avait pu se résoudre à laisser sa tribu ainsi et avait décidé de reprendre le rôle de chef auprès de sa mère, la matriarche. Pendant un moment, il était retourné vivre avec sa mère, laissant Cassandre seul chez eux. Puis trois mois plus tard, Ariana l'avait menacé de le chasser d'un coup de pied au derrière s'il ne rentrait pas chez lui. C'était ce qu'il avait fait. Il s'était réfugié dans les bras de son compagnon avant de verser toutes les larmes de son corps. Le petit garçon qu'il était au fond de lui avait perdu son papa.

On a une autre chose à dire, ou plutôt à demander, sourit Axel. On aimerait que vous soyez les parrains de nos enfants. Vous êtes les meilleurs modèles qu'ils puissent avoir s'il nous arrive quelque chose. On ne veut pas de marraines, juste vous.

Ce fût au tour de Cassandre de pleurer. Ariki n'en croyait pas ses oreilles au fur et à mesure que son futur mari lui traduisait ce qu'il se passait.

— Avec plaisir... Faaaa, je suis si pressé de vous retrouver !

— Et nous de vous revoir, surtout pour vous voir vous marier ! Oh, déjà ? demanda Josie à son fiancé qui lui chuchoter quelque chose à l'oreille. Okay, on va devoir vous laisser les garçons ! On vous aime fort ! Très fort !

— On vous aime aussi, prenez soin de vous ! Maman, papa, je vous aime à la folie !

Nous aussi fiston !

À bientôt messieurs Rota, ne put s'empêcher de rajouter la mère de famille avant que la communication ne coupe.

Ariki referma l'ordinateur et souffla.

— On aurait dû leur dire...

— Laissons leur la surprise, mon soleil.

Le brun regarda son futur mari puis posa son regard sur un tas de papier près d'eux sur leur lit. Documents nécessaires Gestation pour Autrui.

— Ils vont nous détester.

— Mais non, ils nous adorent ! rétorqua Cassandre.

— Mouais... On va avoir un bébé...

— On va avoir un bébé et on va se marier.

— Merci pour tout, Cassandre. Pour cette vie merveilleuse que tu m'offres chaque jour.

— Merci à toi, d'avoir été un si bon guide et la plus belle rencontre de ma vie. 

À L'AUTRE BOUT DU MONDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant