V: Ginan

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— Alors ta première journée ici, tu en as pensé quoi ? demanda Josie en souriant au blond.

— C'était incroyable, répondit Cassandre, lui souriant en retour. J'ai vraiment adoré !

— Ariki a été sage aujourd'hui ?

Le brun secoua la tête, blasé.

— J'ai dû lui apprendre à utiliser des baguettes ce midi, mais sinon il s'est bien tenu.

Josie ne put s'empêcher de pouffer. Elle n'aurait jamais imaginé que Cassandre la suive dans sa bêtise.

— Je suis là, grommela le maori.

— On le sait, sourit Josie.

La blonde était assez impressionnée par la rapidité avec laquelle elle s'était attachée à Cassandre. Ils n'étaient pas amis, mais ils étaient en bonne voie pour le devenir et Josie ne l'avouerait pas, mais elle aimerait bien être plus qu'amie avec le français. Son accent lui donnait des frissons et sa joie de vivre était contagieuse. Cassandre était le contraire de Kyle. Il était parfait selon elle.

— Ne fais pas la tête Rikiki, sourit le plus jeune. On t'embête !

Rikiki ? demanda Josie en fronçant les sourcils.

— C'est français, ça signifie quelque chose de toute petite taille, sourit fièrement Ariki.

— Cassandre a été vérifier ? S'enquit la blonde avec un sourire en coin.

Le français explosa de rire face à ce sous-entendu. Le maori était désormais rouge pivoine.

— Elle n'est pas petite, bougonna-t-il, les joues toujours d'une belle teinte cramoisie.

— On ne peut pas savoir, rit la jeune femme.

Cassandre leva les yeux au ciel en riant. Josie lui rappelait son ami à la chevelure de feu. Les trois jeunes avaient décidé de remettre leur soirée à plus tard. Ariki et Cassandre étaient vraiment exténués après une journée à marcher.

֎֎֎

Ariki s'installa dans le lit, aux côtés de sa blonde.

— Riki, tu penses que j'ai une chance avec le petit frenchie ?

— Pour un coup d'un soir ou une relation longue ? demanda le plus sérieusement possible le brun avec un pincement au cœur.

— Les deux me vont. Il est... Parfait, sourit Josie, l'air rêveuse.

— Tu trouves ? demanda-t-il.

Ariki ne saurait expliquer pourquoi, mais savoir que son amie éprouvait ce genre de sentiment pour le français le bouleversait. Il décida finalement de ne pas parler de ce que lui ressentait. Il préférait voir sa meilleure amie heureuse quitte à se rendre lui-même malheureux.

— Je ne suis pas amoureuse non plus. Pas en moins de vingt-quatre heures, mais il dégage quelque chose d'incroyable. Quelque chose qui m'attire et, je ne pense pas être la seule à le ressentir.

— Ah oui ? demanda le brun, davantage déçu.

— Je vois comment tu souris quand il parle.

— Fonce Josie, sourit Ariki.

Le maori ne voulait pas avoir cette discussion avec son amie. Cassandre était sans doute hétérosexuel de toute façon.

— Il faudra qu'on en parle un jour Ariki. Ce n'est pas une honte, tu sais.

À L'AUTRE BOUT DU MONDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant